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PAHIS, ANSELIN, SUCCESSEUR DE MAGIMEL, LIB&AI&E POUR l'art MILITAIRE, RUE DAUPHINE, N^ 9. 1S2$« JG ,r AVERTISSEMEIVT VJOMPOSÉ au comcQ^ntemeot de la guerre de la succes- sion d'Espagne , lorsque Fart moderne des sièges n'avait encore fait que peu de progrès chez^es puissances étran- gères , le Traité de l'Attaque des Places ne devait pas être publié; l'intention de son illustre auteur , exprimée dans la dédicace au duc de Bourgogne, était même que l'on n'eu prit pas de copies. Cependant, suivant l'his- torien du corps du génie (i) , du vivant de Vauban, beau- coup de personnes (2) avaient des copies de ses principaux ouvrages , au nombre desquels on doit compter le Traité de l'Attaque des Places, dont le libraire de Hondt donna la première édition , iB-4° » en 1 737 , à la Haye, Cette édition était belle » accompagnée de grandes plan- ches avec des légendes, comme dans l'exemplaire ma- nuscrit qui nous a servi , et dont nous parlerons. De Uoadt donna , en 174^ » une nouvelle édition , in-S"", du Traité de l'Attaque des Places , avec de petites planches. Il n'y a point de différences essentielles entre celle édi- (1) Allekt. — Histoire du corps du Génie ^ P^, partie , Paris, i8o5 , page 701. (2) Le général Bâcler Dalbe, reçut à Varsovie, en 1807 , d'un colonel. polonais, un exemplaire .manuscrit du Traité de V Attaque des Places , qui parait être (autant que nous^vons pu en juger en le parcourant), une des copies les plus fidèles de cet ouvrage. L'écusson aux armes de Mormez de Saint-Hilaire , qui est sur les plats de la couverture, annonce qu'il a ap- partenu au lieutenant-général d'artillerie de ce nom*, avec qui Vauban a rédigé le Mémoire sur rartillerie qui parait pour la première fois à. la fin de cette édition. Oat exemplaire appartient actuellement à madame BadQrDalbe. * Note tle IVI. Henin, capitaine d*ar(illei-ie. • • IJ AVERTISSEMENT. tioD et la première. Nul doute que de Hondt n'ait eu une copie fidèle , à quelques passages près qui y man- quaient sans doute, du chef-d'œuvre de Yauban. Mais les éditeurs se permireùt d'y corriger bien des fautes , disent-ils dans leurs préfaces; de là des erreurs , un texte altéré , une ponctuation fautive en plusieurs en- droits ; enfin des planches la plupart défectueuses. Lorsque l'édition de 1737 parut, M. le comte d'Au- nay, maréchal-de-camp et petit-fils de Vauban, forma le projet de donner en France une édition des Traités de l'Attaque et de la Défense des Places , de son aïeul , en faisant dea changemens et des interpolations dans ces ouvrages. Les deux volumes (1) de l'édition qu'il avait préparée, ont été compris, sous le n^ 38 ^ au nombre des propres manuscrits de Yauban , dans dififérens inven- taires. Nous y avons d'abord été trompé; ce qui a. donné lieu à la note de la page 220. Mais M. le mar- quis Le Peletier Rosanbo , pair de France , déposi- taire des manuscrits de Yauban qui furent laissés à M, d'Aunay , (dont la fille unique épousa en 1737 l'aïeul de M. de Rosanbo ) (2) , ayant bien voulu nous recevoir à sa terre du Ménil , près Mantes , et (i) Ils sont cartonnes et recouyerts en papier gauffrcî. BibL Bos. (a) Les manuscrits échus en partagea M. le marquis d'Ussr?, autre pe- tit-filsde Vauban, sont dispersés. M. Dcz , professeur de mathématiques à VEcole militaire , qui avait beaucoup connu le marquis d'Ussé, et qui est auteur d'une note inédite très-curieuse sur Vauban, possédaiten 1784 Je manuscrit du Traité de l'Attaque des Places , sur lequel avait été co- pié l'exemplaire du duc de Bourgogne. Ce manuscrit , envoyé à cette époque à M. de Villelongue , commandant de Técole de Mézièrcs , est perdu. La bibliothcquc de l'Ecole d'arlilleric et du génie, où nous avions pensé qu'il pourrait se troUvcr, ne possède que deux cc^ies du Traité de AVERTISSEMENTS 11) mettre à notre disposition , avec une extrême obli- . geance» les manuscrits nécessaires à nos recherches , nous aTons trouvé les minutes au net de M. le comte d'Aunay, conformes aux copies cartonnées , cotées 38 » une préface de M. d'Aunay , une lettre qu'il écrivit aux maréchaux de France, et la réponse de ces derniers, qui approuvaient son projet : il n'eut pas d'exécution. En 1740, des libraires de Leyde imprimèrent in-4* le Mémoire, pour servir d^inslruction dans la conduite des sièges , que Vauban avait fait en 1669 pour M. de Louvois. Le confondant avec le Traité de C Attaque des Places y ils l'annoncèrent comme ayant été présenté au roi Louis XIV en 1 704. Il peut être curieux de con- naître le jugement que Yauban portait de ce premier travail vers cette époque ; voici ce qu'on lit , écrit de sa main , sur le verso de la couverture de l'exemplaire que possède M. le marquis de Rosanbo : « Cet ouvrage est bon et excellent , mais il demande beaucoup de corrections , et j'ai quantité de bonnes choses à y ajouter. » « Il fut fait en l'année 1669, à l'instante réquisition de M. de Louvois , qui , n'entendant pas les sièges , avait pour lors grande envie de s'en instruire. Comme je n'eus que six semaines de temps pour y travailler ( 1 ) , cela a été V Attaque des Places* jdont une est très^lëfectueuse, et l'autre est une co- pie de l'édition de de Hondt. Le Dépôt des fortifications possède aussi une oopie de Viédition de d* HondL Kous ne saurions dire si ces copies sont ■ postérieures ou antérieures à 1737. (i) M. le comte d'Aunay rapporte dans la préface dont j'ai parlé, que Vauban ne comniença le Traité de l'Attaque des Places qu'au retour de la campagne de 1703 , et deux mois après il eut l'honneur de le présenter au duc de Bourgogne. * Note de M. le capitaine dn géuie Bognot . à Met7.. 1 V AVERTISSEMENT. cause du peu d'ordre qui s'y trouve et de la quantité de fautes dont il est plein. » Les premiers chapitres , où sont exposées les fautes que l'on commettait alors dans les sièges, renferment des avertissemcns que l'on ne doit pas considérer encore comme tout- à fait superflus aujourd'hui. Quelques cha- pitres ont été transportés dans le Traité de 1704. Quel- ques idées qui nous semblent bonnes n'ont pas eu la • même faveur. L'édition de Leyde, la seule qu'on con- naisse , a été retouchée et est incorrecte; mais , à tout prendre , elle est exacte; seulement , la seconde partie , qui a pour titre Mémoire pour servir d'instruction dans ta Défense des Places , n'est pas dans les exemplaires manuscrits. L'avis de 1703, sur les attaques de Landau, est, à proprement parler, l'esquisse du Traité de l'Attaque fies Places : c'est le même ordre , ce sont les mêmes idées moins développées, quelquefois les mêmes ex- pressions. Deux seules choses y sont relatives à Landau : le choix du front d'attaque , et l'attaque des tours bas- tionnées telle qu'elle est dans le Traité de 1704- Revenons maintenant aux éditions les plus connues de ce Traité après celles de de Hondt : savoir , celle de Jombert et celle de Foissac; elles sont toutes deux tron- quées; il y manque les chapitres sur les mines, que l'on a joints , pour faire un troisième volume, à des fragmens sur le même sujet , attribués à Yauban. Il manque en outre dans celle de Foissac, faite en l'an 3, le chapitre des princes à la tranchée ; mais on y trouve des addi-* tions utiles à cette époque , et qui lui donnent encore quelque prix aujourd'hui. AVERTISSEMENT. V Tous ces défauts des anciennes éditions avaient été signalés dès i8o5 par M. le cheTalier AUont, dans son excellente Histoire du corps du Génie. En octobre 18269 nous sûmes que M. le maréchal-de-camp baron Yalazé s'occupait d'une nouveiUe édition du Traité de la Défense des Places, revue sur les manascrits du Dépôt des fortifications. Un an après « nous pensâmes à faire le même travail sur l'attaque des places , avec l'autori- sation de Son Excellence le Ministre de la guerre ; et , examen fait des éditions et des manuscrits de cet ou- vrage, nous résolûmes de suivre fidèlement le texte du bel exemplaire manuscrit , que possède le Dépôt des fortifications, et qui parait être celui que Yauban présenta au duc de Bourgogne , en 1 704* Cet exemplaire, in-folio, est écrit sur beau papier, est doré sur tranches et relié avec luxe en maroquin rouge. Sur les plats de la couverture sont des filets à fleurs de lis en or qui encadrent les armes de France. Le dos présente sept entre -nerfs , dans l'un desquels , le deuxième, est écrit Traité des Sièges; dans chacun des autres sont deux «^couronnés et quatre fleurs de lU en sautoir. Il est le premier de la série in-folio des manu- scrits de Vauban. La dédicace est ornée d'une vignette e'c signée Vauban. Les divisions de l'ouvrage ne sont pas indiquées autrement que par des titres en lettres capi- tales , reproduits semblablement dans cette édition. Le nombre des pages est de 6^3 , y compris un Afiémoire sur rartillerieet les sapeurs, également adressé au duc de Bourgogne; celui des planchés est de 3i ; il y a en outre quelques figures dans le texte. Les planchée sont faites avec soin et sont placées à la fin des chapitres aux- VJ AVERTISSEMENT. quels elles se rapportent plus particulièrement. L'écri- ture e&t la bfitarde; elle est très-belle et très-lisible. Il y a deux ou trois ratures au plus qui paraissent être de la main de Yauban ; mais plusieurs passages ont été grattés et récrits très-proprement. Un certain nombre de mots et de passages sont écrits en ronde : ils ont été imprimés en italique. On trouTe cependant dans ce manuscrit des fautes que Ton peut faire disparaître sans altérer le texte : un mot mal écrit par le copiste » ou par Yauban , mot dont Torlbographe ou le genre a changé ; quelquefois un mot omis » facile à restituer; un pluriel pour un singulier, et réciproquement. Dans tous ces cas , nous avons cru de- voir faire les corrections nécessaires; mais nous présen*' tons en regard , à la fin de Touvrage » sons le titre : Cor- rectumê de C Editeur , les mots que nous avons changés et ceux que nous avons mis en place. Nous avons res- pecté les locutions particulières à Yauban : à même tem^ps pour en même temps; à preuve pour à C épreuve ; ou pour lorsque dans quelques cas ; si comme particule affirmative » la manière plus ordinaire , pour la ma- nière la plus ordinaire » etc. La ponctuation du manu- scrit laisse beaucoup à désirer; on trouvera également à la fin le petit nombre de phrases où elle a subi un changement important. Nous avons eu présent , en re- voyant cette édition, ce passage de Téloge de l'auteur par Garnot : < Le choix des mots , l'arrangement des phrases » les répétitions même apportent dans cet ou- vrage une modification et un intérêt qu'on ne trouve plus dans les copistes. » Les notes marginales , au nombre de sept ou huit , AVERTISSEME5T. Vif distinguées par uq ^ à la fin , étaient daùs le manuggrit; toutes les autres sont plutftt des sommaires que nous avons ajoutés pour aider à faire des recherches dans r ouvrage. Nous avons mis aussi au bas des pages quel* ques notes , dont une est tirée du Mémoire de 1 669 , pour sô7*vir d^ instruction dans la conduite d^ sièges, et la plupart des autres de VAvis de 1700 sur les atta-- ques de Landau (i). Les planches 2, 4> i^> ^^* ^4> i^» ^i » ^3» ^^» ^7 ^^ (1) Nous plaçons ici une note sur les grenades à cuiller, dont Yauban parle à là'page i45 ; nbus là devons à M. le général Bardiii , auteur d'un Dictionnaire d^ari mîliteUre , ouvrage important , encore inédit. ce Grenade à cuiller ; sorte de grenuvlca qui dilieraient de la grenade h main, et pur le poids et par la laanicro d'être lancées. ce Vaub&n en parle ; itiais les écrivains français qui étaient ses contem- porain» n'en -disent rien /parce que cette mode était lurtout espa- giiole. (c On se servait de grenades à cuiUer pour la défense d'un rempart ^ clie ordinaire, et de la forme d'une cuiller à pot; chaque enfant perdu plaçait horizontalement cette cuiller sur son épaule di'oite, et en tenait le manche à deux mains ; les grenadiers du second rang logeaient la gre- lYade dans le cuilleron de l'instrument, et y mettaient le feu $ les gre- nadiers tenant la cuiller , la faisaient basculer et lançaient parabolique- ment le projectile. (c Cette méthode avait plusieurs avantages ; ainsi, au lieu de produire des feux, de tirailleurs, elle produisait des salves. « Si le premier rang était aperçu de l'eunemi , le second rang n'en était pas vu , et même tous les grenadiers pouvaient rester masqués ]xir un épaulement ; il suillsait que le chef ou l'oflicier de fortune qui h's commandait, regardât par-■■>■■■.>• \X KLOGE du royaume , et à former de nouveaux projets , il eut besoin d\ivoîr encore quelque autre occupa - tion , et.il se la donna selon son cœur. Il commença à mettre en écrit un prodigieux nombre d'idées qu'il avait sur différens sujets qui regardaient le bien de l'Etat , non-^seulement sur ceux qui lui étaient le» f^us familiers , tels que les fortifica- tions , le détail des places , la discipline militaire , les campemens , tnais encore sur une infinité d'au- tres matières qa'on aurait crues^plus éloignées de sou usage , sur la marine , sur la course par mer en temps de guerre, sur le» finances même, sur la culture des forêts , sur l&commerce , et sue les co- lonies françaises en Amérique. Une grande pas- sion «songe à tout. De toutes ces difierentes ywes, il a composé douze gros volumes manuscrits , qu^il a imtitulés ses Oisii^etés. •S^il était possible que les idées qu'il y prépose s'exécutassent, ses oisivetés seraient plus utiles que tous ses travaux. La succession d'Espagne ayant fait renaître la guerre, il était à Namur au commencement de l'année 1703, et il y donnait ordrt à des répara- tions nécessaires, lorsqu'il apprit que le Roi l'a- vait honoré du bâton de maréchal de France, il s'était opposé lui-même , quelque temps aupara- vant, à cette suprême élévation, que le Ptoi lui avait annoncée ; il avait représenté qu'elle empan- acherait qu'on ne l'employât avec éès généxaux du même rang, çt ferait naitTe'.'dès embarras con- DU MARECHAL DE VAUBAN. XXJ traires au bien du service. U aimait mieux être plus utile et moins récompensé , et , pour suivre son goût , il n'aurait fiedlu payer ses premiers tra- vaux que par d'autres encore plus nécessaires. yers4a fin de la même annéie , il servit , sous monseigneur le duc de Bourgogne , au siège du Vieux-Brisach , place très-considérable, qui fut réduite à capituler au bout de treize jours et demi de tranchée buverte, et qui ne coûta pas 3oo hommes. C'est par ce siège qu'il a fini, et il y fit voir tout ce que pouvait son art , comme s'il eût voulu le résigner alors tout entier entre les mains du prince qu'il avait pour spectateur et pour chef. Le titre de maréchal de» France produisit les inconvéniens qu'il avait pf évus ; il demeura deux ans inutile.. Je l'ai entendu souvent s'en plaindre ; il protestait que , pour l'intérêt du Roi et de l'Etat , il aurait foulé aux pieds la dignité avec joie. Il l'aurait fait, et jamais il ne Peut si bîen méritée, jamais même il n'en eût si bien soutenu le véritable éclat. Il se 'consolait avec ses savante^ Oisii^etés. Il n'épargnait aucune dépense pour amasser la quan- tité infime d'instructions et de mémoires dont il avait besoin, et il occupait sans cesse un grand nombre de secrétaires, de dessinateurs,, de calcu- lateurs et de copistes. Il donna au Roi (i), en (i) Aa dac de Bomgogec* ^ . • î. XXÎj ÉLOGE 1704*9 un grand manuscrit qui contenait tout ce qu'il y a de plus fin et de plus secret dans la con- duite de l'attaque des plMges f présent le plus noble qu'un sujet paisse jaméis faire à son maître , et que le maître ne pouvait veceToir que de ce seul sujet. En 1 706 1 après la bataille de Ptamillies , M. le maréchal de Vauban fut envoyé pour commander à Dunkerque et sur la cote de Flandre. U rassura par sa présenceles esprits étonnés. j il empêcha la perte d'un pays qu'on voulait «ipyer pour préve- nir le siège de Dunkerque , et le prévint d'ailleurs par un camp retranché qu'îlfic^ntrÈ cette ville et Bergues , de sqrte que lés ^Mnémis .eussent été obligés de faire en. même 'temps IHxivestiture de Dunkerque, de Bargues £t de ce èajcj^, ce qui était absolument impratiéàbl^- Dans cette ^même campfiigne ^ plusieurs de nos places ne «'étant pis défendues comme il aurait souhaité , il voulut défendre f^riM»^ coaseils toutes celles qui seraient attaquées à l'avenir, et com- mença sur astte matière un ortrragie qu'il destinait au Roi, et^'U n'a pu finir entièrement (i). U mourut le 3o»«Mrs 1 707 , d'une fluxion de poitrine accompagnée d'une grosse fièvre , qui l'emporta en huit jours « quoiqu'il ^ d'un tempérament très-robuste et qui semblait lui promettre encore If «H ■ ■ ■■ »■ ' {i) Le Traité de ^ J)é/ens€ 4êi^itgfies. >ï Zm MARECHAL DE VAUBAlf. Xxiij plusieurs anuéea de vie. Il avait 74 ans moins un mois. Il avait épouser Jeanne d'Aonoy, de la famille des barons d'Ëpiry eh Nivernais , morte avant lui. Il en a laissa deux filles , madame Ja comtesse de Villebertin (i) et madame la mar(|uîse d'Ussé. Si l'on veut voir toute sa vie militaire en abrégé , il a fait travailler à 3oo places anciennes , et eu a fait 33 neuves ; il a conduit 53 sièges , dont 3o ont été faits sous les ordres du Roi en personne, ou de Monseigneur 9 ou de monseigneur le duQ de Bourgogne, et les ^3 autres sous différens gé-< néraux ; il s'est trouva à 1 40 actions de vigueur. Jamais les traits^ de la ample nature n'ont été mieux marqués qu'en lui , ni plus exempts de tout mélange ét^aii^r,. Un sens droit et étendu , qui s'attachait au vrai par une espèce de sympathie, et sentait le faux saas le discuter, lui épargnait les longer circuits par ou les. autres marchent, et d'ailleurs çsl vertu était en quelque sorte un ins- tinct heureai(,. si prompt qn'il prévenait sa raison. Il méprisait cette pplitesse superficielle dont le monde se contente , et qui couvre soutvent tant de barbarie; mais sa bonté, son humanité, sa libé- ralité lui composaient une autre politesse plus rare , qui étaît toute dans son cœur. Ujeyaitbien (i) Marquise de Mesgrigny d*Aunay. y . XXlt ELOGE DU MARECHAL DE VAUBAN. à tant de vertu de négliger des dehors , qui , à la vérité , lui appartiennent naturellement , mais que le vice emprunte>«frec trop de facilité. Souvent M. le maréchal de Vaubaa a secouru de sommes assez considérables des officiers qui n'étaient pas en état de soutenir le service , et quand on venait à le savoir, il disait qu'il prétendait leur restituer ce qu'il çecevait de trop des bienfaits du Roi. Il en a été comblé pendant tout le cours d'une longue vie , et il a eu la gloire de ne laisser en mourant qu'âne fortune médiocr^* jU était passîoilnément attaché au Roi , sujet plein d'une fidélité ardente et zélée , et nullement courtisan ; il aurait infini-^ ment mieux aimé servir que plaire. Personne n'a été si souvent que lui , ni avec tan^de courage , l'introducteur de la vérité 5 il avait pour elle une passion presque imprudente , et incapable de mé- nagement. Ses mœurs ont tenu bon contre les dignités les plus brillantes, et n'ont pas même combattu. En un mot, c'était un Romain qu'il semblait que notre siècle eût dérobé aux plus heu^ reux temps de la république. Sa place d'académicien honoraire a été remplie par M. le maréchal d'Estrées, vice-amîral de France, grand d'Espagne, chevalier des ordres du Roi , gouverneur du comté nantais. r TRAITÉ DES SIÈGES ■1 ET • 1 IDl iL^iLt^lKS^ll ID18 ]P]LI1(B13 » PAR LE MARECHAL DE VAUBAN. .-!'«. 1704. I. r • mm MONSEIGNEUR LE DUC 9)1 IBDVIKlIXBait'" ^. o-n^etanea^/ '7 Ge u!ft)t c|uVu ttewStaut aue %e oreudj (a (t^etté de voua dcdiexT cet ouvtaae : ià Cauzaîâ fatt f(uâ 'ftardîmeut ait ROI (>otte Otaud'^^eiCy i)a«ce bu^aiJaut fe ^oufteutr d ette coHHU de ^î deputJ (ou^œâ auueeJ , iac^ut ûuef (i) Louis , dac dt Bourgogne^, père dt Loais XV i mort en 1712. ^. 4 ÉPITRE OEDIGAT0IRE eii luou petite y et de c]uoî ie duû capafife, îf autati fa £outé de lue patdouueu- fed fautei c|uî poutcaîeut iu^é«- cAappetr ii cet é^td , petduadé au i( eât ûué mou cœuir u\j aurait yoîiit de i)a«t. te Juti ^î peu couuu de (>oud, Tn^ouJet^eutr , <|ue je fi oJe luW ptofuettte (a' même ^ace; îe ^cufe cependant du dater de çouâ ftavte; et ce que je p«eudi (a dv&çtc be voué ptédeutetr y eu e^t uue pceupe épideute. att à ^ecâouue , de f)eutf <]ue ^ue& ait itu u W ftenut dei coptei ûCiî , i^oupaut j^olieu* cfieï i/yoA euueiutd , u c^etateut peut-être tuîeox tequeâ ûu eKeâ ue tué- i^îteut. dî cet ôuçtaae ue coiU e3t pai <^iâa^tia6ie , îe tàcfie- cas Daui f)eu de poui eu Ytiâùutev uu autte ('). &^op fieu^ ceux eucore uue foû, nflLouJetoueutr ^ ^t je puû faite âuefâju^e cfioSe aui çouâ ftouve (e jèfe ttèd-atdeut, et fe fZofoUd teJpect apec (ec^aetic iuû ^ M). (ynjemneiir / . ^7 Votre très-humble:^ très-obéissant serviteur. (0 Le Traité dt la défenie des Places. *' -• TRAITÉ DE L'ATTAQUE DES PLACES UTIUTE DES PLACES FORTES. • • . Oi les sîéges et la prise des places ennemies nous rendent maîtres de leurs pays , la fortifica- tion nous en assure la' possession, et peut ga- rantir nos frontières des suites fâcheuses de la perte* d'une bataille qui, sans ces précautions, pourrait donner lieu à l'ennemi d'étendre bien loin les fruits de sa victoire : c'est de quoi nous avons, de grands exemples en France, aux Pays- Bas , en Italie , en Allemagne , et même en Espa- gne , tous pays dont les frontières sont fortifiées par quantité de bonnes places , notamment les Pays-Bas , où il y a peu de villes qui ne le soient. Tout le monde sait assez le temps qu'il y a qu'on y fait la guerre, sans qu'on ait jamais pu les con- quérir totalement; et qui voudrait faire atteiition sur ce qui s'y est passé depuis deux cents ans , trouverait qu'on y a donné plus de soixante ba-* tailles , fait plus de deux cents sièges de places en 8 . ATTAQUE attaquant et défendant , sans qu'on ait pu les ré- duire entièrement. La raison est , que les places fortes arrêtent la poursuite des armées victo- rieuses j servent d'asile très^ûr à celles des enne- mis qui ont été battues, et donnent moyen de tirer la guerre en longueur; pendant quoi il ar- rive des conjonctures bizarres, et des change- mens d'intérêt dans les états voisins (naturelle^ * ment ennemis des prospérités l'un de l'autre) , qui font que vos amis devenant vos envieux , cessent de vous assister, ou ne le font pas de bonne foi , ou changent ouvertement de parti; ce qui est arrivé si fréquemment dans ces derniers temps, que l'on a souvent vu les progrès des conquérans arrêtés par de telles et semblables conduites, et eux contraints de passer de l'ofiensive à l'a dé- fensive, dans le temps que le bonheur de leurs armes semblait leur promettre le plus d'avan- tages j d'où s'est ensuivi des retours de prospérité qui ont produit des paix à des conditions oné- reuses qui les ont obligés à restituer tout, ou la meilleure partie de ce qu'ils avaient conquis, après des consommations immenses d'hommes et d'argent, et beaucoup de pays ruinés. Qui vou- drait pousser cette digression plus loin , et repias- ser sur ce qui est arrivé dans le monde connu, depuis que les hommes ont commencé à rédiger par écrit les démêlés qu'ils ont eus entre eux, trouverait qu'il a bien moins fallu de temps et DES VULCÉS. g d'efforts pour se rendre maître de l'Asie, et de beaucoup d'antres pays d'une étendue immense , qu'il n'en a fallu pour conquérir une partie des Pays-Bas, qui ne contieiment pas la centième partie près , l'étendue de ceux-là. La raison en est évidente : c'est qu'une bataille perdue dans ces pays-ci n'a pour l'ordinaire que peu de suite. 'La poursuite d'une armée battue ne s'étend pas à ia poarsnit^ •t m t • 1* 1 d'une armée plus de deux , trois ou quatre lieues au plus ; parce battue, dans 11 • • j V • A , un pafrlkrti- que les places voisines des ennemis arrêtent les fié, ne dé- • • \ • 1 tendpasIrBlI Victorieux, donnent retraite aux vaincus j les em- de a; 3 «T^ pèchent d'être totalement ruinés, et font qu'à l'abri de leur protection ils se raccommodent en peu de temps, et obligent l'armée victorieuse à • se contenter de la supériorité le reste de la cam- pagne , ou au plus , de la prise d'une place qui lui coûte beaucoup , l'affaiblit considérablement , et donne temps^A l'armée battue de se mettre en état de reprendre la campagne, et de se saisir des postes qui fixent les progrès de son ennemie ; Après «ne i> J ^'if *^ bataille per- au lieu que , dans ces vastes pays ou il n y a point aue , dans un ou peu de places fortes , l'armée du vainqueur fe^^raincu^Mt pousse l'armée vaincue jusqu'à son entière dissi- l^l'^^^ f/ [^ pation, qui est ordinairement suivie d'un sacca- ^^ ^»»°q««"'^' gement de pays , qui le force à recevoir la loi du vainqueur. C'est ce qui arriva à Alexandre , qui , en trois batailles , se rendit maître de ce prodi- gieux empire des Perses; et ce qui est arrivé à César après la conquête des Gaules , car il assu- .# 1^ lO ATTAQUE jétit tous les pays où il porta la guerre , après le gain d'une ou de deux batailles; et. pour ne pas remonter si haut, l'Espagne ne fut-elle pas conquise par les Maures, après la perte d'une bataille ? Teimurlangt , ce fameux concpiérant de l'Asie , ne se rendit-il pas maître de la Perse , de l'Arménie , de l'Indostan et de beaucoup. d'autres états, après le gain de trois ou quatre batailles? S'il j avait eu de bonnes places dans ces grands pays, il est certain qu'il n'en serait pas yenu si facilement à bout , puisque trois ou- quatre yilles que César trouva dans les» Gaules en état de lui résister, lui firent tant de peine, qu'elles l'obli- gèrent à y employer onze années pour les ré- duire : pareille, chose est arrivée à tous les con- quérans qui se sont trouvés dans ce cas : ce qui prouve aux souverains la nécessité des places fortes pour posséder leurs états en sûreté contre le dedans et le. dehors, et à même temps celle de se former un art de prendre les places de leurs ennemis qui peuvent les inquiéter, et s'opposer à leurs desseins. X'est ce qui va faire le sujet de ce Traité. DES PLAGES. H RÉSOLUTION DES SIEGES. La résolution des sièges s'a^te et se prend dans le cabinet; mais Texécution qui s'en fait eu campagne étant une des plus sérieuses parties de la guerre , est celle qui demande le plus de mesure et.de circonspection ; car elle dépend : i<> Du secret , sans" quoi rien ne réussit. 2^ Des forces que Ton a sur pied pour atta^ quer' et défendre ;' car ce n'est pas tout de fairi^ des siéges\, il faut se mettre en état d'empêcher que l'ennemi n'en fesse dans votre pays. 5^ De la disposition des ennemis ; car s'ils sont réunis et aussi forts que nous ^ ils peuvent nous * empêcher d'en faire. • 4^ De Pétat des magasins les plus à portée des lieux sur ftsquels on peut entreprendre. 5<» De la conjoncture des temps , car tous ne . Coniidéra- ' • ^ . ^ ' *■ ^ tions sur la sont pas propres aux sièges : rien n'étant plus rui- résoiotion dea neux pour les armées que ceux d'hiver , on doit les éviter tant que l'on peut. Et 6^ des fonds nécessaires à leur dépense, car l'argent étant le nerf de la guerre ^^.s^ns.lui on ne saurait réussir à rien. Ce sonttoutes mesures à prendre de longue main, qui doivent être digérées à loisir : et après tout cela, quand bn croit les avoir bien prises, souvent tout échappe , car l'ennemi qui n'e^t jamais d'ac- 13 ATtAQÛE cord avec vous ^ pourra vous interrompre , parce qu'il sera aussi^ort ou plus fort que vous , et qu'il vous observera de près ; ou qu'il aura aussidessein d'entreprendre dé son côté sur des places à la conservation desquelles il vous importe de veiller par préférence à celles sur lesquelles vous pour- riez entreprendre , ou de vous tenir «n état de l'empêcher de courir sur votre pays et d'y porter Hr désolation , pendant que vous serez occupé au ge d'une place dont la prise, qui peut être certaine , ne vous dédommagerait pas dés pertes '^que vous en pourriez souffrir : ou ènfiti, parce qu'il pourrait se mettre à portée de vous com- battre avant <|ue vous puissiez être établi devant la place que vous voulez attaquer : toutes consi- dérations qii'il faut bien peser avant que de se dé- terminer , et tôujotirs prendre si bien son temps , qu'il ne puisse vous tomber sur les bras avant votre établissement. Dans l'un et l'autre cas, le mieux est d'être le plus fort, et d'avoir deux armées, qtiand on le peut ; savoir , une qui assiège, etl'autre qui observe. Celle qui assiège se renferme dans ses lignés, comme nous dirons' ci-après, et celle qui observe ne fait que rôder et occuper les ave- nues par • où l'ennemi peut se présenter , ou prendre des postes et s^y retrancher , ou le suivre s'il s'éloigne en le côtoyant , et se postant toujours entre lui et l'armée assiégeante le plus avantageusement qu'il sera possible , afin de n'être DES PLACES. l5 pas obligé à combattre contre sa volonté : quand on peut gagner quelques jours ^ c'eist un grand avantage. Ces deux armées doivent toujours se tenir à portée l'une de l'autre , surtout dans les commen- cemens , afin de se pouvoir entre-secourir et tenir rennemi éloigné , qui doit de son côté appréhen- der de les approcher de trop près , crainte que les deux ensemble , si elles sont le& plus fortes , ne tombent sur lui , et ne le prennent à leur avantage. Xi'armée d'observation est encore d'un grand secours à l'assiégeante dans les commencemens J^^ ^* àd siège ^. parce qu'elle veille à sa conservation, ^l*^^^^ la peut fortifier, escorter ses convois , lui fournir *^?'*" ^ des fascines , et faire plusieurs autres corvées. Réciproquement l'armée assiégeante la peut ren- forcer dans le besoin, après .les six ou sept pre- miers jours de tranchée , quand elle a bien pris . ses avantages contre la place : c'en est encore un bien considérable , de pouvoir attaquer avant que l'ennemi se puisse mettre en campagïie avec tôuj^s ses forces, ou dans l'arrière -saison , après ^qu'uue partie de ses troupes s'étant retirée , il n'est plus assez fort pour s'opposer à nos entreprises.. Pour pouvoir exécuter le premier, il est nécessalle d'avoir de grands magasins de vivres et ie four- rages secs à portée des lieux sur lesquels on veut entreprendre, et toujours une armée d'observa- tion s'il est possible. l4 ATTAQm MAGASINS. ter sur uo mois au inoias tranchée ou- verte. oadoitcomp. Nous âvons dit qu-il était nécessaire d'avoir ^'^ ses magasins prêts et à portée des places sur les- quelles l'on a dessein : mais nous n'avons pas dit quels 9 ni combien de chaque espèce ; cela est dif- ficile , et 1)6 se peut guère régler que ,par rapport aux plàcei^ qu'on attaque ; on ne saurait toutefois manquer dç compter sur un mois de tranchée ouverte, parce qu'il n'j^a guère de place qui ne puisse tenir ce temps-là quand elle est un peu raisonnable et défendue par gens intelligens qui veulent faire leur devoir. Le plus de munitions ne saurait jamais rien gâter , mais si i[erait*bien le moins. . Quantité de Nous comptcrous douc pour les poudres » huit à neuf cents milliers , selon que la place est plus ou moins forte. • Soixante millç gros boulets. / , vYiï^gt^ ^ill^ de huit et douze. Quatre-vingts pièces de gros canon bien sain et en bon. état. Trente à trente^cinq de huit et de douze livres ^^Mfballe. : Dix-huit ou vingt, de quatre, pour les lignes. Quinze à seize mille bombes. Quarante^ mille grenades^. Dix milliers de mèche - poudre néces- saire. DES PLAGES. l5 Et cent quatre-vingts milliers de plomb. ^ Cent mille pierres àfusil , fortes et bieit choisies. Cinquante mille isacs à terre. sacs ï te Trente mille petites charges de bois à mettre dans la poche à jpoudre. • Cent plàtes-f ormes de canon complètes. SoiiLante de mortiers.^ Vingt-quatre mortiers à bombes , et autant à picires. " '- Soiicante aSuts de rechange. • , Trçnte pour les mortifeirs. . Plusieurs crics, chèvres^ triquebaHes et tral- neaui. Dès escoupes pour jeter de Peau sur le fén , , ' semblables 'à celles dont les blanchisseuses se ser- vcoat en Flandre. - /• . Et quantité de beis de charrontoajge , des ma- driers de réserve, et de menue charpenterie. .Deux cents brouettes. ' Autsknt de hottes avec les bretelles. • . Quarante miU^ outib bien emmanchés pour la tranchée et les lignes : car, rarement les paysans en apportent-ils- de tels qu'il tes faut; on est tou- jours obligé de leur en fournir de Tartillerie. Il y a plusieurs autres choses , dont il faut se pour- voir ^ ' comme d'outils de. n^ineurs v de bois à m- màntelet^ , de plusieurs forges et forgerons , quaû- tité.de charpentiers et de charrons; et isurtout d'un gros équipage de chevaux d'artillerie. On se l6 ATTAQUE >et paynns s^j-j eticore dc chariots et .dé paysans commàn- Dr faire les ^és. Si c'est unc placc .un peu .coi^idérable , dont la cîrconvallation puisse avoir qilatre ou tinq lieues de tour , compris les bossillemens qu'on lui fait faire, il en faudra au moins com« mander quinze à dix-huit mille , çt deux à ttoîs miUe chariots, même quatre niille, selon- que la place, est grande , et que la circonVallation doit avoir d'étendue , parce qu'il y aura toujours beaucoup dçs uns. et iles autres qui' manqueront. Il faut avoir de la rigidité pour cela , et châtier sévèrement les d^fai^ans ^ et ceux qui déserte- ront; autrement plus de la, moitié vous aban- douiêra dès les premiers jours. Quand, les lignes sont achei^ées, on congédie les paysans; mais il est bon de retenir cent chariots pour voiturer Içs gabions et fascines à la queue de là, tranchée^ et [: les blessés à l'hôpital^ et cinq à six cents paysans pour faire des fascines et gabipns, et pour eiitre- tenir les ponts et. les chemins. On fait, donner le pain ~ double aux paysans , et rien de plus^, (eut ce qu'on leur fait faire étant ouvrages de corvée, qui ne sont payés que par leurs villages , avec qui ils ont accoutumé de s'accommoder. J'estime toutefois qu'il serait raisonnable de — payer ceux qu'on retien,t, à raisoù de six sous par jour, et le pain double; cela leur fera prendre patience , et les empêchera de déserter. ne PLÀCts< 17 INVESTITURE. * ) Supposons présentemeat qu'on puisse éluder tous les inconyéniens dont nous veiaions de parler;, que toutes les mesures soient bien prises » les ré- solutions d'un .siège arrêtées, et. enfin ks années m campagne en état d'agir, toutes choses étant préparées, le géi^érisil, par ses mouyemens, doit faire spn possible, pour . éloigner Içs sonpçons 'que ^^^^^^^ l'ennemi peut avoir de* ses desseins, et les. dé- ^^i'»™^"- 4.1 r^ 1 r • t siégeMiteponr tourner autant ou il pourra. Quelquefois cela va ft^« pendre jusqu à mvestu: une place qu on ne veut pas atta- reueiBi. quer , pour lui faire prendre' le change , et lui donner lieu d'afiaiblir la garnison de ceUé sur qui on a dessein; oif.bien on pousse* l'eimemi pendant quelques jours pour l'éloigner de! la place à qui l'on en veut , apjès quoi , et quaïid les affai«es sont réduites au point qu'on les désire^, la pre- mière chose qu'^n doit faire est l'investiture de la place; ce qui se fait ordinairement par un dé- tachement de quatre pu cinq mille chevaux , plus oumoins , selon que la garnison est forte ^ com- mandés par. un lieutenant-général, et deux ouv trois maréchaux-de-camp, qui pour bien faire' ^^ doivent marcher jour et nuit, avec toute la di- ligence possible > jusqu'à ce qu'ils soient à ime lieue ou deux de la place, où faisant halte ,.. ils I. 2 l8 ATTAQUB règlent leurs détachemens particuliers , et les dis- positions de l'investiture , en sorte qu'ils puissent arriver tous à la même heure à un peu plus de la portée du canon de la place , à laquelle on ne se doit montrer que par des. détachemens qui ^.polis^ ^axkt de touâ cotés jusqu'aux portes de la "ville, enlèvent tout ce qui se trouve dehors , hommes et bestiacEx. Ces détachemens doivent êfre soutenus par quelques escadrons qu'on fera avan<:er autant qu'il sera nécessaire ; il sera même bon d'essuyer quelques yolées de canon pour avoir lieu 'd'en r^imairquer. la portée. Pendant que cette petite ex- pédition se fait, on doit se saisir de toutes les avenues faik)rables au secours qui pourrait se je- ter dans la placé. En un mot , bien investir la place , la serrant le plus près que l'on peut par les postes que l'on prend tout autour. Le jour on se tient hors la portée du canon , et tdnîottrs en ositionsTB- V blet det étsg; de se donner la main les uns aux autres. De itiMement. nuit OU s'approche à la portée du niousqwèt' p^ur pouvoir former autour de la place un^^éercle garni de troupes, en sorte qu'il n'y resté point ou peu de vidé qui n'en soit; rempli. En det état on tourne le dos à la place , et on dispose- des petites gardes devant et derrière pour n'être.'pas •* surpris j on fait enfin tête à l'ennemi de quelque côté qu'il se puisse présenter ^ tenant toujours moitié de là cavalerie à cheval, pendant que l'autre met pieA à terre, pUar un peu reposer les DSS PLACES. 19 chevaux «et les hommes. Le matin on se retire peu à peu avec le jour, faisant souvent halte, jusqu'à ce que le lever dii soleil donne lieu de se retirer au quartier, posant des gardes ordinaires qui font tète à la place, et d'autres plus fortes sur les avenues du côté des secours j après- quoi , les escadrons qui ne sont pas de garde, se retirent au camp pour prendre un peu de repos , sans sq déshabiller ni desseller les chevaux , qu'autant de temps qu'il est nécessaire* pour les panser. Peildant ce temps-là , celui quv commande en- voie des partie à la guerre pour ap^endre des ûoaveUes des enneniis, et continue de s'arranger et de régler ses gardes; On commence aussi à recoxmàitré la * situation plus convenable pour asseoir lés camps et les lignies quand l'armée sera arrivée j et c'est à quoi leitf ingénieurs qu'on sup- • pose devoir être* arrivés aussitôt que le détache^ ment, se doivent partictdièrèmeilt appliquer. Quand ceux qui iutvestissent ont quelques troupes d'infanterie avec eàx , on tes dispose par petites gardes sûr les principales avenues de )a place, soutenues par de plus grandes, que l'on poste derrière' elles j au défaut d'infanterie, on y em- ploie des dragons* Dès le jour -même <^'e là place est investie, tout se met en mouvem?ént , l'artillerie et sa suite ; les vivres et tous les caissons; les paysans com- mandés, et les chariots; enfin tout charge dans 2* ao ATTAQ0E les places voisines, et se met etk maï^che pour ise rendre devant la place investie ; ce q^ se Êiit à la diligence de Tîntçndant de l'armée ipd a ses *coir-r respondances avec cciix des provinces voisines , et qui a fait lei» envois dans les pays voisins ^el* ques jours avant l'investiture , et à celle-du lieu- tenant-général de Partillerie, qui de sa paii; tire les munitioQS de tous les magasins où il ^ fait ses amas : il emploie à cet efiet les chevaux d'ar- tillerie , et les chiiripts* que l'intéùdant lui fait fournir f le tput en conséquence dès ordi^s .du gçnéral, ^p)î a v pour l'oriËnaire , le commande- ment supérieur sur les ptovinces voisines; V el à portée dé la place dont il s'agib. Pendant que les dispositions de l'investiture ée •frœ*w^* ^^^^9 l'armée marche à grandes jounlées y et 'ar^ lotia place, rivc dcvaut la placc , pour l'ordinaire deux j trois, quatre où «înq jours après l'investiture ; le lieuter nant-général qùî Ta-laite , Va au-devânt d'elle , une demi-lieue ou environ, pour rendre compte au général de ses diligences- lequel général fait en- suite sa première disposition pour le campement de l'armée autouy de la place, le lendemain il le rectifie, et fait avec les officiers généraux ,^ et les principaux ingénieurs , le tour de ladite place pour en déterminer la circonvââlation ; et après avoir résolu la figure et le circuit des lignes, qui est toujours celui qui doit être là règle du . campe- ment , toutes les troupes se placent selon les quarr DES PLACES. 21 tiers qui leur sont destinés , et le général distribue aus; officier» généraux chacun le leur. On règle à même temps le quartier du roi j celui des vivres, et le parc de l'artillerie ; ce qui se rectifie les jours suivans, et, autant qu'il est. possible, par rap^rt atix attaques de la place , dont on doit déjà avoir quelque notion. On doit cependant disposer des petites gardés avancées aux environs de la place , soutenues par de plus fortes pour la resserrer au- tant que l'on peut , et les poster le plus avantageu- sement qu'il sera possible y pour empêcher la gar- nison de sortir et de fourrager. Après, quoi les in^ génîeurs- tracent les lignes à la perche et aux pi- quets , afin que les troupes puissent régler leurs caiùps à demeure; ce qui se fait en établissant le front de bandière , parallèle aux lignes , à la dis- tance de 6oy 8q, ioo ou lâo toises au plus ; on les trace après cela au cordeau avec un peu plus de loisir et de rectitude. ^a ATTAQUE LES PONTS A FAIRE POUR SERVIR A LA COMMUNICATION DES QUARTIERS. ê 4 M les ijuartîers soat réparés pistr des rivières grandes ou petites , il y faudra faire des ponts sur chevalets , si Ton peut , ou sur bateaux^ mais plu- tôt sur chevalets , parce qu'Us s'ont ordinairement plus sûrs et plus fermes , notamment si là place était en état de donner quelque grande 'éfclùsée d'eau, qui fût capable de rompre ceux de bateaux, x656. comme cela nous arriva k la levée du premier siège de Valenciennês. Nombre de -^^ mieiuc qu*onpu£sse/airej est d'en faire trois quê^pusage!' ^^ quatrc à chaque passage , dç quatre ou cinq toises de largeur chacun , à quelques èinquanie ou soixante toises les uns des autres , et de les renfermer tous dans la ligne ; en fortifier les ave- piTà^reidroU ^^^s P^^ quelques redans ; et après cela accommo- marqué A. ^^j. j^g accès , Ics rendre commodes et aisés , et y mettre des gardes pour s'en mieux assurer , et empêcher qu'on n'y gâte rien. DES PLAGES. !)S «» Ce que ton doit observer dans la disposition • des lignes ^ est : » i^ D'occuper le terrain le plus avantageux des ^ ^^^ environs de la place , soit ^'il se trouve un peu plus près ou un peu plus loin ; cela ne doit pas faire un' scrupule j; ' 39 De se. poster de manière qae la cpieue des camps ne soit pas sous^la portée du canon de la placer , 5<> De ne se point trop jeter à la campagne , mais d'occuper précisément le terrain nécessaire à la sûreté des ç^mps ; 4® Celui . qui leur peut être le plus avanta- geux , évitant de se mettre sous les commande^- mens qui pourront incommoder le dedans des camps et de là ligne par leur supériorité y ou par leurs revers/ Où cies défauts se rencontreront , il vaut mieux les occuper, soit en étendant les lignes jusque-là ^ ou en y faisant de bonnes redoutes ou fortins , que de s'y soumettre j observant aussi de faire servir à la circonvallation les hauteurs, ruis- seaux , ravines , escarpemens , abatis de bois et. buissons, et généralement tout ce qui approche de son circuit et qui la peut avantager. A mesure qu'on les trace , on en distribue le terrain aux tronpes (si on est en pays où on ne puisse avoir de paysans), ce qui se fait également à la^cava** rracé aei nés à re- if. PLir*. Pig-J" • lerie comme à l'infanterie ^ personiie n'étant exempt de cette corvée ; mais quand on peut ayoir des paysan^ , c'est à eux qu'on le distribue à-me- sure qu'ils se présentent , à raison, de cinq oVi six pieds courans chaque bomme. . La mesure coH^nune des lignes , qusuEit au plan , doit être de cent vingt, toisesvd'ime poilDite'de . redan à l'autre ; dix à douze de, plus ou de moins ne doivent pal» faire une> aâafaré ; otr'doit (^server de les placer toujours sur les lieux tes plus émi- nens , et jamais dans les fonds , et que les angles des redaiis soient toujours moins ouverts que Iç droit ou carré* On donne pour l'ordinaire dix- huit , vingt à vingt-cinq toises de face à ces mêmes redans , sur quâtré-vingt-dix à cçnt toises de cour- tine y du surplus on accommode le circuit de la ligne à ^irrégularité du terrain : pourvu qu'elle se flanque bi^a , il suffit. L'ouverture du fossé des lignes 'doit être de quinze , seize à dix-huit pieds , un peu plus , un peu moins, sur six à sept pieds et demi de profon- deur, talutant du tiers de la largeur. Tâc*he d'un ^ cettc façon , leur fossé aura dix-huit pieds de au^ir**oâ- l^ï'g^ ^ l'ouverture ; sa largeur au fond sera de six rier. pieds ; ce qui donne douze pieds de commune lar-? geur, et sept pieds et demi de profondeur , reve- nant par toise courante à deux toises et demie cubes , qui est l'ouvrage qu'un paysan peut faire en sept jours à ne pas beaucoup travailler j car -je DE$ PLACES. !l5 compte qu'il n'y; a pas d'homme qui ne puisse ai- sément remuer un tiers de toise par jour à la jeter à la main, quelque nlàuyais ourrier qu'il puisse être. " . ' Sur ce pied4à , nous propoi^erons les mesures des six ptofils ^yans , douit on pourra se servir pour régler toutes sortes de circonvallàtioiis ,'n'és- timant pas qu'il soit nécessaire d'en employer de plus forts , ni qu'on doive se servir de plus faibles. TABLE COJXTENANT LES MESURES DES SIX paO,Fn.S SITU LÈSQtlEXS ON PEUl" REGLER LES LIGNES. PÀElOEa -PlLOVXL. Pieds» P^. Larfirenr du fbssévà rouverture. . . . . •'. i8 o PI»- Largeur da même sur le fond. ' • • • . j* • ^ o ' »* ^ Sa profondeur. • • • 7 ^ Contenu solide dé son excàyàti'oii par toise cou- ^ rànte. •••.,'.•..••'•'•• tS 6 Le temps nécessaire à ses façons* , 7 )ours. SECOND PROlfXL. I Piedt. Poae. Largeur du fossé à l'ouyerture. . . • ^. • • 16 .0 Largeur du même sur le fond. 5 4- Sa profondeur. .•••'..•••.. 70 Contenu solide de son excavation par toise cou- rante • • . ; «'. • '• • • . la 5 Le temps nécessaire à ses façons. • . • • • ^ 6 jours* Fig. a. 26 àTWAlfgaE PL 9. TàdisiiMK nuviiM. Piait. P« pif. 3 Larjgeiir da §oué k Fo n f eiti e. •••.••140 Laideur da même sur le lond. 4 8 Sa fHNKfoiideBr* ••••••••••«•• 66 ' Contenu flçlide- de FcicaiTatioa* ••...• • • 10 x Le temps Dccesiaize à set £içQiis. • • • • i^ Sjonn. Pif. 4* Largeur da fMsé à r ou fe itui e. ^ la o Laideur dm même sur le Isad. •.•••• 4 o Sa piofondenr. ••.. •• 60 Oratenu solide de TexcaYaticm par toise courante. 8' o Le temps néoéssaire à ses façons. . . • • • 430^^^''* Pif* 5. Largevr du lossé à l'oiiyertiire. ••••..«•••10 o Largeur du même sur le fond. 3 4 Sa profondeur. 56 Contenu solide de l'excaT^tion par toise courante. .6 i Le temps nécessaire à ses façons. . * . ... « S jours. SIXIEME PROFIL. » Pieds. Poac. Pig. 6. Largeur du fossé à TouTerture < . 80 Laideur du même sur le fond. ...... a 8 Sa profondeur. .^ 5o Contenu solide de l'excayation. 4 6 Le temps nécessaire à ses façons a jours. Nota. Qoe la solidité des parapets doit égaler celle des fossés des lignes , y compris un rebord à pen près tel que le figuré a, qui doit être formé des (erret proTenantes de l'aclièyeinent dea taltas. plaee. im» PLACES. .37 FAÇONS DES LÎGNES. ... ' • ■ ,0n emploie ordmabemept huit » , Iieuf ou dix ^^ T«mpt jouis à la façon des, lignes poBr lelbiim faire : aux •» t^ apprêts du parc; à raFrifTée\des paysans et des A^mt munitioi]|s., et à se préparer pour rouve^titfê de la tranchée. Pendant ce temps les ingémeuxs «ont dist^bués le long des lignes , ,<]u'ils se- partageai; entre eux, pour avoir soin que l0s mei^rjesy soient ^observées ,.et qu'elles se fassent bi^n. I/a diligence avec laquelle elles sçfont , ne permet pas qu'onypuisseapportergrandefaçon. Ilfisutcepen* dant faire exactement observer les talus des fossés et les profondeurs demandées par les profils ; autre* meiit , soit que ce travail se fasse par des paysans ou par des soldats , ils en feront les talijs gras on renflés , et ne donneront jamais la profondeur nécessaire au fossé , ni la largeur requise à soi^fo^d. Le principal soin de ces otivrages est Taflaire des officiers généraux , chacun à son quartier!; et ce- lui des ingénieurs , quant aux mesures et façons qu'il faut leur donner. Il faut aussi donner quel* que forme au devant et au derrière des parapets de la ligne , ce qui se peut faire , quapt au devant^ en piétonnant et foulant bien les terres pkr lits de demi*pîed d'épais sur deux ou tvqis dé large , les tapant aussi en talus avec la pelle et le plat de H a8 M'TAQDE' pioche» La finesse dé l'œil est ce qui doit régler le talus extérieur des lerres^, qui ne devant servir que peu de temps , on n'y fait pas grande façon. Il faut cependant recouper les terres du talus in- térieur, le^ foukr et piétonneSTf bième fasciner si poii?*îSîéS l'oï^ P^^^ ^ j(bugèî-é y de balais , d'épines , de rieS^"dei°ît V^^^ i d'étcùlcs, Âe grandes lierbei^ , de menus gn««« branchages^ et eîifin*de tout ce qu'en peiit , même de gazons gipossièrement coupés sur le' lieu , afin 4^ sotctenir les terres de derrière sur uù moindre talus que celi^i du devant , et que les soldats puis- sent au besoin joindre Iç parapet et faire feu par dessus. U y faut aussi faire une banquette , et, pour conclusion , il faut rendre l'élévation des lignes , à très-peu de chose près , conforme à celles des profils qu'on aura choisis ; les ingénieurs subal- ternes doivent assidûment prendre ce soin , pen- dant qiie celui qui les dirige en chef s'occupe avec les principaux à reconnaître le fort et le faible de la place , pour, après en avoir rendu compte au général , former le dessein des attaques. Epaniement ^ feisait autrcfoLs dcs épàulcmens dans l'in- îuteïfou?^' tervalle des lignes et de la tête des camps , à quel- ques vingt toises de ces dernières , et de trente- cinq à quarante de long , notamment dans les parties» exposées à quelque commandement des dehors; rarement sur les autres. Us étaîeAt dis- posés par alignemens et parallèles a la tête des camps , et de neuf pieds de haut sur dix à douze DES, VtJÂCÉS. Hg * d'épais 9* mesurés au soûiinet; je me souTiens d'^n avoir vu dans- les lignes d'Afras : la cavalerie des 1^54. assiégeans se. met derrière à couvert quand on at- taque les lignes , et ne les quitte que quand il faut c^atger ; Icela la met à l'aigri du canon. Je n'en ai point vu depuis lee temps4à'^ qtii émit fort voi- sin de celVi où Ton fortifiait les lignes par des forts et redoutes palissadées de distance en distance^ ,6n retranchait même la plupart des quartierjs toik aùr touTi, ce^qui. ne se fait plus présentement ; la promptitude avec laquelle on expédie les sièges ne le permettant pas. P^ORTES ET BARRIÈRES DES LIGNESv V t ' * On fait les portes et barrières des lignes sjar le§ avenues et grands chemins ordinaires, par préfé- rence aux autres , et après cela de deux courtities l*ilne; on y, fait aussi une. porte de 23 pieds de large y qui ferme par. une batrîère àr fléau , tcuir- nante sur un poteau , doit 'le soûimèt taillé en^ro- vot et-plaiité sur le milieu /►où il partag(^p^u^i|ï ture en deux passages égaux ^j lequel fléau bât t'en- tre deux autres poteaux plantés aux deux extrémî* tés des passages avec des «péailles pattées , ittjjfe quelles il s'accroche et se fermé avec aine cheviOe plate ou eh^dixon de. bois , comme la représentée àia/troi$ièm%feviille. à r-endroit marqué B, . - . On doit • observer de* les placer toutes à peu ppèls PI. 3. 5o ATTAQim sur le idâieu des eourlines , et de les couvrir de rédatis di'forniede demv^lune ; l'un et l'autre faits comme les représentés à la même feuiUe , à Fen- droit A. ... . . . ..••*• COiNTREVALLATÏONS. * ,« /, lies- eontrevallations sont die même qtialit^^qué Iqs lignes^ hors que le profil li'en est pas sifort. Elles ne sont pas à négliger, notamment aux sièges dès placés dont la garnison est forte et Tat-mée assiégeante faible. Le circaik dé ccUes-ci doit passer par le derrière de la qtieue des camps, en>distance à peu près double de la tête des mêmes camps à la ci)*conYallation , serrant la place le plus près qu'on pourra, sans les trop etposer au canon. On doit profiter de tous les avantages du terrain qui s'y rencontrent comme aux autres ; on y fait aiissi des passagels et issues fermés de bar- rières de même , hors qu'il n'est pas nécessaire qu'elles soient si fréquentes , ni de les couvrir par 4ra owTttges détaebés. On les flanque de redans , mais petits et moins fréquens que ceux de la circonvallation. Du sur- tiis, le profil de, celles-ci doit être à peu près mme le sixième de la planche 2 . En voilà assez pour toutes les espèces de lignes dont otii se pourra servir, iesquelles se doivent tbù- . jGUi;s régler selon les* besoins 5 c'est-à-diré que si DES PLAGES. 3l on est résolu d'attendre l'ennemi dans les lignes, il faut les faire bonnes comme au premier profil; si on prend le. parti d'aller au-devant de lui , on les peut faire comme on voudra ; mais le plus sûr est de les faire bonnes. Les deux profils suiyans pour lès médiocres, et les derniers pour les lignes des petits sièges , où on ne laisse pas d'être obligé à prendre des précautions contre les secours.- ■ , PRÉPARATIFS DES vATTAQUESr Dès. le commenceiiient du siège, on doit faire provision de gabions , et tenir là main à ce qu'ils soient bien faits , de bonne assiette et tous égaux , de huit , neuf ou dix piquets , chacun de quatre à cinq pouces de tour, lacés , serrés et bien bridés haut et bas avec de menus brins de fascines en partie élagués. On leur donne deux pieds et demi de haut sur autant de diamètre (i), afin de les drsgabioi rendre plus maniables; çt trois ou quatre jours pi. 4. ayant l'ouverture de là tranchée , à peu près dans le temps que les tr,oupes ont achevé de camper et se munir de fourrages , on commande des fascines et piquets à tant par bataillon et tant par escadron, ce qui va à deux ou trois mille pour les premiers , et douze ou quinze cents pour les derniers. La Ion- (i) Pour rendre les gabions de sape encore plus maniables , depuis Yaubaa on a réduit leur diamètre à deux pieds hors- œuvre* 3^ ATTAQUE FaMioM et gueur des.fàscînes doit être de six pieds , sur vingt'* ^°*''' ^atre pouces de tour, aux reliures ifpx seront PI. Aé doubles , et lesdites fascines bien fiaites , les gros et petits brins recroisant également Fun sur l'autre par liaison alternative. Les piquets doivent avob trois pieds de long, sur cinq à six pouces de tour mesuré par le milieu ; remarquant que des fascines et piquets sont des ouvrages de.xorvée , de même que les lignes j mais les gabions se paient ordinai- rement, à cinq sous pièce , à cause de la difficulté de leur, facture , qui depande du soin et de Fa- dresse. Tous les corps font amas de ces iÎEuscijiés à là tête de leurs camps , où chacun d'eux fait son ma- gasin près des sentinelles. Quant aux. gabions, c'est un ouvrage de sapeurs et, de mineurs bien instruits , et d'un détachement de Suisses qu'on demande pour cet effet ; ceux-ci parce qu'ils sont pour l'ordinaire plus adroits que les Français à ces sortes d'ouvr^tges. On doit aussi faire amas de toutes les chapes et barriques vides de. l'artille- rie , de même que celles qu'on- peut trouver chez les vivandiers et à^ la campagne , desquelles on payera la même chose que des gabions. PI. 4. DES PLAGES. 5 S PRÉPARATIFS DU PAKC. Pendant qu'on trayaille aux lignes et aux pré- parada de la tranchée , rartillerie de son côté traraille à fermer son parc et son magasin à pou-- dre ; à monter les pièces sur leurs affûts ; préparer les plates-formes du canon et des mortiers ; les sé- parer^ ranger les bombes , boulets, grenades; les outils à radouber ee qui en a besoin f faire des portières etfronteaux de mire. On travaille à même temps à fsdre/ des blindes de bois rond ou carré, de trois Ou quatre pouces carrés , larges de deux uimensio pieds et demi à trois pieds , entre deux poteaux pointus par les deux bouts , longues de cinq à six pieds 9 entre deux traverses , et de i5 pouces de pointe à chaque bout. A regard des chandeliers et berceaux , je ne ,^^^^*Jham m'en suis jamais servi , les blindes pouvant être {|^J^*'^ * employées au même usage quand elles sont fortes et bien faites. On doit aussi faire amas de roulettes de char- rue et de madriers pour les mantelets roulans à Tusage des sapes. Idem de crocs , fourches de fer et gros maillets à longs manches, de même que de pioches et pelles de fer choisies , emmanchées long pour les sa- pes j des brouettes ; sacs à terre et paniers , dont' il faut toujours avoir bonne quantité. 1. 5 34 ATTAQUE FAÇON DES MANTELETS. Suite des préparatifs du Parc (^).- Les mantelets propres "aux sap/eurs , sont des machines roulantes qui ne conviennent cpi'à la sape. * ' Pour les faire , on cherche des roulettes de charrue à la campagne , àjix^elles on • met lin essieu de quatre à cinq pouces de diamètre , sur quatre à cinq pieds dé long entre les moyeui , au milieu duquel on assemble une queue fourchue de sept à hiyt pieds de long , à tenons iet tnor- taises passantes , les bouts de la fourche entaillés dans l'essieu où on les arrête ferme par des che- villes ou des clous , les deux bouts traversant sur Tessieu , passant au travei^s du Itnantelet', qui est (i) Yauban ne fait pas mention ici des gabions farcis pour la sape pleine, mais, ailleurs, dans ce. Traité, au chapi- tre qui a pour titre. Prise du chemin couvert , il en parle. Dans V Instruction de i66g, pour la conduite des Sièges, et dans VAvis de 1708 sur tes attaques de Landau y il suppose qu'on en fait usage. Suivant Leblpnd , les mantelets sont plus avantageux , mais ]a facilité de la construction des gabions farcis engage à lei;r donner la préférence sur les maatelets. 0£S PLAGES. 55 un assemblage de madriers de deux pieds huit pouces de haut sur cinq pieds de large et sur qua- tre pouces d'épais , penchant un peu sur l'es- sieu du côté de la queue , pour Tempècher de culhuter en aFant. Les ma,driers qui composent le mantelet sont goujonnés l'un à l'autre, et tenus ensemble par deux ti^Verses de quatre pouces de large et deu^ d'épais., auxqueUes ils sont cloués oij chevillés , , et tout le corps du paajatelet appuyé sur une où deu^ contf^e-fiches , assemblée^ dans les traverses du ms^telet pat un bout d'une part , et sur la queue du mêm^e de l'autre , auquel elles sont fortement chevillées . Les plans e t profils de la pL 4 représentant cette machine , achèveront de faire entendre sa construction. Comme le transport Le transport . 1 /* ^®' mantelets en est incommode a cause de sa figure et pesan-* est incommo- teur, le mieux sera, après que toutes les pièces auront été préparées et présentées l'une à l'autre, de les inarquer et faire porter toutes démontées à la tète des sapes , et de les monter là^ il y aura bien moins d'embarras. de. 5* 56 ATTAQUE LES OU.TILS. Les outils dont on se sert dans les sièges sont : 1 4. picf à boyaux , pics à -roc » pioches simplçs', pelles de fer, bêches communes , fei^llés de sauge ,' FÇ^^ de bois ferrées et non ferrées^ etlouchèts de FllMar' * '' ' ' . «Kbcu. dre. Ces derniers sont les meilleurs de^tous en bqn terraip comme celui des Pay;s-Ças » rarement $Q;nt* ils prc^res aiUetirs , parce que le plus souTent les terres sont dures et mêlées de tuf , csûllcmx et *iocbM. pierrailles ^m ils ne sont pa& d'un bon usage. Les pics à hoyau qui ont une pioche d'un. côté et une pointe de l'autre , sont bons , mêlés parmi les riieftdtTcr. tranchcs ou pioches coqmiunes. Les pelles de fer appelées escoupes , ne sont pas mauvaises quaiid elles ont une bonne douille , et qu'elles sont bien emmanchées. Les bêches un peu longues , qui s'en- foncent dans terre avec les pieds ne sont pas iç^u- vaises , parce qu'elles enlèvent la terre et font ex- cavation d'un même coup. Les pelles de bois ferrées sont bonnes , parce qu'elles prennent beaucoup de terre à la fqis , mais elles se cassent facilement ; les moindres de toutes sont les pelles de bois non ferrées , parce qu'elles sont très-cas- santes et de peu de durée. Toutes ces espèces d'ou- tils sont à terre et à rocailles. Les suivans sont . pour le bois , savoir : serpes , haches communes , • scies de toutes espèces , ciseaux , fermoirs , tarrières DES PLAGES. S'] de toutes grandeurs , hachettes, doloires^ hermi- nettes , etc. , et' tous autres outils appartenant à la cliarpentôrie , ferronnerie et serrurerie , des- quelles il 4pit y avoir, plusieurs boutiques com- plètes, dans le pài*c ; même à tourneurs pour ftire lei porte-^£eu:jC de bomKes et de grenades , pla- teaux de bois pour les pierriers , tampons pour les mortiers çt le* canon. 11 y abil avoir de plus des /Ot^il^ ne imineurè pour la terre franche , le roc , le tùf'^^les mur%^* etc. Toutes ces so;rtès d'oûtils qui doiveut être bien émudianché^ se tirent dés nkagàsi^ du roi , o& il y en à pour PorcUnaire de gran<}s amas delongue inain assemblés et à loisir. Pour être l#ns , ils doivent être du poid& de qua- tre à cinq livres , fabriqués de très-bon fer ,^ de boime tf empè , et bien acérés sur les tratichanis , lès pointes bien renforcées , et dé bonnes et for- tes diG^illes «à la Hête ; ce qui se voit rarement , parccf q^^toiit cela se. ppênd à des prix faits , dont lés. Wécutionsj'^ônt peu surveillées , eti égard à rexactitudc telle ^'il la faudrait «voir. J^ai i^ru «devoir expliquer là qualité des outils plus nécessaires aux si^éges > parce que souvent ceux qu'on tire des magasins du roi se troutént fort mauvais. Poids outils. 38 ATTAQUE OBSERVATIONS A KAIRE » SUR LA RECONNAISSANCE DES ,PLAÇES. • - ' - ■ f If y a présentement peu de places dans 4;£tt^ rope , à notre portée^ doilt nous noyons des ptutt^ la plupart même sont imprimés et se vendent dap^ les boutiques des grsl^urs et libraires de'PtrL;, avec privilège , notstmment les nôtres. Pouf peu qu'on en fasse rechercher, il, se |;fouve t&ujours. quelqu'un qui eti a de celles des ennemis.- Bien itiiité des que la J>lupart soient faulifs et.peû exac^r. oti ne as des pla- •■• 'j- •iit • i i ' • \ , même fan- laisse pas de s en aider, etd^n tirer des lumieiiiçs qui ne sont pas inutiles ; c'est poui^ot je sms d-avis de ne les pas négliger, qqu plus que les cartes des environs. On trouve encore moyen d'apprendre qudque chose de l'état des places par deé geps dtypays; notamment par des ouvriers un peu iiyeUi^ens, comme matons , tailleurs de pierré'f appareilleurS j terrassiers, entrepreneurs , etc. avec qulSlquesJine* ralités. On peut encore introduire quelqû,'un de- dans qui ^ après y avoir d^euré quelque temps, vous apporte des nouvelles :de ce que vôiis aveat envie de savoir. A tout ce qu'on peut apprendre de la sorte , à quoi il ne se faut pas trop fier j on doit y ajouter ce que l'on en peut découvrir par soi-même. C'est pourquoi il faift les reconnaître en personne, ou DES PLAGES. 3^^ faire reconnaître par gens sûrs et intelUgens y ce qui se doit faire à petit bruit, de jour et de nuit. Qe jour, on n*a pas la liberté dé s'approcher de bien près, à moins qu'on ne le fasse prescpie seul , parce que les gardes avancées de la place , et le canon vous inquiètent quand vous êtes accom- pagné, et vous empêchent d'approcher. Le mieux est d'avoir de petites gardes avancées commtnt derrière soi , cachées dans des haies ou dans quel- ^•"^■° /«- ' ^^ i connaissait que«. fossé, .soutenues par d'autres un peu plus «»«pi*<»- éloignées , à la faveur desquelles oji s'avance seul ou très*peu accompagné; c'est ce que j'ai presque toujours fait, let ce qui m'a bien réussi. Ce sont de ces sortes de choses qu'il fa^ut dé- rober comme on peut ^ et les revoir plusieurs fois. Ces manières' de. reconnaître, n'instruisent guère que du chemin* à tenir pour les attaques, du nombre et grandeur des baistions , cavaliers , dend-lunes , ouvrages à corne , redans , chemins . couverts, etc.^ qui est toujours beaucoup. Mais s'il y a des fonds près de la place , et autres cou- verts qui vous puissent être bons à quelque chose , on a peiné à l«s bien démêler, et d'ordinaire on ne les reconnaît que .fort âmparfaitement ^ non plus que les eaux dormantes et courantes qui sont près de la place. ^ ^ Pour bien démêler tout ceci , il faut les recon- naître de nuit , bien accompagné , afin de les pou- voir approcher et toucher, comme on dit , du bout- 40 ATTAQUE iDstMt \fi du doigt, ce qui ne se fait pas. sans péril> et si u/*''dëwli* ^^ ^^ "VQÎt pas grand'ehose; mais le matin- en se Bt Vonf^'' retirant peu à peu avec le jour ,. on décQuyn» ce qu'on voulait voir d'une manière plus parfaite. , C'est en quoi il ne faut rien négliger , car d'Orne place bien reconnue vous en tirez ide gra4ds avantages. . Au surplus, ce n'est pas une .chose aisée que. de bien démêler le fort et le iaible dfune place ; vous avez beau, la reconnaître de jour et* de nuitj vous ne Terres pas ce qu'elle renferme éuafi soi> sî vous ne l'apprenez par ^'autres j c'est sur qiiôi ii ne faut encore rien négliger. ^ L'ignorsàice de la nation sur .l'attaque dés places a été autrefois^ si grande j que yBi vu met- tre- en question fort sérieusement, s'il n'était pas plus à propos d'attaquer une. place par son fort que par son faible , et sur cela disputer du^ur et du contre avec chaleur. Il n'y a point de placé qui n'ait son fort et son faible , à moins qu'elle ne soit d'une construction régulière , dont les pièces de même qualité soient toutes égalés entre elle$ , et situées au milieu d'une plaine rase qui Tenvirorme à perte de vue, etqifi n'avantage en rien une partie plus que l'autre. Pour lors, on la pejjit dire également forte et faible partout j et en ce cas il j^est plus question que d'en résoudre les attaqués par rapport aux com- modités , c'est-à-dire par le côté le plus à portée DES 'PEAGES. 4 f du quartier, diiipi, da ptoc de Partillerle/dés lieux dont ^oàr j^uttiref de»ifa8oipes.et']»àB)t)i^ et dç^à^bèà M cômiA^ il se p^<^^j|iç .t^[^^ y et ir- ri^uUfeBS*<^B^a]^^ ra^^iJMile\^s fertSlea- tîosft'pr^lSilbe^t^owis^ de^^ïlUles et de moiiyeU^yJ^^S^^.C^ ilélaut ou aiibu- ta^ de .^ . 4t^^<>i^ ^ e6t6:^^à^ r&itt^p^de tt "^TÀptj^eV^ en^âiQns , cek fait uJQ^^ÎTfsbiite cfui à oonaicl^* 4^ ATTAQUE temps , elle le sera encore davarçtag^. Si ladite placé est èimnuméfit d'eau et Vie msirais ^\ nje se ptiissent de%écli|8r, et si elle elf en^TOitie aocçssi- blerpàr des teiraras jsecs'Àdl^^oràNdPr^^^ que ces avén«ie3 aisqiissiHâ^ei^tJMetil)^ et qu'il^«it d^s pièées^aps le^^fior&ibLiA^i vsSUAesBÎ pas abofà dés chemins coU- vetts ? si les chjitissées qtp les abôjroent .% sont jointes? et s'il: làfy a j^oînt ouèlquçp^aVant-rossé plein^d^eatt côur^ntef ou donn|knté qui les sé|)are ? Où cela 'së rencontre, noué concniôils qu'il iie faut jamai; attaquer par là , pour peu qu'il y ait d'apparenée d'approchet de la place par |ÂUeurs , attendu qu'on est presque toujours enfile et con- tinuellement écharpé du canon, sans moyei} de s'en* pouvoir défendre, ni de s'en rendre maître, ni d'embrasser les parties auaqùées de la placer 44 ATTAQUE • . A P égard de la Plaine > il faut : i^ Ex^piner par .où;^on peut embrasser les frontj^ de l'atta^pie, parce cpie eeux-'là 'âonc tou- jours à préférer aux autres. 2^ iJb ^antité de pièces à prendre ^ jq,TaAt de pQuVcfe arriver au corps de la place j.teur;4jua^ litë, ^r celle dn terrain sur lequel elles ^sont situées. ^ 3?^ Si la place est bastionnéé et reVçtue. 4® Si la fôrlifiojation en est régulière , bu à peu près éqùiYiOipnte. T50 Si elle est couverte par quantité HlMçliors , quels et combien? parce xpi'^ faut s'attendrir à auf^t'd'aff^^s ées, doubles, laussetc dcs Ic trois ou quatrième jour de 1 ou- verture de la tranchée , il n'en fait plus de cas et les méprise. Je ne suis point d'avis non plus des attaques séparées , à moins que la garnison ne soit très- faible , ou l'armée très-forte 5 parce qu'elles vous obligent à monter aussi fort à une seule qu'à toutes les deux quand elles sont jointes, et que la sépa- ration les rend plus faibles et plus difficiles à servir. Mais je suis pour les attaques doubles qui sont liées , parce qu'elles peuvent s'enire-secourir, sont plus aisées à servir, se concertent mieux et plus DES PLAGES. 5l facilement pour, tout ce qu'elles entreprennent , et ne l£^9§ent pas «de faire diversion des forces de la garnison. U n'y a donc que dans certains £as extraordi- naires et nécessité^ , poujp lÉj|^els je pourrais être d'avis de n'en faire qu^^foie, qui sont quand les Coromei fronts attaqués sont si itfmts qu'il n'y a pas assez *^ ^ * ^ d'espace pour y en pouvoir développer deux. U faut encore faire entrer dans la reconnais- sance des places celle des couverts pour l'établis- sement d'un petit parc, d'un petit hôpital et du champ de bataille pour l'assemblée des troupes qui doivent monter la tranchée , et des endroits les plus propres à placer les gardes de cavalerie. Le petit parc se place eu quelque lieu couvert , position à la queue des tranchées de chaque attaque j il '^***p*'*' doit être garni ^'une certaine quantité de poudre , de balles, grenades, mèches, pierres à fusil, serpes , haches , blindes , mantelets , outils , etc. , pour les cas survenans et pressans , afin qu'on n'ait pas la peine de les aller chercher au grancLparc quand on en a besoin. ^^ Près de lui se range le petit hôpital, c'est-à- Potition ,. , , . , ^ / , * - petit hôp aire les chirurgiens et aumôniers avec des tentes , paillasses , matelas, et des remèdes pour les pre- miers appareils des blessures. Outre quoi , chaque bataillon iiiène avec soi ses aumônier, chirurgien- major et fraters qui ne doivent point quitter la queue de leurs troupes. ^ 4* 52 ATTAQUE Champ de A l'égord du champ de bataiUe pour Fassein-* aMembiéT^ tléo dcs gûfdes de tranchée qui doivem Inonter, 8 gardes, commc il Icui faut beaucoup de terrain , dilt les assemble poifr l'ordinaire hors la portée du canon de la place y et les gs^éi; de cavalerie , de même ; celles-ci sont placées edi^e sur la droite et la gaur che des attaques le pluiE'pèouvert que Ton peut du canon ; et quand il ne s'y trouve point de couvert , on leur fait des épaulemens à quatre ou c^nq cents toises de la place pour les gardes avancées , pen- dant que le gros se tient plus reculé et hors la portée du canon.^ Quand il se trouve quelque ruisseau ou fon- taine près de la queue des tranchéesou sur leur chemin, ils sont d'un grand secours pour les soldats de la garde; c'est pourquoi il faut les gar- dter pour empêcher qu'on ne les gâte; et quand il serait nécessaire d'en assurer le chemin par un boiït de tranchée fait exprès, on n'y doit pas hésiter. . . , Ctal doit aussi examiner le chemin des troupes ^hemiDtdes jBff * roupea aux aul^ttaqucs , qu'il faut toujours accommoder et régler par les endroits les plus secs et les plus couverts du canon. Ouartierdu Quaud Ic quartier du roi s'en trouve à portée, • elles en sont plus commodes , mais cela ne doit pas faire une sujétion considérable. Position du '^ ^^^ ^^^^ P'^^^ important que le parc d'artil- rc d'artiiie- i^^ig çj^ ^{i \q plus près qu*il scTa possible. DES PLACES. Ô3 Cesl encore une espèce de nécessité de loger Quartier . - . . 11 H ingénieurs leÉ ingénieurs', mineurs et sapeurs le plus près destroope* des attaque^ que Ton peut , afin d^éviler les in- ^ °'** commodités des éloignem^ns. IieS àttachfes *étant donc résolues , on règle les r?«f ^« * -..^ , .^ garde de tr garde^de. la tranchée , jritvoir, l'infanterie sur le chée. pied d^tre du moins aussi fprte que les trois quarts de la garnison > et la cavalerie d'un tiers plus nom- breuse que celle de la place ; de sorte que si la garnison était de quatre mille hommes de pied , la gai'^e^de la tranchée doit être au moins de troiii mille ; et si la cavalerie de la place était de 4oo chevaux, il faudrait que celle de la tranchée fût delSoo. Autrefois nos. auteurs estimaient que pour hien ^^^^^ faire le siège d'une place , il fallait que l'armée 6«"**- assiégeante fût dix fois plus forte que la garnison; c'est-à-dire 'que si celle-ci était de looo hommes, l'armée devait être de io,booj si 2000, l'assié- geante doit être de 20,000; et si de 5ooo, il fal- lait que l'armée, à peu de chose près, fût de 3o,ooo hommes y selon leur estimation : en quoi ils n'avaient pas grand tort; et qui exi^minera bien toutes leç manœuvres à quoi les troupes sont obligées pendant un siège , n'en sera pas surpris. Car il faut tous les jours monter et descendre la tranchée , fournir aux travailleurs de jour et de nuit , à là garde des lignes , à cçlle des camps p^ ticiiliers et des généraux , à l'escorte des co^ 54 ATTAQUE des fourrages; faire des fascines, aller en com- mandement, au pain, à la guerre, etc. De sorte qu'elles sont toujours en mouvement, quelque grosse que puisse être une armée. Cp qui était bjen plus fatigant autrefois qu'à présent , parce que les sièges duraient le double et le tripl^*de ce qu'ils font aujourd'hui .et qu'on y faisait de bien plus grandes pertes;. On n^y regarde pins ^e si près , et on n'hésite pas d'attaquer une place à six ou sept contre un, parce que les attaçpies tfaujour- d'hui sont bien plus savantes qu'elles n'étaient autrefois. Il y a toutefois une chose à remarquer sur la vieille hypothèse de l'attaque des places , qui est que je ne conseillerais pas à ime armée -de dix mille hommes d'attaquer une place où/ il y en au- rait mille, qu'on serait obligé de circonvaller; la raison est que toute circonvallatiôn devant se régler sur la portée du canon de la place, et sur les défauts et avantages de la campagne des en- virons , on est obligé de la faire aussi grande pour les petites armées que pour les grandes. ^ . , Or il est bien certain qu'une armée de dix mille Déreloppe- ^ Qeni de la cir- hommcs circouvallerait très-mal une place, si on coovallatiou ^ * ^ ^ d'une petite youlait l'attaqucr dans les formes ordinaires , et qu'une de vingt mille ne la clrconvallerait même que faiblement ; par la raison qu'il n'y en a point , si petite soit-elle, qui n'ait dn moins trois ou quatre cents toises de diamètre avec ses fortifica- DES PLACES. 55 lions; de«là aux lignes il doil encore y avoir " érables que assiégés par une armée de 10,000 hommes, que 1657. de quatre que nous étions au commencement du siège , destinés à la conduite des travaux , je me trouvai Je seul, cinq à six jours après l'ouverture de la tranchée, qui en dura quarante-six; pendant lesquels nous eûmes plus de 1 3oo hommes de tués et 1800 blessés, de compte fait à l'hôpital, sans y comprendre *plus de 200 qui n'y furent pas; car dans ces temps-là, les hôpitaux étant fort mal ad- DES PLAGES. 67 ministres,, il n'y* allait que ceux qui ne pouvaient faire autrement ,* et jpas un diKceux qui n'étaient que légèrement bléSsés ; il faut avouer qtlè détait acheter les places bien âher/ ** . Quélqiies iannées aVant cela iiousprîiîies Sten&y, t654. avec une perte à peu de cnçse près fi|^le; la vé- rité est qu'on n'y ^htend^t pas gran^e^finesse : aussi notre Infanterie é^^tt-elle ablolfatnent ruinée. Mais depuis que le' roi a Cotnmcncé-à faire la guene en {Personne, sa présendfe a inspiré plus d'esprit et de conduite, aux armées : et.Sà Majesté ayant reconnu par elle-même combien il lui était nécessaire d'avoir des gaûl^éclairés capables de la servir dans les sièges et dans les j^lâces y elle a mis sur pied et entretenu usa bon nombre ,dHngé- nieurs^ quantité de gens s'étant jetés dans ce^te profession , attirés par ses bienfaits et par la dis- tinction qu'ils y ont trouvée ; dg sorte que biçn qu'on en tue et estropie beaucoup encore , le roi n'en manque pas , et on ne faitpoiu;t de siège depuis long-temps , qu'il ne s'y -en trouve des trente-six ou quarante , qu'on sépare ordinairement en six ^^^^ ^^^ brigades de six bu sept chacune , afin que chaque géSîuM.*'"*' attaque en puisse avoir trois , qui se relèvent al- ternativement toutes les vingt- quatre heures j ce qui fait que jamais la tranchée n'est sans ingé- nieurs, lesquels se partageant les soins du travail, font qu'il va toujours , et qu'il n'y a pas une heure de temps perdue. 58 ATTAQUE Comme il faut de la subordination dans tous * « les coi;ps , oelui-ci en a plus h^otn qu'aucun autre, paix^e qift tout ce qu'il fait , doit ê^e Concerté et dirigé par un supétieurHrès-kitelligent , qui dis- tribue à chacun d'eu^ce qu'il a à faire , et auquel tous répondent. U y a autanr cTe brigadiers que de brigade^ ; lesquels ojpit çfalac&n leur sous*briga- dier ^qjai commande aux aiitres en second , et qui , avec le brigadier , distribué le travail â toute la brigade. Tous Sb doivent relayer tour à, /tour, niwe "de! \t P*^^^ V^A .^'j ^ g^ère^ d'hon^nes , si robustes géoieurs. soient-ils, qvri puissent soutenir un aussi grand travail que le lefar treAt^ heures durant *y car pour I^ien s'açqititter de leurs fonctions , le jour qu'ils rdèvenp, ils doivent »ller dtds'^les lô à lî heures dtl matin à la- tranchée avec les principstfix re- connaîtra ce qu'ils auront à faire , et régler leurs disj^ositions • pour eâsiiite distribuer le& travail- leurs qui leur sont donnés ,«âelon les besoins .qu'ils ont rejpnnti eq avoir : après quoi ils vont les recevoir au rendez-vous, où ils -les séparent sui- vant les dispositions qu'ils ont faites ; ils peuvent bien se partager et se relayer la nuit et le jour; mais^îls ne doivent jamais quitter la tranchée, que ceux qui lei^ relèvent ne soient arrivés et qu'ils ne leur aient consigné le travail. DES PLACES. 59 OUVERTURE DE LA TRANCHÉE. Qaand tout est biçn disposé , que tous les straction «ai- ^ 1 t» 4 f A % Tante est rela- pa JSanS sont etah^, les liene& a peu près avan- tire aux ty, cëes^aux deux tiers ou trois cpUrts^de leur façqu; (7.)** * ^ qu'il y a de bons amas de fasses à la tête des ' camps (i), que Partillerie est en état de pouvoir mettre du canon en batterie dans trois ou qHg|re purs ; . la place étant bien reconnue*^ et «le pa- raissant rien au dehors qui pui^ rovUk traverser , et les attaques enfin résolues , pn prend jour pour Touveirture de la .traiichée ; on résout, à* même temps les lieux les plu£ propi^ à ladite ouverture , . où on met des xnarques. C^ recomiÉlt les ^ligne- mens prolongés , ainsi qu'ils sont diaptjpiés i^wi» pi- i3et 14. B Dj C E j des c^itales dès pièces qu'on ^oit attaquer , le long «squels on se doit codf uhre , et qu'ilfaut marquer par des piquetsbouçho\mési]|ie paillé eit marqués F aux mêmes feuilles ; le pro- Manière de longement des capitales se reconnaît et se dirige p^f^re ie« *^ ^ . * • • prolongemena. en alignant la pointe ^es pièces qu'on doit atta* «i«» capitales quer^ par celle du chemin cbuvert qui les enve- (i) On établît anjourd'hui des dépôts , dits de tranchée , où se trouvent les outils et les matériaux nécessaires pour les travaux du siège , et où sont conduits les travailleurs com« mandés pour la tranchée. 6o ATTAQUE loppe , ce qui donne deux points : le troisième marqué par un piquet en alignement des deux premiers en heu sûr, où vous pouvez approcher commodément; le quatrième se prend encore en alignement des trois ^mlers ; après quoi on n'a ^'à continuer sui||bs deux derniers , et tournant lûr'lidos À la plac^fippursuivre le prolongement à mesure qu'on s'approche, par utant de piquets 'on èft a besoin (i). ** (x) Quand l'on veut déterminer d'une çianière plus exacte, en général, ke prolongement de la capitale d'un ouvrage, on prend lé> piblongemens dé ses faces, et Vqp. mesure au moyen d'une boussole les angles^jue font ces prolongemens avec la ligne nojfd-sud ; de ces angles , on conclut celui que fait la efipi« tafi^vec la mémcf ligne ; puis l'on cherche , en faisant qi^el- quei« stations, un point ^ù la boussole marquant cet Angle, son lailidade se trouve dirigée sur^e saillant de l'ouvrage; ce qui «peut se faire facilement et à la dérobée, sans attirer l'attention d^ l*ennemî. La plupart des moyens ingénieux qu'enseigne la géométrie, quoique très-simples , sont peu praticables devant une place „ pour peu que le terrain soit montueux ou couvert, à la grande distance où l'on est obligé, de se tenir des fortifications. DES PLAGES. Moyen de mesurer la distance de Couverture de la tranchée au chemin couvert. On né saurait trop prendre de connaissances impon de la qualité des places qu^Ton veut attaquer .^ i*, d°°u Celle 4eJpitvoir lei^r éjoignement jusqu'à rdlîjp ' * ^* ^* *'*° tare dc^; iribichée^ n^est ^fàs la moins nécessai] pûîsqu^lle peut déjlliiçr nj^yen aux assiégeans de savoir l'point nomyié réjoignement où l'q* se trouve journellement de ses dehors les plus avan- cés , pendant le cours des attaques ; ce qui don- nera moyip à même temps de bien placë|wles places d'amies , seiTira pour diriger le chemin des tranchées, parce qu'on sait tou]|||||p où l'on est, et combien il vous en reste à fal^pour ar- river aux ouvrages de la place. Supposé donc le lieu pris dans le prolongement de l'uilb des capitales marquées pour l'ouverture de la tranchée; si l'on veut savoir précisément la diâ^tance qu'il y a de là à l'angle plus avancé du chemin couvert, U n'y a qu'à se servir d'un peu de trigonométrie pour réussir j mais comme on n'a pas toujours des sifius ou logarithmes y à la poche, voici un moyen simple, qui n'est pas moins géométrique que les autres. Soit donc la capitale prolongée, nb^ l'angle pi. 13. du phemin couvert, a^ et le lieu d'où l'on veut baîdci**!* ouvrir la tranchée , by après avoir pris garde à se ^ ATTAQUE mettre en lieu où Ton puisse ayoir l'espace né- cessaire à l'opération, il n'y a qu'à former l'angle droit bj et tirer la ligne bcj avec des piquets, ladite ligne terminée à 60, 80 ou 100 toises, plus ou moins , que vous couperez en trois ou quatre parties égales , voire six. Cela fait , sur son extré- nf||#Cj formez, un autre adQgle^ droit dÉfame au '^iremier ,• et tirez la W^^cd^ îadéte^lnkni^meat, ^ignez l'un des piqu^ de îk transvers^ bc, co$mt e^ avec l'an^ dn«ah'emin covirert a^ vous aurez deux points qu'il faut marquer avec des piquets ou jalons sur la ligne de ces piquets en fBculant jusqu'à ce que vous tom^z'dans la ligne cdj que vous couperez au point y"/ me- surez GosjÊk cf avec une toise pour conn^tre sa longueur j ensuite si ce est le tiers de*%ej prenez trois fois la longueur c/i vous aurez la distance ab, connue en toises. Car les deux triangles abe, ecf^ étant semblables, le côté ab est au côté cf^ comme be est à ec; mais be est triple de ce^ donc ab sera triple de c/, et par conséquent pour avoir ab, il faut prendre trois fois la longueur dec/(i). (i) Les deux lignes aeet cd^ dont la rencontre détermine le pointy faisant entre elles un angle très-aigu, il est difficile de marquer ce point avec précision. Pour y parvenir , Tau- DES PLACES. 65 Il faudra en faire autant auœ autres atta- ques pour être sûr de toutes "vos distances. Son usage est que toutes et quantes«foi^ qu'on tcur des Solutions' peu connues de differens problèmes degéo- métne^rcuique , M^^ervois , recommande la con^ction sui- vante : ayant fix^un point où fes quatre rayons visuels portés aux jalons {^^e^Cyg) qtii déterminent les lignée, comnieneeiU à se rédaire à deux , on recule ou bien on avance jusqu'à un second point où les deux rayons commencent à se diviser en quatre ; puis on place un jalon au milieu de l'intervalle en- tre ces deux points : il sera assez exactement au point du con- cours des deux lignes. Le même auteur propose , en place de la méthode de Vau- ban, celle qui suit, indiquée par Camot (^de la Corrélation desjigures de géométrie y n^ 191 ,/>. l'iS). Soit y pi. i3 9 capitale du bastion B^ mn, la distance à me- surer. On place à volonté deux jalons p etq^ dans un même alignement avec le point n : on place un nouveau jalon* à vo- lonté sur mn en o; on marque par un j^lon r le point d'in- tersection de po etmçj par un jalon s le point d'intersection de ^o et 7np^ enfin par un jalon f l'intersection de rs et mn. On mesure la longueur nt en notant , en passlnt, les lon- gueurs nOf oty et l'on a celle de mn par l'équation mnzzz nt . no no -— to Cette méthode ne suppose pas la construction d'angles droits et ne requiert pas un chaînage long. Au reste, par l'organisation actuelle du corps du génie, on a presque toujours dans les sièges les instrumens nécessai- res pour mesurer, en suivant les méthodes ordinaires, au moyen d'une base, la distance d'un point accessible à nu point qui ne l'est pas. 64 ATTAQUE veut savoir le chemin qui vous reste à faire , il n*y a qu'à faire mesurer ce que l'on a fait, le reste sera ce qui vous reste à faire ; ce qui tous mar- quera la distance la plus propre à placer ym pla- . ces d'arn^, battoiries'i logemem, etc. serrice; Pcn^j^t qtjft tout ccla so disposc^ le général Z'ffrL^] règle l'état des gardes d'infanterie et^dci cavalerif ^ sur le pied^d'avoir cinq 01^, si\ |Oun de £raiiM»r '. • On rè^e à même temps la cavalerie qal doit porter la fascine , et les travailleurs de jour et de nuit, qui doivent être fort nombreux lés pie- mière et seconde gardes ; ce qui se fait un j6v^ ou deux à l'avance , à la diligence du majoàr général et du maréchal général des logis .de la cavalerie, qui ont soin d'avertir les troupes t et de bien reconnaître la situation des gardes* . Ces deux officiers doivent s'entendre ayèc le directeur général de la tranchée , recevoir de lui les demandes journalières qu'il est obligé de leur faire sur les besoins de ladite tranchée , et avrâc. soin de le# y faire fournir très-exactement. ..^ Tout cela préparé , le directeur règle son détail avec les ingénieurs , de même que les endroits par où il veut ouvrir la tranchée , et a soin de leur faire prendre de la mèche (1) , des piquets et' (1) Poiv tracer et servir de cordeau, les tranchées réglées à la fascine produisant toujours des ouvrages malpropres et fautifs. {Fauhan, Avis de 1703 sur les attaques de Landau.) DES PLACES. 65 des maillets pour la tracer; ce qu'on fait porter en paquets par des soldats qui sont ordinairement des sapeurs , lesquels ont soin de les tenir prêts. Tout cela étant réglé , on pose une petite garde près des lieux ^destinés aux ouvertures , pour empêcher qu'on n'y dérange rien , et qu'on ne les fréquente pas trop : car il est bon de cacher son dessein tant qu'on peut. Le lour de Touverture étant venu , les gardes ^ onveri •* . aelatranc! s'assemblent sur les deux ou trois heures après- midi , et se mettent en bataille , après quoi on fait la prière ; le général les voit défiler, si bon lui semble. Les travailleurs s'assemblent aussi près de là , tous munis de fascines , de piquets , et cha- cun d'une pelle et d'une pioche (i) ; et quand la nuit approche , et que le jour commence à tom- ber, les gardes se mettent en marche , chaque sol- dat portant une fascine avec ses armes ; ce qui doit être répété à toutes les gardes. A l'égard des outils, il suffit d'en faire prendre aux travailleurs les deux nemat premières gardes , et de les faire laisser à la tran- chée où on les retrouve. La garde de cavalerie va dans le même temps prendre les postes qui lui ont été marques sur la droite et la gauche des attaques , ou sur Tune des deux, selon qu'il a été juge convenable. Tout cela sur les ou (i) Fby^ la note de la page 59. I. G6 ATTAQUE se fait le premier jour eu sileuce , et saus tambour ni trompette ; les grenadiers et autres détache^ mens marchent à la tête, de tout , suivis des ba- taillons , et ceux-ci des travailleurs , lesquels sont tous disposés par divisions de cinquante en cin^ quante , chaque division commandée par un capi- taine , un lieutenant et deux sergens (i) j on les fait marcher par quatre ou par six de front , jusque près de l'ouverture de la tranchée , où quand la tête des troupes est arrivée , le brigadier ingénieur de jour, qui a son dessein réglé, va poser les grena- diers en avant par où se doit conduire la tranchée ^ pendant que les bataillons se rangent à droite et à gauche de Touverture de ladite tranchée , derrière les couverts qui s'y trouvent , sinon aux endroits qui auront été marqués à leurs majors , où ils déchar- gent leurs fascines ; quoi fait , ils se tiennent sur leurs armes en silence , toujours prêts à exécuter les ordres qui leur sont donnés. Pendant cet ar- rangement , le brigadier de jour qui a posté ces dé- tachemens , donne le premier coup de cordeau et montre ce qu'il y a à faire au sous-brigadier pour continuer le tracé ^ il fait ensuite défiler les tra- vailleurs un à un , portant la fascine sous le bras (i) Le lieutenant à la tête , le capitaine à la queue , le^ ser- gens sur les ailes pour empêcher les travailleurs de s'écarter , et les faire serrer, de peur de perdre la file dans robscurité« (^Fauban, Avis cité de 1703.) DES PLACES. 67 droit , si la place est à droite , et sous le bras gauche , quand on la laisse à gauche , et com- mence Itiî-mêmc par poser le premier des travail- leurs , et puis le deux , trois , quatre , cinq , etc. , l'un ajM^ l'autre , leur recommandant : Premièrement ^ le silence ; Secondement j de se coucher sur leur fascine ; Troisièmement j de ne point travailler qu'on ne leur commande. Quand il en a posé quelque nombre , il cède la place siu premier ingénieur, qui continue à poser et à ÙMe poser (i ), pendant que lui brigadier va pren- dre garde au tracé; tout cela se continue de la sortejuiiqpi'à tant qu'on aittoutposéyobservantbien, 1^ Tous les replis et retours (a) de la tranchée j ^p Défaite avancer les gens détachés , à mesure qu'on avance la po^ ; S*" De couvrir touiours les brisures des re- 9* ?*• ^ endroits i toùtspar un prolo]QLgement de 2 à 3 toises en arrière q»^ »• pour couvrir les enfilades ; ce qui se fait aux dépens de la ligne ^mtôur, et ainsi de toutes les autres ; ' ' I ■ ■ I ; I. (i) Les ingénieurs qui posent .les fascines doivent être ai- dés, eliacon^ par deux serons forts et robustes, bien payer; la manceorre de poser les âiscines étant très-fatigante. {Vauban, Avis cUé de 1703.) (a) Retours, boyaux, zigzags ou cheminemens , « sur quoi on remarquera que les plus courts, comme de 10 a la toises, sont toiijburs les meilleurs et les moins embarrassans , » entre les parallèles, (.^m cité. ) 5* 68 ATTAQUE RègUisoria /« 0e faire touiours îéter la terre du côté de rectioa de» ^ ' ' emmemen». la plaCe } 5* De prendre bien garde de ne pas s'enfiler, ni aussi àe&e trop écarter; mais de raser les parties Usage de plus avancécs des deluMrs de la place , à quelques l^aTMt 10 ou 13 toises prèsj^cf* qui se fait plutôt par !t toat^ à' estime qu'autrement , à moins qu'on n'ait corn- t tombé, menoé à tracer ayant que le jour soit tout-à-JEaiit 1. 13 et 14. tombé , ce que je suis toujours d'avis de fedre j 6^ De ne ise pas éloigner des capitales prolon- gées AD j BD j dont il faut renouveler les pi- quets jF, de teinps en temps , et les coifièr d'un bouchon de paille , afin de les reconnaître , même de quelque bout de mèche allumée pendant la nuit ; parce qu'il se faut faire une loi de ne s^en pas éloi- gner et de les fréquemment croiser, et par consé- quent les reconnaître de temps en temps pour tou- jours se pouvoir diriger selon elles , afin d'éviter les écarts et retours inutiles , parce que ce sont les vrais guides qui doivent nous mener à la jdace. Poar mieux faire , il faut poser les retours à fascines comptées , afin d'en savoir toujours les mesures. Si la situation des ouvertures est favo- rable , il ne sera pas impossible qu'on puisse par- venir jusqu'à la première place d'armes dès la première nuit ; mais si on est obligé d'ouvrir de fort loin , cela sera moins aisé , et il faudra em- ployer beaucoup plus de travail. Il est à présumer que le directeur général aura DES PLAGES. 69 fait soti projet sur le pied d'avancer jusque-là; à quoi j'ajoute , si cela se peut , de la commencer en retour, ne fut-ce que par une cinquantaine de travailleurs. Ce qui est dit ici j^our l'attaque de la droite, se doit aussi entendre pour celle de la gauche , cliadfine d'elles devant aller le même train , et toujours marcher de ccnicert ; de sorte que quand l'une trouvé iquelque difficulté qui la retarde , l'au- tre "doit l'attendre pour éviter les inconvéniens auxquels sont sujets ceux qui , allant trop vite , ne se précâutionnent pas assez. Quand le travail est disposé , on fait haut les bras, et tout le monde travaille, avertissant tou- Suite de i jours les travailleurs de jeter la terre du côté de tranchée. la place. On se diligente tant que Ton peut, jus- qu'au grand jour ; pour lors on fait mettre les détacfaemens à couvert sur le revers de ce qu'il y a de fait de là place d'armes , et derrière les plus proches replis de la tète des tranchées , où on les fait coucher sur le ventre , car elles sont en- cor^ bien faibles au matin ; après cela on con- gédie les travailleurs de la nuit , et on les relève par un pareil nombre de jour, eommençàijLt par la tête , au contraire de ceux de la nuit qu'on, a commencés par la queue ( i ) . (1) Les travailleurs de jour mettent la maiu à l'œuvre dés yO ATTAQUE H est rare que cette prefi^ière journée jiuifise bien acheyer les ouyrages qa^ou a cammencés » quelque soia qu'on se putôse donn^ pCKor. cela» parce que d'ordinaire on entreprend beaucoup. Ou ne doit pas cependabt congédier les. tra- vailleurs de jour, qu'ils n'aieht à peu près aokefré Touvrage de la largeur et profondeur qu'x>xi l6T;ettt mettre , ce qui est bien diiEcUe d'obtenir des ou- vriers qui ont toujours grande envie de -s'en re- tourner et très^peu d'achever. C'est pourquoi je suis d'avis de faire parcourir le deuxième jour, le travail ide la première nuit , par un détaçhemem de cent où deux çeats hom- mes à chaque attaque , qui ne feront autre chose que, d'achever et parer ce qui a été commencé la première nuit. \ • La deuxi^ne garde , le masque étant lei^éj on monte la ,tranchée tambour battant , et on pose encore à découvert j mais il s'en faut bien qu'on entreprenne autant de travail que la première nuit. ' .. Donner toute Cclle-ci doit s'cmploy cr par préférence à la^pn- :e88aire à la tiuuation d^ Içi première place d'armes , à qui il ^rentière pla- . • x- *. ^ ^ a . :e d*arines. faut àpiij^^T tQutc l'étenduc uécessairc ; et cepen- qu'on les place , ceux de la tête les premiers. Les travailleurs de nuit attendent le commandement qui vient de la queue de la colonne , dont les travailleurs sont posés les derniers , mais commencent les premiers à travailler. DES PLACES. 71 dant pousser ce qa'ou pourra en avant , en. croi- sant toujours les capitales , dont' il fsiut avoir soin de marqiier les proloiigemens à mesure qu'on s'a- vancera veçs la ville , et les picpieter à chaque fois qu'on les croise , a£n de les rendre toujours plus remarquables. , , La place d'armes entreprise sur toute sa Ion- . bu« < -, ■* ■ , être *clu gue.uit, doit être achevée dans toute la perfection «w toui« qu'on p^rra lui donner à la fin de la troisième fin de u t gaf de ; parce qu'elle doit être la demeure fixe des bataillons.^ jusqu'à .ce que la deuxième soit faite. Outre la première place d'armes , que je consi- dère comihero.uyra^ de la deuxième, eyt de la troi- sième nuit , quoique commencée dès la première , je suppose que les deux tranchées ai^ont niarché encore exi ^vant considérablement, mais non jus- qu'à la deUxièrnse place d'armes ; il ne serait pas prudent de se tant avancer.. Xies tir&TaîUettrs de -jour de cette garde doivent ètT^ fournis .qk||p<&1h^ à ceux de la nuit, et le- travail, de j^/ifa copimencer par la, tête, comme cekyi|de..nuit ^^^a^ la queue. Tout le wonde doit contribuer à presser et per- fectionner, le travail de jour tantt4Ç[ue l'on peut ^ après quoi , esi; quand il est en état , ici faut faire avancer les premiers bataillons danS^|t place d'armes , et ne mettre que des détacùeméns dans les ouvrages àe lai^tête , avec ordre de ,ne point tenir ferme. si l'ennemi vient à eux.' 7^ ATTAQUE Lç trbisièitiçjour^il faudra encore iiioiii;erfort de fsrayailleiùig , afin .d'en pouvoir employer trois Deoxième OU quç^tre ceûts à perfectionner xe<{ui7ttianqviera ace armet. jgg jj^,^ précé^çn», et arrirer à la 'deuxième ligne ou place d*armes i' à larquelle il faudiit' aussi travailler avec la même vivacité. . Emploi dai Gommc le feu doit comm^cer à- devemr \âan- ^^^ gereux , il feûdra employer les sapes; noh que je renonce tôut-à-fait à poser encore à déconvert quelque partie de la troisièipie nuit , mais' il l^rut le faire discrètement , et pour cda trouver quel- que terrain favorable qui fournisse un dcnni-eou* vert , ou prendre le temps qriie le feu de là place est fort ly^nti , comme il arrive souvent après les deux ou trois premières heures que-le^geas sodst las de tirer ; pour lors on peut dérober une pose-dé^ i oo ou 1 20 travailleurs et plus , si le feu continue à mol- lir ; mais c'est de quoi il ne fauli^pas abuser, parce Maxime im- qu'il faut tenir pour maxime de' Ae jamais exposer irtante. * ■ r J , . son mpnde mal à prop(À et ^ns grcnde raison ; ce qui se fait bi^n moins souvent qu'il ne serait k désirer parmi nous, sans que. cela nous et/tmict beaucoup ; bien au contraire , ]e ne vois rien plus capable de nous retarder.*: c'est pourquoi y tout bien considéré , après la seconde nuit , Je ne vou* drais plus poser à découvert. ♦-. DES. PLAGES. ^5 tA SAPE. La sape./cUsar^ une pattie considérable de la tixinçbée ^ j estime qu* il est à propos (Tùis^ traire sa conduite aidant que . de passer outre. PfQiis entendons par sape , la lète d'une tran-- deUsa^' cbée poussée pied à pied , qui chemine jour et nuit également. Quoiqu'elle avance peu en appa- rence, eUe £ftit beaucoup dé chemin en effet, parce qu'elle marche tofijours/.G'est un métier qui demande une espèce d'apprentia|ige' pour s'y rencke habile, auqutil on ''est bientôt fait quanA le courage et Ic^ dj^sir du'^aia sont de la partie. * . . Voici, commaMUe se conduit. L'ouvrage éta^ tracé , et les sapeurs instruits du chemin qu'ils doivent tenir, on commence ■1 par &ire. garnir : Ifi tête de gabions , fascines , sac8l|i terre ,: fourches de fer, crocs, gros mail- lets, mantelets, etc. Gela fait, on percé la tranchée -par une ou- verture que les sapeurs font dans l'épaisseur de son parapet, à l'endroit qui leur est moQftré. Après quoi,le sapeur qui mène la ' tête , ' com- ^^^ ]^«^* ^ mence par fàfre place pour son premier gabion iia5«pi. qu'il pose sur son assiette , et l'arrange, de la 74 ATTAQUE Exéention main, du croc et de la fourche .du mieux mi'il i^oa. ^^ P^ut j posant le dessus dinsouft, afin que la pointe des piquets des. gabions • déhoi'dant le sommet , puisse setrir à texinr.les làscinés dont (Malei^ttarj^: . Cela f^it ^ il le remplit de terre, en Ja^feHKt -de biais^en aviint, et -se lemâat UBr pmr «n'Ûtière pour ne pas se découvrir. À mesure qu^il-VMÉplit le premier g^ioQ , il frappe de temps «a temps de «on QluU^ ou de sa piocbe aooltni pôosr âebe • entaaserWJMTe. \ '- ■ : '■' ' ■ ; €e^ premier imef^^ il w pose -Mi d«||aâèilÉke SUT k tténfè^gneiÉenl>riû'il«r'àiigeMr^ eoMttie rie précééEttKl'} v6t aptès^ tm iiroistè^ wec ha^^wènies* ||iéca^ même; .:iiprès^'«e1^ im qnati^ettteV^ tsnaiat • toujèunà oecivert «t '^ccMitl>é â^ltiète ceux qui sont rempHi^^ise qui se continue- 'tou- jours de la sorte; mais parce qae les joints "des gabioSKS sOM fort ^anger&Hnt avant que la sape soit M^bervée, il les fiemdra ferme»* de deuk À trois liaes k tdrre piOBÀs bout =sui> bout sur chs&qttiei j^iiat , qpxe le deuxième sapeur artéuge, après qhto ie troisième et le quatrième les kii ont fait passer. ri/kvi *v4nsgûèii»e '^Mi itrientièBSte gabion posé et t^empHs ^011 ifepirend les sacs de la queue .p^ur les repMisr fondit ^° «i«n«èine, d'autant; ce qui fait ^ pieds de large et autant de profondeur. » «» -• Le tFoisiène creuse 6 pouces de plife'^t élargit ^^ troUième, , d'autre» 6f«nico6 ; ce qui dxnme a pi^ds 1/3 de' large et autant r^è tpt^dfôndeur. Le quatvieiiie' creuse èneôre un dèmi-pi^ et Duipatrième. élargit d'^atâfit , fait les t^^ôs et réduit la sape à S, pieds xle profondeur et -Autant de large par le haut, reif^enaot^ 5^ ^et i/!i«sur le iond , le's talus parés; ^ui eart la BMpiir^ que. nous demandons pour la x^gndi^lparfsiite/ Reste, quatre hommes à empierrer dé la même escouade , oui , ôe tenant ^"p^oî des X j ' L ' qaatre hom- ^B repos derrière les autres, *font rouler tes ga- mesTcsuMao bioiDS et fascmes aux quatre, de la tète, afin ' que les premiers sapeurs les ti'ouvent sous 'la uaÎB^ j ik leur font aussi glisser dea fascines pour «armr le d€Ssu« dé» gabions quand ils sont pleins j savoir ^eux sut* les* bords ^ une/ dans le milieu^ i^-r (i) 'Anjoai^ni uii -pied ^ jhémc un . pied et demi dans \t^ terret légères. 76 ATTAQUE ^ qu'on a soin de fair^ entrer dans les piquets^ pointus des gabions , qui surmontent le sQmmet , afin de les teuir ferme ; après quoi on les charge de terre* L'excavation de ces trois pieds . de pro- fondeur, fournit les terres nécessaires à remplir les gabions , et pne masse de parapet formant un talus à térro courante . du côté de la place , rempli de, haut, en h«f , qui ne peut plus être percé que pa^" le canon. Quand, les quatre premiers sapeurs sont las et qu'ils ont travaillé une heure ou deux de force, ils appellent les quatre autres , lesquels pi^enncnt la place des premiers et travaillent dé même force, jusqu'à ce que la lassitude les oblige à rappeler les autres ; observant que celui qui a mené la tête:, prend la queue des quatre , à la pre- XDf,èTi^ reprise du travail ; car chacun d'eux doit me^er la tête à sion tour, et poser une pareille quantité de gabions , afin d'égaler le .péril et le travail. De cette façon , on fait une grande dili- gence à la continue , quand là sape est bien four- nie. ; • Au surplus , on marche à la sape non-seulement en avant, mais aussi à côté^ sur les prolongemens de la droite et de la gauche; et pour l'ordinaire, on voit des quatre, cinq et six sapes dans une seule tranchée , qui toutes cheminent à leur fin. Dans le même temps celui qui dirige les sa- peurs doit avoir soin de faire servir des gabions DES PLAGES. 77 et fascines à la tête des sapes; ce qui se fait par rinteryentioii.de celui qui ^compiande la tranchée , qui lui fait fournir le monde dont il à besoin i Le moyeu d'être bien servi. serait de donner six deniers de chaque fascine portée de la queue des tranchées à la tête des sapes , sur4e-champ'à la 'fin des voyages , ou d'une certaine quantité ; chàqtw soldat en peut aisément pointer trois , et faire trois ^ ou quatre voyages. Il faudrait par la même raison donner nn sou des gabions; en observant cette petite libéralité, les sapes seraient toujours bien et aisément servies. Il est encore à remarquer gîie quand on a affaire ^* î'®°. "• *^ A ^ 7. a pcutchemioer à des ennemis un peu éveillés, ils canonnent *la- **• i®"» <>" i . ' ^ t'en dedom- tête des sapes avant ane votre canon tirt , de ma- mage pendant , ' la nnit. nière que souvent on est obligé de les abandonner j mais si on le fait de jour , on s'en dédomimage pen- dant la nuit (i). A mesure que la sape avance, on fait garnir celle qui est faite par les ' travailleurs de la tran- chée qui l'élargissent , jusqu'à ce qu'elle ait dix à douze pieds de large sur trois de profondeur ; potu" lors elle change de nom, et s'appelle tranchée j si elle sert de chemin pour aller à la place; mais on ■** (i) En posant quelques gabions à découvert dans le temps que le feu est lent. 78 ÀTTAQUI lar Betofiie piace- ^farptes^^ii efie lui fait iace ^ èb qtt'iâle seit disfpm^ poiur y poser des^troapet. • tis de la Le prix pkiaraiâddhable de lasape^ doit 6tie grèi ,,,.,•'• -t^ « tape €11 de faire lin gain considérable^ car supposé la sape i»eiire8,à u bien menée , et qu'il n'y ait pas de temps perdu , ils ^nm u »• doivent faire 80 toisej^outes les vingt-quatre heu- res (i). • ■ ' • ■ ■ • ■ ' . ■ ■ . • ■ ■ ' c (1) Partie à la sape pleine, et partie à la sape volante, po- 8o ATTAQUE Or 80 toises à 2 liy. la toise, font 160 liv: , d^oà ôtant le dixième , montant à 16 liv. , restera pour les sapeurs 144 Uv. qui, distribuées à ^4 hommes 5 font 6 liy. pour chacun , qui est un gain raisonna-* • sant de nuit-; à découy ert , quelques gabions ; car, en cheminaiit à la sape pleine, continûment, les sapeurs ne peoTent fiiire que 40 toises en yingt-quatre ]ieure3> à raison de 10 pieds, quatre gabions, par heure. {^Manuel pratique du Siipeur^ pour les travaua: de siège, par le capitaine du génie Yille* neuTc, aide*de-canip de M. le lieutenant-général,* vicomte Rogniat; Paris, i8a8.) Vauban ne suppose pas en effet l'exécution de la sape pleine bien régulière, ni sa vitesse uniforme , comme le prouvent les passages suiTans tirés du Mémoire de 1669 , pour servir d'Instruction dans la conduite des sièges. « L'ingénieur pourra quelquefpis prendre son temps, pendant l'obscurité de la nuit, pour faire poser lès gabions qu'il croira pouvoir être remplis pendant le jour , et cela par deux ou trois hommes armés , pris de la demi-brigade de re- pos, sans que celle qui travaille discontinue son ouTrage. Cet expédient est praticable par toute la tranchée , mais pins utilement à celles qui cheminent en avant qu'aux places d'armes. » Par les épreuves que j'en ai £aites , une sape peut chemi- ner 96 toises en a 4 heures, mais à cause des sorties, de l'em- barras et du péril qu'il y aura à la tête, j'estime qu'elle n'en fera guère plus de 60. — Il est à remarquer que je ne parle ici que de la seule sape qui chemine en avant, et non de celles qui vont de côté. Car si on veut y comprendre celles qui s'é- tendront à droite et à gauche, comme les places d'armes, batteriçs et redoutes, le chemin en redoublera pour le moins de moitié , c'est-à-dire ,. qu*au lieu de 60 toises (lar chaque garde, on en pourra bien compter 120 et même jusqu'à i5o. ' DES PLAGES. 8t )lê ; ik ne gâteront * guère dayantage dans le ;ouiMLt du: siégea biëia que le prix de la sape âùg-^ nente à' mesore qu'ils approchent de la place; parâè que le péril snigmente aù£rsi , et qu'il est sur que plas-iU en approcheront , moins d'buvrage ils fef^bfû. On â accoutumé de leur payer quelque chôte de plus que le prix de la toise courante pour cha- ^pe coupure qt'Ss font dans la tranchée , par la raison qu'il y a là plus d'ouvrage qu'ailleurs j cela se peut rédldïé jà- doubler le prix de la première toise 9 et rien phis; Au mite , il :y a wiè chose à quoi ces officiers doiVelLt Ibièn .ptendre garde ^ c'est que souvent les sapeurs «-énivreùt à la tète de leur sap^ ; après quoi ^^ ^j^ ils se font tueireomme' dès bêtes, sans prendre ie«»«p«nr« gard;e à.cçrqù'âs. fbiit; c'e3t de quoi il faut les eni- tétedwsap pêcher ,'xeïi]^e leur permettalit pas d'y porter du viikjqpi?il né 'SQÎt mêlé.de bèaucoi^ dleau. Comme rien n'est plus convenable à là sûreté , diligëa£é.^t boQiik^ £açôn des tranchées ^ que cette manière d'^ eondldi^e les têtes et de les ébaucher, parce qu'il y aura des temps^ ou pour une sape qui marchera eu BYAnijii f-en làura àei at-^tt 3 qui s'étêndroi^'t par lesr c6- tés;.ory.a5'(!(rtpises yalekt 45o pais coiiHnuns~, on ne trouvera point de siège tafit soit.jpett défendu où è'oh en ait fait lob^- une nûitportaut l'autre. J'^i tu de$' siégea où onjchomifiait preiEque toùjouH 'li^ee ia .inéme .Vitesse'; , et d'autres, où on n'avançait pas 5o pas jJar nuit, quqnd on était proche. » I. 6 82 ATTAQUE rien n'est aussi plus nécessaire que d'en régler la conduite ; car outre que la diligence s'y trouVèra , fl est certain qu'on préviendrai beaucoup de fri* ponneries qui s'y font par la précijutatîon t^onfuse ay^ laquelle eUes se conduisent ^ qui font qu'il, f a toujours de rembrouillement , et quelqu'un qui en profite. * PLACES lyARBpiSL. « ■ ■• k Après aToir décrit la sape, sa cotietcfite' et le moyen de remployer utilement, nops la' laisserons pour un temps 9e diriger k droite et à igàucKe'des capitales, et faire son chemin Vers la placé, pen- dant 1|ue nous exjdiqneroiis kl façon, Ptûagëet les propriétés des placée d^lurmës , qse nbns nom- merons ci-après, lignes (i), première ^ déUâCième, et ^roir/ème^our* éviter là confusion que la res- semblance de leur nbm & celui de la place pic^irait causer. . . v Distance de Soit douc qti'on ouvrc fei iTanchée de: p*^ ou araiièie m dc loin , la première s*établif à'Soo'toisès ou cn- (1) L'usage af cQnsaLcié le n«m de parallèles^ en pjiic«d€ celui de lignes ^ employé cox&»itai|iiBei)Lt par Yaubaa pour dé- signer les places d'arpies* IHous ne tronyona le mot pum/lêlB signifiant place d'armçs que dans le chapitre , €t\*iaHi-J6ssfls 9 ^^ même là il n*est pas appUqué à- une parallçlé propr^ip.eiit dîKe , il Test à un logement sur les bords d'un àvantrfpssé. . D|:S FIXAGES. 85 viroa des dehors plus aysmiî^s de la p^ce j^i^aiiif f^an^i^'^^"' on ;. p/sut • Rétablir plus près j il nten est . que mieux» Cette distance doit être, observée dans toatti la ^irci)Iatioa €[u'on lui fait failre, et considérée comnpbe le plus gi^and.éioîgnemeQt où les sorties des ràuaémis puissent donner atiçeinte j c'est pour- quoi 6n n^en propose rétàblisseiiieat qu'à cette distance.^ Comme oii n'a point donné de règles certaines )iisq[ae ici pour la façon et situation de$ places d'armes , c.ela a fait qu' il j a toujours eu quelque confusion r^ qu'elles n'ont pas toujours été fort bien situées. Je pourrais mèm«i dire que depuis le siège de Mastrick , q.ui est là première fois que je m'en suis g^^^dM ^rii- servî ,^^lles n'ont été bÎMi . régulièrement obser- f^i"'»^?^- Y^es qu'au siège d'Ath , encore y A-t*-il eu quel- 1697. qœ^chôse À dire. r La figure de la pjremîère doit être* circulaire (1) , un peu aplatie sur4e milieu j elle doit aussi ambras- pi. 13. ser toutes les attaques par son étendue , qui sera lort Etendue , grande, et déborder la deuxième ligne de 25à 3o fôu^d7u7deTa tdisf^s de chaque bout.'Qtiant à ses'autres mesures , MU^i.*^* ^* on pie%ît lui denner dejpRiis^ .I3 jusqu'à 1 5 pieds -p-fc« (i) La première et la sepondé parallèfe , tracées au èprdcau au moytfh d*tiii petit ifQikfbre de foitixi (P^o^;, les Planches), «»nt le£n d^étre oireulsîres^daiiii Fsceept Ion* exacte dé ce'niot. 6* 84 ATTAQUE. !>]. 6. de-* large mt 3 .dé prôfoadeur j . remarquai]^ , xp^ '^ dans }e^ endroits où on. ne^ pourrait pas creuser 5 pieds , à cause du roc ou des marais qui peuvent, se repcontrer dans le terrain qu'elle doit occuper, : il faudra, L'élargir davaiiLtagé'^ .afin d'aYpirles ferres nécessaires à ison parapet. Jusqu'à ce qfi'dile soit achevée', on n'y doit pas faire ex^tirer les i^al^iUons, mais seulement' des détachemens^a ipesure qu'éUe se perfectionnera. Propriété» L'usage de cette ligne sera, p^riiSe"**'* I** De protéger les trançhiées qui se poussent .en avant jusqu'àlà deuxien^ ; , . * ? 29 De flanquer et dégager la- tranchée ; 5® De garderies premières batteries^; 4^ De contenir tous les -bataillons: de Is^ garde sans en embarrasser la traxichée; 5*^ De leur faire toujours faire front à |a place sur deux ou troia rangs de hautenr j , , . ; 6° De communiquer les attaques de Tupeà Fau- tre, jusqu'à ce que lasiecoade Ugnç soit étabUe.; 7® Elle fait encoire refiet d'une excellente con* trevallation contre la plac^, de qui elle rqsserre et contient la garmson.v PI. 1$. I-*^ deuacième ligne.àoxX être ppïallèle àJa pre- mière et figurée de même, mais moins.etenduQ de 2$ à 3o toises de chaque bout, et plus avanGéê parallèle. yçjg. la placé dc I ;^p , i4p î 9^ i45 toisçs ; ses lar- geurs.et profondeui:^ doiv^t être égales à, celles de la première:}! faut faire des banquettes à l'^ne Position de la deuxième DES PLACES. 9^ etèlVutice{t)^ ^ti><>rd«Fleursomipi€^deroid vjir le pro- Ê&sèmeç piipietée^ pOuT lç:ur t^^ pi- 6. eu depameirâ; . '•htscju'à ce qu'elle sok aclîeTée, onvLy fait entrer que d^s détachemens. Pendant qu'on y travailla , la tranchée continue^ taujpurs son jtfhe^ rniH:, }usqu'à^€e qu'eue soit parveiiue à là distaûce marqidl^ 'poui* la troisième Ugné:àeaoTS.e que la ^Aei:£^me.^n'e$tr,pas plutôt achevée , qu'on com- mence la û^^/ème;, et ayan^t même qu'elle le soit lotalenaLënt. Pour lors on y fait entrer les bataillons de la première ligii^^ » eton ne laisse jdans celle-ci querla résëjTve qui: est isième. Les propriétés de la deuxième ligne sont les mètaes que celles de hi-première s/à â'y a point d'autre différence > si ce n'est qu'elle approche la place de beauco^p plus près. > '. A I !20 5 l4o ou 145 toises; , un peu plus , ou un Tracé de la peu moms, au-deïàde la 4euâ;^é/i^e ligne ^ on éta- raùèie™ ^* blit l^^/^i^'é/Tz^^gr^apltts courte et moins circu- I . ■ t ■'''' ' '* ..' ' ■ |l •. ! I I ' lll ' I J ■ I ■ ■ " ■ ■- (i) 2!^ iiA relais âa|i3^ U "bord «xtéiieor pour asseoir les PI. 6» soldais ^jte tout- aligné au cordeau; le. parapet bordé par le haut y uon de sajeS à^ terre .qu'il vaut mieux, ménager, mais de grosses fascines, redoublées, trois ou. quatre enschoble,- liéesieB deux endroits, bieû seprées^ et ensuite arrangées sur le haut où. eljes seront arrêtées par dqs piquets après que leur assiette ^ura été prépaB(éedqL]is lés terres ayec la pioçlie. [Avis cité 4'S 1703» i . , . S^ ATTAQUE Sa distaoc^ luire qiie les deux premières y . c% ip» i^on iieiit pour da^hemitt' approchcT le chemm coir^ert ^ le plus près qpe l'on peut , et éviter les enfilades qui soiit là fott^iïf- gerçiuies. . De sotte que si la première est à 3oo taises des aaglès plus avances du chemin couvert, la 40Ur xtème n'en est plus qu'à i6o , etla troisième à i5 ou 20 toises (i) seulement; 6e qui suffit à l'aide des demi-places d^armes , dont nous parlerons taùr tôt, pour soutenir toutes les tranchées. que l'on pousse en avant , quand les battmes ont tellement pris l'ascendant sur les ouvrages de la place ^ que le feu en est éteint ou si fort affiiibli y qu'çnlepeut impunément mépriser. Mais si la garnison est forte et entreprenante^ et les ricochets etnpèchés , il faut s'approcher jusqu'à la portée de. la, grenade y c'est-À-dÂre à' f ST ou 14 toises près des angles saillans« im^orunce €omme les sortics sont bien plus dangereuses de feetioQne/7â P^*^ ^{^6 dc loiu , il faut aussi plus pcrfectiomier llnèuT ^^ ^^^^ ligne que les deux autres , lui donner plus de largeur et la mettre en état de faire un^randfeu , et qu'on puisse passer par dessus en poussant les sacs à terre, ou les rouleaux de fascines devant '• • . ■ ■ . ■ . .' - -^ (i) Sur lespîaiiches, les troisièmes paraflèles sont toutes tracées à- 15 toises, méine 3o toises, des^ sàiltaâ» des chemins couverts ; mais en plusieurs endroits du texte ,'Vaubai]trecom- mande d'établir la troisième parallèle à la pbttée de Ik grenade du chemin couvert, si l'pn doit en faire Taltaque de vive (orge. DIS Pif AGES. S'J soi ; eé'^^ùi se'fok^n lui fûi^nit un grand tains mté- rieur (i) , avec une banquçtte au plt», dans le Ii'aut dudîttahis. * C'est sur le revers de cette dernière xivi!il faut faire amas d'outils , de sacs à terre , piquets, ga- bions et fascines ,' fort abondamment, pour four- nir au logement du chemin couyert , et les ranger ^i tfets sépàté^ , près des débouchctnens , avant que de lién entreprendre sur le chemin couvert. Stir quoi il y aune chose bien i^érieuse à remar- quer j* G'ést que comme les places de guerre sont pres- que totites irrëgulières et difféténmient situées , il s'en ttouTC sur dès hauteurs où le ricochet ayant peu de prise ne pourrait pas dominer avec assez d'âvaiitagè , sOit parce que les angles des chemins couverte en Séiil trop életés, où qù*on né trouve pas de situation propre à placer ces batteries ; telle estj par exemple j là tête du Terf anova du chà- iJ^J^^ i teau de Namur, belle liu fort Saint-Pierre à Frî- J^J^M bourg en BrisgaW , îé fort Saint-André de Salins , la diïadelle dé Perpignan , celle de Bàyoniie , celle de ]\f ontmédy , quelques têtes de Philisbourg , et plûsileûrs àuti'es dépareille nature . Il y a encore celles ou les situations qui pour- raient convenir au ricochet, sont en tnarais bu cou- (i) Les profils 6 el C, planche 6 , représpntent Ues gradins et non une rampe- 88 ATtAqtÈ ^ttevjies ; et céllte eiiif^ situation , sont si roides , qu'onne peat?||iîi»ptgiifJe Dm fM où chemia coa^ertov les lofpmeas éWés.en.eKYA-^ Mtfiqber le liets , OÙ: OU pêiML wu» à flu^fraoB* AMiisd^ ee MtK^ IHUlu cou- ,- ""• 1 «• > JS >rt dt Titt cçptrera^UsefKmrgfcy^mawacJMi^ ^ le çkénm couvert deTive force; ei^ pecuriiftoÀa approcher ÎU troisième Ugnek la ]pc»rtée deCU^f^ Cm dH»t nade. comme il a été dit ,^ nnoa eà {iwe wtmmk^ Mèu.*"* ^ trième, afia de n'avoir pas de longnttMîwiches à faire pour joindre l'ennemi, et toii]onial« iwe lài^ge et spacieuse^ afin^ y'on >s*y. puiflWP . wjivitt aisément» et qn'eUe poisse çoitfenir>tf anciwffL dfe mondejjitiwie grande foaiktité de inetériaw^ reveiFS* ■ ' * ;.i > j: GfOln %iie achevée t om y £»a entrer le pesé de la garde» oule$ gen$ commandés, etlaréMtrôdfais Wdeuxikme ligne ^ hipremière demeaôant-^ide.ei ne servant plus que de couvert au petit.pépc9 à rh6pital de la traiichée qu'on £ùt avancer ]«liafi* là» et aux fascines de provisjon^nela cavalerie d^ chaige danslescomiftMLcemenslelongdaiseihMwfej et quand il V^t d'un renfort extraordiD^airt de* la garde ou de travailleurs (ce qui n'àni3ie q[Qeipiafld on veut attaquer 1» chemin couvert , ou ^Del^'atn- tro pièce con^déraUe des dehors) , on lfi& y peut mettre en attendant qu'on les emploie. Au surplus» si le travail de la première tt délace- cinide nuit de tranchée peut se poser a. découvert, DRS PLAGES* 89 celui des deux premières places d'armes se pourra pos0rjde même , parce qu'on esi assez loin de la place^ pour que. le feu n'en soit pas encore fort dangereux; et ce u'eât guère qiie depuis la deuacième ligne qu'on commence à marcher à la sape ; mais pour ne Pourquoi point perdre .de temps et pouvoir fau:e çhemm de tape» la jour.et de nuit, on peut employer la sapQ à la coude* pa façon de la deuxième. /*. *' Outre les propriété? que la troisième^ a , com- munes àyêc leSrdeux premières y elle a encore celle de àonterdr les gens commandés qui doiyeht at- taquer, et tous les matériaux nécessaires sur ses revers, . . G^t enftu là où l*on délibère et résout Tatta- que du éhetnin couvert,' où Ton f^it les disposi- tions,, où Von npgé lès troupes qui doivent, atta- quer, et d'où Vùn part pour ripsulte dudit chemin cojivert. Nota,. • Que t'est de la deuxième ligne qu'on chemi doit ouvrir une tranchée conti^e'la demi -lune C, iT^dem^i qui se nduit comme les autres , c'est-à-dire à la *^^''*'"*- sape , et le long de sa capitale prolongée CE , et ^*- '^• quatidies trois têtes de tranchée seront parvenues à la distance demandée pour l'établissement de la troisième ligne j on y pourra employer six sa- ' pes à même temps, savoir deux à chacune, qui prenant les unes à droite et Jes autres à gauche, se seront bientôt jointes ; pendant quoi comme les parties plus voisines de la tranchée se perfection- go ^rri^fi^ nèiit les premièras, où pourra' jrfaire eiit)heir-Ies détaclrémèiu kiAêUxit ^éûiirffkrmeétfi ^^^ on fortifiera phu oti tboinÈ i b^i6a que les 'Âiftfjeii seront |duA on moins- à appréhender. *» -.'".j »• •1*1 ■ • " ifH\ '/.^ Quand la garnison c^t noniBrenpe |st e^H^^^ fefOBtbien uante, et ijûé les intervalles desi.i^rap^^ v^t^ u sont de ii(x> oi|. de i45 toises (côtoie U.IS|f^^ ""u^tiènS!! qu'ils fussent pour être bons ) 4 ôx| p0qm;;fioii^^ * * pér ces mêmes intervalles en deux païtîqfjjf^]^ près é^lês par des crochets ou demi^jgijlljqi^j^^ à.So'toiâc^ delong;9 figuiréjes comme l^i^^mqpfaj/^ PU ,3, ^ î ^Hes iprvircmt i j^^ le? détj»^ ' doivent escorter lé taravail: ceux-ci ne taiitiâen nécessaires qu'entre la deuxième et la troisièmfi Ag-TieVpo^J^ pouvoir soutenir, de pi:ès les. tètes avancées de la tranchée jusqu'à xe que cettje. der- nière soit achevée : leurs largeurs et profondeurs doivent^étre comme celles >des tranchées » et ea- ^ core mieux, comme cf^^ àds grandes lignes. I ' DES PLAGES. Ql PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES TROIS PLACES D'ARMES. Pour conclusion, ces trois grandes pièces re- ^^î^"! lient et conuauniijaent les attaches les unes aux ^^^\'^ autres par tous les ^endroits où il est besoin. G eu sur leur reTêrs que se font tous les amas des maté* rianx. Klles dégagent les tifànchées et les débarras- sent des troupes , laissant le chemin libre aux allanii >u et yenaufi. JBB( les amifiilogeineiuàfira que iioU'^^>elaeiir^ihilâr | ]|lacei'â'andp/'" .-•.,,■..-,■ ;■ . ;7^..:a";i,v. U. De ne l'aise «ocdb oèyiagg^ • aj^ji .|ioi>. flanqué il bonne|ir,. 'IH.-|)eii!eqtp(H«Li pousser «Â«Tai^W9À»;iB(n* qiVt le»^dcât<^iuuteur« sèh soient eo-iéip^' - "f^- ur recevoir ses ordres. yi. Renouveler tous les jours lu disposition des gardes, à cause Ue l'avancement des Iran- MBS PLACES. 95 chées j et les régler comme si on était assuré que l'ennemi dût faire sotjtie ; en conséquence de quoi , bien inistmire les postes de ce qu'ils auront à faire. VIL Ne jamais s'opiniâtrer au soutien des ou- Nepastc vrages imparfaits, mais céder et faire retirer les l^u^^"* gens armés et les- travailleurs sur le revers des p"^**"- places d'armes prochaines , laissant agir le feu de lar tranchée-, qm fera beaucoup plus de mal à l'en- nemi que la jrésistance qu'on pourrait lui faire, en s'opiniâtrant à tenir tète dans des lieux désavanla-* geux , qui ne seraient pas en état. VHI. Par -la même raiison , ne se presser, point d' aller au'^vant.de lui, mais l'.attendre ; le laisser engager Qt essuyer le feu des places d'armes ^ taùt et jsi longuement qu'il trouvera à- propos de s-y exposer ;Het quand il sera affaibli et bien lengajgé , le faire chargèFpar les grenadiers et <^géns déta- chés ; comptant jquela garde^de cavalerie qui aura eu le temps .\de venir, tombera sur lui de son côté , soit en le coupant ou le prçnànt par les flancs. IXi AjHrès avoir battu .la sortie , ne la. point poorsuivre avec trop d'opiniâtreté , mais se con- tenter de . lik pousser et renfermer chez elle ; après ^oi se. jeter promptement dans la tranchée,- pour ne pas demeurjer exposé au feu de la place ^ qui é tant préparé,, sera potir lors fort dangereux. X. Tenir encore une fois pour maxime très- Maxime certaine^ de ne se jamais trop presser , mais de ***°*^- laisser agir votre feu quand il est bien (Ujsposé , et 94 At^riQxjK ne rwcmr «ur VmAe^i.^iQ qiifl«|i^ Onie verra en désordre ^ Sàaçt asgitgé ; et .pour ^nclttakoi , ne se f9fi faire Qoeôffaùti de ki Toir 're^yerier i^ie dousBaîm oiii 4rax>de juabiaas , in^ w^tiki leLfeti à jcpielfua ibput de tta^aijiiQqpeJdGiM;;:^^ votre fra est btevî ooodiibi U le paî«qL«trè8«bçr^ ment. • s fr àtk Mt k . .Gee inaxisiàes.siiffiiBÂept'iiûiiir indrauffi- IttL'^dis- portM, parlât * ' . x- ■ ■ pueei d*ar. porittops.a éeoMi ijpes à se miuvok oimoBir. stuxift poBMcr iM sortie» -&?«% beiaic^im^a^TftiiiÀge ^ et nette .pour ^ •ortief,et,p«r .-, >• -f , • j, __ j- • i' /. let iMtteriM à empêchev i ennem 4£«dtapieiid]re: nen 4p çottei-^ ie« empéciiCT dé^iMp^^ewr ^. Oit iiseçteki qA# lî j^n- #iLbfit des da^'fr^rdw liéttipmt^.f^ y soit la trâflUiée ;. et 4|ae 91^ d'auti^ c6té le» batte^es à ricocheti sont liien Mrvi^ , il ne poiirtii «'aisev^- l>ler eunn^eiidratt dea^cheminscoul^erts opposés aïo: attti^es. Jlinsi^.peu oupoint de soijtits. JjË pourrais doue, ea demeurer, là, et j&iik ce chapitre ; mais coÉKoe loii pourrait ne lé pas-trou- yer asse^ d^«iUé^ jie m'étendrai daTsuitaja^e dans ce ^ suit^ au kasard- de me seudi» uii feu en-* nuyeux. . , i ' r DES PLACES. Ç)5 CONTINtATION DU CHAPITRE CONïRE LES SORTIES. Les^ Sorties ont toujours ^our objet de faire du ^^.^^^ mal aux assiégeans j soit pour battre la tranchée^ T*" **~ en tout ou en partie ; ou raser quelque bout con- sidérable et mal protégé, de ses logemexis ; retarder le progrès 4qs attaques ; attirer Fassiégeant sous le feu de la place ^ pour lors très-bien préparé ; reprendre quelque partie de chemin couvert nouyeUement perdue , et où Fassiégeant ne sera pas bien établi; le chasser d'une brèche où il sera encore mal affermi . soit dans les demi-lunes , contre-gaïdes > ouvrages à corne , ou dans Fénclos de la place même; de cfucpner le passage du fossé; el enfin chasser ou tuer le mineur dans son trou. Voilà en général les objets de toutes les soriiesf. . • Now las divisaons en extérieures et intérieures . Les extérieures sont toutes celles qui se font hors des chemins couverts. Les intérieures sont celles qui se font dans Fenclos des mêmes. On peut encore diviser les extérieures , en gé- d« •« nérales. et particulières. Les générales ne s'entre- prennent que quand une garnison est bien forte, ou que . la place a reçu quelque renfort considérable , qui la met en état de braver les assiégeans , et de pouvoir faire impunément de grandes entreprises sur eux. extérieur n. Ges^soilie» 46 peuvent të^réi^c^ lie '^f^re ^' la tranchée, ou d'enlever quelque quartier des plus à portée ; ce dernier ne se peut que quand l'assiégeant est trop faible par rapport à Ja garni- son; pour lors c'est à lui à se sentir et à voir s'il ;; est en état de continuer le siège; s'il ne l'est pas, il ■ doit lever le piquet le plus promptemeut qu'il lui sera possible. S'il se trouve en état de le conti- nuer, il est à présumer qu'il ne se laissera pas sur- JE fS'uidas,''<|a^^KnL pfAcastiomiié ^t'u^-liiOAip^ ^ GoniTéy9ll|içi«iiv^M!l<»-quar^49t8:tes^pto ésçokin Uki^ gardé dtf .pùt.et â^pâ>^^ pjeniutt' la .mU iiA Mmntdi!it:itM[^éaif d^estraiïe'Miir^BiiuC'M .U^ibmpoiiF )efl «ntn^i^tgn^tK j«ni!MUb>téii- £Eaiaeir4iltJMu»^|aEd«ï et «n&k-^'^ito nettip^ en éut'4e afanwrneik'à cra^pdffi deTee c6té4b, H ^[iiade'plos ils j auront tonjotirs un piquet; Èt>«ii- msmdfiV'^fc' cavalerie et d'infanterie, povâ énxxms éy^dÊîiqai*li*éa:po«ToiFJernr au besoin j lûioyni- iient«wprécmûons(i)^.Uest mbialement impos- sible qu'une sortie ,. qne^ue^gniaâa'.ei' ^ét cobt cerxée qu'elle ipuisfie âtre , réossÏAé.^ Si ■'la -sortie se lait sur la tHUichée,''-^cBBctti (t) A eu précaotions, Tanbaa ajoute , dans l'Jvû plu'iieun Ml nté,ceir« d'jl^îr 'dés bàtterÏM, arméei de -pièces' de petit <^iUl>re,adf les ùtrëmîtfs de Ta ^droite et de la-gtftrêbe des attaques.. , ■ , - " DES PLAGES. C)'] ouvrira toutes les barrières -du chemia couvert opposé aux attacpies , et même celles de la droite et de la gauche qui les débordent à même temps , afin da pouvoir sortir 'plusieurs corps à la fois. Tous ensemble attaqueront tout le front des tranchées. Si cela arrive à la première ou à la deuxième garde de tranchée, cette sortie pour- rait échouer et s'exposer à souffrir une grande u perte^ parce qu'elle s'éloignerait trop de la place ,. P^et qu'elle essuierait long-temps le feu de la tran- chée 9 avant que d'en pouvoir venir aux mains ,. sans que de sa part . elle puisse lui rendre la pa- reille ; et que de plus elle se mettrait en état d'être coupée par la cavalerie , tant de la garde que du piquet , et cha^rgée à même temps par les grena- diers et gens détachés de la tranchée , soutesHs des bataillons, ce qui serait très*capable de la battre et défaire entièrement ; c'est pourquoi , quel- i.es deai que forte .quC: puisse être une garnison, je ne louSifie." crois pas qu'elle se commette jamais à de pareilles ;^;„V1 1 aventures, les deux ou trois premiers jours de ^Ts^deci!^ tranchée, si fait bien quelque galopade de cava- "«• lerie de peu d'effet et incapable de rien déranger aux attaques. Les quatre ou cinq premiers jours de la tran- chée , on sera encore loin du cheniin couvert j mais comme la deuxième place d'armes pourrait bien n'être pas achevée , il ne serait pas impossible que l'ennemi , dans le.désir de profiter de cette imper- I. 7 98 ATTAQUE fection , ne pût hasarder une sortie , s'il était bien fort. Il est à présumer que la première place d'armes sera pour lors achevée et occupé^ p^r la garde , et la deuxième commencée mais non tout- Disposiiion à-fait acheyée ; en ce cas , la dispoâtion suiyante jur rcpoui* ^ ' ' ■ * r u*dêuxS P<>^rra servir à repousser la sortie et rendre ses eparauèle. efiorts inutilcs. i^ Bien garnir les deux extrémités de la pre- mière place d'armes , et le milieu par les grena- 1 diers et gens commandés, et le surplus de h^ même , bordé par les bataillon^. 2^ Si la deuxièine place d'armes est biea ayan- cée , quoique non acheyée , y £aire tenir deux ou trois bataillons avec des détachemens et des gre- nadiers à l'extrémité des ailes. ^^ Une compagnie de grepadiers à la ^eue des travailleurs les plus avancés,. et quelques détache- mens pour les soutenir, avec des sentinelles à. la tête du travail, bien averties de ce qu'elles au- ront à faire ; et le surplus de la garde posté de manière qu'elle puisse border les places d'armes , et tous les logemeus à feu qui seront en état. initructioDt Cela bien disposé , et toutes les gardes faisant donner aux /» >ii •irj i» • fltM de la iront a la place, il laudra encore bien avertir me ee,acet ^^^^^ j^^ postcs dcs choscs qu'ils aurout^à faire, dont la première est' de ne se pas laisser s|ir- prendre. . . La deuxième , de ne point tenir dans les parties imparfaites du travail , mais de céder, et feire reti- ^ DES PLACES. 99 rer les travailleurs et gens armés de la tète, dans les revers inarqués.des places d'armes prochaines , et laîteer agir le feu de la tranchée. La troisiènie, de ne se pas presser d'aller aux ennemis, -mïtis d'attendre qu'ils soient à quinze pas de/la tranchée , avant que de faire sortir les grenadiers et- gens commandés pour aller sur eux. La quatrième 9 . de faire faire tout le feu pos- É sible dea' logemens et places d'armes pendant tout le temps -qu'ik- seront en marche pour venir à noùiâi : cela bien observé , donnera un grand avan- tage à Passiégebat. Pendsùat ce teimps, la garde dé cavalerie, qui doit être ayerti'o dès en montant la trancliée,'de ce qu'elle ^ura à faire en cas dé sortie , aura vraisemblablement disposé devant elle dèiix ou trois petites troupes de trente ou quarante maî- tres chaêune , commandées par de bons lieu- tenant, qui , .'(observant la marche des ennemis , attendront qu'ils soient bien engagés i et le signal qui leur sera fait de la tranchée avant que de par- tir; et quand ils se verront à quelques trente ou quarante pas près, pour lors ces petites troupes doivent partir et prendre aussitôt le galop, pour aller t:har^er par les flancs ou en les coupant tout- à-£ait, pendant 'que les grenadiers sortant des places d'armes les attaqueront par la tête. Le gros de la garde de cavalerie , divisé en plusieurs esca- drons, cfeoit suivre lau trot peur; soutenir ces ^ détà- lOO ATTAQUÉ chcmenft^ et feirè sùa péssïtle pour couper k sortie. Si elle est sobtenue par la câT^derie dè.ki place ; comme il n'en faut pas dduter, il-iie faudra pa& m'an<|oer,de lâ-faiie charger' par qnelqaea^^ns de nos escadb^Qns 9 pendant ^pier d'anjttes ■ acpiiuu- diront les .petites troapea.» et se joindrdâ€>«fec elles pour aeherer de >rompre le gros^dirla àcuci», qu'il faudra poursmTre tant que .1^ pnurta.- se mêler erec eUei, et s^^ ëpaulei- contiç léi^^BifiK % de la place ; màîs dès «iissitÀt que les enneuiis seront recoignés cUnç leur ckèiiiin cou^en.,* il finit que toute l'infanterie qui aura cl^gâ^caè. vejistce aussitôt dans la tranobée , et que la'câlradttieyé- loignépromptément; carie feu de la placé ^ qui sans bUgerles postes Wancés de la tranchée , à se dé- couvrir. . Ces sorties sefont orcMnaireinent par dix , vingt, • trente et quanmte honnifies'^ apéuyés de beaucoup eom TerK. 1 02 ATTAQUE, de. feu préparé ccmue c&x% df^ )a-.lurf|iiç|i«p.^L«e découyriiroiit pour les Charger j ce qji^ 9e «aujetitt manqaer d'être fort sanglaiu , yu.lib]piroliiwlé -du chemin couvert. o . . * . . i • Çest pourc[uoi il ne.s'y,|aut pas expûfiQf^niMs biçn apprêter le feu de Ib troiiHièii^place d'ailMs» et 1q laisser agir} .i^rès .4|uoi quand, il aéra leàipsi d'y. faife marchei: qtiolqpie ^cooipiK^Q de {grena- diers , sç senrir des couverts de la trandigê^ tant qu'on ppoixa ; et siirtout ne se point pressw dr air 1er au-devant de ces sorties , mais céder ^t Irapr dpnner^lieude s'epg^g^r pour leç^^^tfirer'WQS notre feu }, j^oisinte ^çquoi^set-quand ils seront ]^ien en désor/ïre., les Ipô^e. ppuster^ipur: i}os greoadi^ sans poursuite t^c^ ^oinj mai^ se contenter, dc^ le^ rec$^j[gper chez ^e^x 9 /st puis se retirer dans nés couverts^ . , , . Connue ces sorties ne peuvent avoir, pour ohjet que de surprendre quelque tète de trajichéeimpar* faite ^ obliger votre monde h s'exposer aufeu iet{^êté pour celsL; il faut, pour ne s'y point con^ettr^y donner ordre aux sapés et à ceux qui les soutieDr dront ^ de se retirer promptement sur les revers de la place ^'armes sitôt qu'on verr^ paiaitre les premières têtes de la sortie , laisser agir quelque temps le feu de la même ^ et revenir sur eux qu^od on les verra assez engagés , sans se faire une afi^ire de leur voir renverser une douzaine ou deux de gabions et y mettre le feu 9 pourvu qu'pn leur fasse Tert. DES PLAGES. Io3 bien acheter. Une heare de réparation bien em- ployée , fera qu'il n^y paraîtra plus. . Ceci est une répétition de ce qui a été déjà dit, je Tavoue j.mais Timportance de la chose mérite bien qu'on la répète plusieurs fois, plutôt- que ^e manquer à la bien éelaîrcir. SORTIES INTÉRIEURE^. Si après être logé sur le parapet du chemin cou- Des •ortû / . , . . ^ ,, . intériwrei, yert , les ennemis s avisaient d y reyenir , avant que «ntre le corp \e logement fût lûen .établi , mon avis est de ne sie cbemin cou point opiniâtrér à le soutenir , coais de retirer les travailleurs et gens annés à l'abri de$ cavaliers , et de leur laisser jeter leur feu, qui se réduira peut- être à faire jouer quelques fougasses^ pendant quoi il faut faire servir les ricochets ^ et remonter sur les cavaliers pour leur faire feu; il est sûr qu'as ne sortiront pas de leur chemin' couvert pour défaire ce logement ; c'est pourquoi ils n'y feront pas graùd mal i leur laisser donc quelque temps jeter leur première fougue , après quoi les mêmes gens qui étaient à la garde du* logement , ayaiit repris haleine, ou d'autres gens .irais biw munis de grenad^ et de ce qui leur fera besoin , reviendront sur Ta sortie et achèveront de kjur faire quitter le logement ,. qu'il faudra ré.parer et mettre^ en état de se pouvoir soutenir lui-m^è^ie , lé plus Jtôt qu'il sera possible. I 04 ATTAQUE riiei .ur ^ï après qu'oii aura pris les prcmîèros traverses "d^LH P^"^^ prochaines, l'ennemi fait mine à'y revenir: ;on.ert. vraisemblablement il ne le fera que pour avoir le temps de faire jouer qneltjues fougasses , et attirer ce qu'il pourra de notre monde dessus ; c'est pour- quoi sans avoir d'empressement de s'y mettre, il faudra céder d'abord, et quelques raomens après le faire brusquement attaquer par une compagnie de grenadiers', qui le pousse et déloge de là , ei à même temps en faire entrer trois ou quatre dans le cbemiu couvert pour chercher le trou de la mine , en tirer la saucisse , la rompfe on l'enter- rer, si on ne peut l'arracher. Que si pendant toute la bagarre que cette ac- tion causera , la fougasse joue , il faudra se loger r dans le trou qu'elle fera , et s'y couvrir aussitôt ; après quoi s'étendre et achever de s'y établir. Quand on se sera rendu maître des places d'ar- mes des angles rentrans , si avant d'avoir mis les logeinens en état , les ennemis s'avisaient d'y reve- nir par n^sorlic) il faudrait procéder coimâieci- devant , sans se presser ni se mettre en peine de les soutenir de vive force , parce que le feu de la place d'armes et celui des ricochets , des bombes , et l'effet des pierres nous en feront raison dans peu. Après quoi, s'ils ne l'abandonnent pas d'eux- mêmes y k moindre charge qu'on, leur fera les dé- termiùera à sien aller : ce q«i doit être suivi d'une dans les fotaës. DES PLACSS. I05 réparation et d^un achèvement parfaAt , qui nous mette hors de la portëe de pareilles entreprises. Si Fennemi fait sortie dans le fossé, ce ne pouita être que dans ceux qui seront secs , pour tâcher d'en traverser le passage , y apporter du retarde'* ment /et nuire à rattachement dti mineur. ' Les précautions à prendre icontre ces sorties qui pr^otuMu i*«' i*«'ii ^''1* i** à prendre coo- sont ordinairement faibles , sont de bien taire in tes sorae» plonger les logèmens du chemin couvert dans le fos^é , le plus près que ¥6p. pouri*a , mêitieieisi>at- teries contre les flancs où'il sera Bon d'avoir qiiel- ques gargouches chargées à balles dé mousquet, pour, en cas de besoin , en charger proniptement quelques pièceS. Outre ce qUe dessus, dès en débouchant. dans le fossé , il faudra débuter par établir des logëmens adossés contré «on bord extérieur, qui flanqueront le passage des deux côtés, lesquels soient assez étendus pour pouvoir y mettre à couvert vingt- cinq à trente grenadiers. " Après cela et quand on travaillera à Tépaùle- ment , le thargèr dé terre le pluf qu'on pourra , afin qu'il soit tnôins facile à brûler, car si les ennemis l'attaquent , ce ne sera que dans cette vUe; c'est pourquoi, supposé que l'eau fût près de la superficie du fond, il y faudrait faire des trous, et se pourvoir d*escoùpes pour en jeter de temps en temps sur l'épaulement et le inouiller. Il sera bon aussi de percer dans ledit fossé par it& ■ ATTAQUE plusieurs descentes, et d'avoir, daos le logeaient ^lis proch&in'^elqae compagnie de grenadiers pour acconrir an secours dudît épanlement-.' - ' QùBnt an minçurv si ou &it 'brèche avec le ca- Bmli , il ne sera, p^ 'Question de sorties 'Ha itti-; et fii après réboidis,diùfit''Ôan!Dn, on jug^^^ii soït néceasair» d^ en attacher un , 'l'épaulonent qui sera poBT lors acberé, etie4bge«i)ent&kpônrle Bouten&rj Kim «^ l'aintit) munis du Imonde itéces^ «ùrè, Bi»éut sâffisanà poor le |ff6téger, isans se mettre -eoJpeine'd'yfftïire^n^tibaiib. ' SMonnof. it l'égard'-du rctonr des-ennenû^-'eiir desloge- ïcbU" *" nienjg en 'brècbQ, sdr 'desquels on' ue sérail que faiblement établi , c'eist une chose^asEéx caimamie atâ ^BBs'qbi teùl^t se défendre ^ quand cra se preSAstrbp' '■"• ' * ' ■" ]Vous ^rons de quelle manière on doit se pro- curer cet ètablîssemêut , an chapitre de la Prise de la demi -^ lune , qui est nh moyen sftr ,de prévenir les retours , et de faire du moins qu'ils ne soient p&s dangereux : et attendu qiû ce qui Se' fait pour une demi -lune en cas pareil, se peut faire pour une contre -garde-, oaVrage à LMgnDiU* corne, bastions et toutes autres pièCes-revétiies ; b -pcn fré- uous feiïrous ici le chapitre des Sorties qiri sont aTbni. "' très -peu fréquentes depuis l'usage des places d'armes et'des ricochets, 1ÏU mpins les grandes. DES. PLAGES. lO^ BATTERIES DE CANON. Si on s'en rapporte à l'opinion commune de la plupart des gens , et notamment des officiers d'ar- tillerie , il faut mettre du canon en batterie dès le premier jour de la tranchée ; manœuvre 4fui, dans le fond, ri est bonne qu'àjaire du bruit j et consommer des munitions très -inutilement; parce que du canon tiré de cinq ou six cents toises n'a point de force contre des parapets à preuye v et n'ajuste que par le plus grand hasard du monde. C'est pourquoi je ne puis être de ce seniimeni, et jamais je ne conseillerais d'y en mettre , à moins que quelque bossillement extraordinaire des ave- nues ne nous approche à raisonnable portée. Il faut de nécessité ayancer jusqu'à la première ligue, même jusqu'à la. deuxième, pour faire ^es batteries qui. puissent faire Fi^et qu'on se pro- poser 9 qui doit être de démonter le cai^on enuemi , et le chasser de ses défenses. Au premier cas , on peut travailler aux batteries le troisième jour pour tirer le einqitième. Au second , on ne doit pas espérer d'en pou- ÀTaob voir tirer ayant le sixième ; ce qm n empêche pas à la mgc de prendre le parti dû second par préférence au p"^^*^- premier , parce que $i l'on attend jusque-là , il ne, tiendra qu'à vous de le bieUé placer , et on ne ^ra. pas obligé de le cha'nger de place, tant que lejsiége ^. ï.o8 ATTAQUE durera, qui est un grand bien et un méqage con- sidérable en ce qu'on bat de plus près, et qu'on ne consomme point tant de munitions mal à propos. j^ L'objet de ces batteries doit être double , savoir •"" de démonter le canon qui est devant vous , et d'é- ■ teindre le feu de l'ennemi en le chassant de ses défenses. Pour cet efl'et, il n'est pas nécessaire de placer vos batteries différemment , si elles se trou- vent bien pour l'un , elles seront bien pour l'autre. Soit donc le front de place attaqué ABj ayant pour dehors la demi-lune C, il faut chercher le long des places d'armes oii les prolongemens des faces attaquées tant de la demi-lune que des bas- tions , viendront les couper et le marquer j rendre 'i^ ces lignes sensibles ' par des piquets, comme S, ' et à même temps résoudre la situation des bat- teries qui doivent toujours se placer en avant, et hors la place d'armes , comme en G, H^ /j K, L. Quoi fait, ouvrir des sapes en conséquence pour y communiquer par un bout de tranchée qu'on fait exprès : après quoi on en distribue le terrain à l'artillerie qui fait incessamment ses préparaùfe pour cet effet. Xiijuand la nuit commence à brunir ,. on achève de les disposer; sur quoi t»i. doit dMëtVeX': du I. De £ùre front ditect à ce q^!^ rent battre. II. De porter teUeiafflit les déconrertes sur Uti- téiienr des j^ces attaquétfs , que les dcôk tiers 1s DES PLACES. 109 des caiums poissent enfiler directem^t et par plongées les faces des pièces opposées aux atta- ques, f IIL D'ouvrir les embrasures , de manière que des mêmes cm puisse écharper en revers sur les chemins couverts , qui font face aux attaques. iy« D'établir les plates-formes de ces batteries aussi haut qaejb nivieau de la campagne , et plus , si l'on peut; mais parce qu'il est impossible de bi^n â)nste£r quand les plates*formes sont- pliantes e% mal firites, comme le sont d-ordinaire toutes celles de lios batteries; je mettrai ici le détail d'une , telle qu'il faudrait qu'elle fût pour étre*de Ja qualité requise. . '^ tll serait à souhaiter que le lit du canon £&t élevé cooitm ^'^4^ <«^ doit ètqft^e la fnème terre- du liêû ^ ptise en avant , batlh^à la demoiselle^ foulée de Ut en lit , et fascinée en boutissés et pAMMns jpropre- ment reliés et bien piquetés^ ce qui doit fitire liaison avec "les -lita^ posés, en ]M>atisse8, afiixqne ledit pajrèiaràt se so^ufieiiiie.et ne surplombe- pas ; reHdvf|i|cBrqa0.cefaiî dei^ ^ «ÉH^l &ftt -de-méme. > ;' ^'. E^brMoret. - Iti&Èimèmeà end>i9istiiies doifent avoir denx^^iedff etd^ffiià'trQis ptèds d'pOTèrtiire à la goirge àtephis ^tr^ , étbuità tienf an j^w Ifl^tgCf surdéiufc|^eds ef^fewii à trois {neds de genonillère. ; ^ : ^'i-for. '- ^^.^ plates«-£orme8 dcâyenc ètn^ cômpoiéea.de cinii à sixgUilrpwt embMSi^ . àrîln^^Kmces s^ « d'un heurtoir de six k «^t pouces carrés , et de six à sept pieds ide Ibng^ de,dix«hait madriers. d- un pied de large » ^dèni pouces et demi d'éps^^ sur sept pieds et demi de long p^ du heurtoir, rtV0* nant à tcebe et^demi sur le derrière desplatiBS^ fdrmes^- ; '■■• ■ ;•■, ■-:■..-, '.■:* : . Les gttes de ces plâtes^fbrmes doivent être por ses sur la terre battue et bien également aplia-* mer.assembléts par eutaiil^ avec leu^. ^heurtoirs en égale distance y ouvrant également, sur le der-? 1*1. 7- rière ,. comme il est figuré à leur plan particulier. Ces.gites proprement arrêtés par des piquets, et Tentrendeux rempli de menue terre battre et bien lues, DES PLAGES. III pressée, sai: laquelle On pose après les madriers. Toute la plate-forme d'une pièce, doit. avoir dix-huit à. vf^t pieds de long , sur sept et demi de large au heurtoir, revenant à treize et demi sur le derrière ,. avec pente de quatre à six pouces du derrière au devant , et non plus; observant de la tenir toujours la plus élevée qu'il seca possible. Il faut de plus , border l'intérieur de chaque emr brasure d'un cordon de fascines, et les blinder avec de gros rouleaux bien liés , les armer de portières , et qoe chaque pièce soit munie d'un fronteau de repX^.^ mire y Paîl et l'autre à preuve du mouçiqiiet. '* ^' Les batteries achevées , on y. mène le canon et Temps n^ cequ'il faut pour l'exploiter. Au surplus, pour bien conAnkotioii £aare^une batterie , il y faut du moins employer deux jours et une nuit , oti deux-nuits et un jour, et relayer sojavent d'ouvriers . : j'aimerais mieiu pW que moins , et qu'elles fussent bien faites. Tant qu'it s'agira dejdémonter le canon ennemi , ^^^^^If^'^ ojx pourra battre àjlleine chargé, mais aussitôt pi««i^et qa'ii sera démonté , il faut ^ttre en ricocliet ; *^ ^ ^^ et pour cet. effet, mettre les pièces sur la semelle^ inûs ennito.ii > \ j* 1 1/' 1. j faut tirer à ri- c edt-àattant à pleine charge. 2<> De ohasser Tennemi des défenses de la place opposées aux attaques, en battant en ricochet. 5« De plonger les fossés , y coirpef les com- iaunicatioiis de la place aux demi-lunes , notam- ment s' ils sont pleins d'eau . 4** De chasser l'ennemi des chemins couverts , et de tellement l'y tourmenter par la rupture des palissades , en les plongea:nt d'un bout à Tau- tre 5 qu'il soit obligé de les abandonner. S* De prendre le derriwe des flancs et cour- tines qui peuvent «^opposer aux, passages des fossés et les rendre inutiles. 6* D'être d'une grande économie, en ce qu'elicp peuvent servir taiit que le lèiége dure sans être obligé de les changer de batterie. i 7« De consommer sept ou huit" fois moins de poudre qttê les autres batteries , et de jamais ne tirer inutilement. • - 8° De tirer plus juste et plus^ promptemeilt , et bien plus emcacement que toutes tes autres ma- nières dé battre (i). ; f ( 1 ) ' Le -tir à rieocliet- ft été employé pour la.pren|i6!re fbii au siég^ de Philisbojarg, en i6d8. Fojr. les lettre^ de Vauban à LouYois. {Recueil de lettre^ pour servir d'éclaircissement à l'Histoire militaire du -règne de Lou;s XIV; tom. 5, pag. i36 et r5d.) C'est par erreur qu'un' àuteiif moderne a avancé qu'il se trouYalt indiqué daBft-^in'Ou^age italieit publié en 1679. 8* Il6 ATTAQUE Après les batteries à ricochet, je n'en vois pa« de nécessaires que celles du chemin couvert ; car pour ce qui est de rompre les défenses , outre qu'elles sont de longue discussion , c'est une erreur, Lecaaoune ^^ ^^ ^^ ^^^^ jamaisj du moius je n'ai jamais vu "ar^piT* de ^^ parapet à preuve assez rasé pour ne s'en pou- terre rauïêe, y^j,, pj^g gervir j ct d'aillcuTS ccla est inutile quand le ricochet est bien placé et qu'il fait son devoir. Au surplus ^ ]e sais bien que la réputation du ricochet est faiblemei^it établie , parce qu'on n'en Sur le nom counaît uas Ic mérite,, et que son nom qui sent du ricocbet. * . • ' . . un peu la polissonnerie peut lui faire tort; mais je n'en ai point trouvé de plus propre, ni qui puisse s'exprimer d'un seul^ mot : si quelqu'un en peut trouve^ un meilleur et qui l'exprime mieux , je suis prêt à m'y / rendre. Toutes les autres batteries nécessaires , doivent s'étabUr sur le haut du parapet du chemin bouvert qu'elles doivent border j elles sont toutes de même espèce , mais elles ont différens usages. Batteries de Lcs pretûièrcs cu ordrc doivent être les deux brèche contre f^ • > i j • / la demiiune. d jdj dc.quatrc picccs chacune , destinées à Vou- verture de la demi-luriè C; où les place de part PI i5 ^^ d'autre de son angle , à peu près dans lès en- droits figurés djd;el quand la demi-lune est prise, on* peut les changer de place en les met- tant un peu à droite et à gauche pour enfiler son fo$sé , afin de pouvoir battre en brèche les épaules des J>astions , comme ie$ figurées e>e; \ . \ . DES PLACES. 117 Après que lés brèches sont faites , soit à la denii- Maaièrc lune ou aux bastions , et bien éboulées , on tient ^""^ *" ^ ces batteries rasures pour agrandir tes brèches davantage; observant que pour faire brèche avec le Canon , il faut toujours battre en sape, et le plus bas. qu'on peut, mais jamais le haut ; parce que cela attire des ruines au pieà , qui rompent l'effet du canon ; mettre tous les Coupis ensemble et tirer en salve. Pbur bien faire , il ne faut pas que là sà^ ait plus de 6 à 7 pieds de haut ; on ne doit jamais! quitter le trou que l'on bat, qu'on ne l'ait enfoncé de 8 ou 1^0 pieds au moins ; après quoi ,' on lévt fait faire le chemin ci-dessus , qui est une affaire - de vingt-quatre heures au plus. On peut donc dire que les batteries des detni-lunes ont trois usages^ /e premier j est celui D'ouvrir la pièce attaquée. Le second j De battre le haut de la brèche. Et le troisième y D'ouvrir le corps de la place près des orilloBs. pi. is. Les deuxièmes batteries en ordre , sont celles marquées hyh{i)y qui s'établissent sur le hfct du (i) Parmi les batteries, cotées ~^> on re^iaïque^a celles de trois pîcces, qui tombent dans les angles, des places d'armes' Il 8 ' ATTAQUE B*(ieriMde citeiain touveit detrutt-leir faCes des , bastions ^ti^Sîî^ ^'6% Bj qu'on vcttt ouTrir, Celles^'^soiit impo- sées de-6 ^ 7 à 8. pièca «hacmfô ; lexâ -usage est 4e ikaitre en.' sape le pied dfi^bakstioiis sur toute lî^tendiBie:de8: iites ^ pour j fairel^ràche ; et qtnoid eUes fifwD'i&Âtès et jautàBiC dbahtMS» qn^'oii ^le dé- sûre^ on en jÊQiiserve une partie pobp battre dans le.Jbauty'Ot on- en recule trois ou quattre sur le der- rière^ dsf la* plate^fbmie.y desquelles; on' bouche les «mbrMnre. arec «ne ÈamqoÈ rempUe dasacs à terre , et d'autres ipi- (m- ran^e à côté ; elles serrent potur i'énqpièGber de s'y ']^ésenter . contre-iMt. >-. Jjâ f troistàute ismèce de batteries du chemin cou- ries. "*■ PI. i5. veirit , sont j les marquées ij iy qu'on 0{ipose aux flajKs. (Qelles^^ci sont pour l'ordinaire , de 5 , 6 , 7 à 8 pièces > selon l'espace que vous pouvez avoir; leur usagé est de démonter le canon des flanfcs op- posés , ce qui n'est pas bien aisé et ne se ^it qu'en rompant le flanc :, nième en abattant toutes &es dé- fenses ; ce qui va quelquefois à une longue eon- testation quand elles ne sont pas aidées par les échappées ..... saillantes; la construction doit en être longue et difficile. Sont-celes batteries de pierriers dont Vauban parle aux pages • . • • ■ ' * « • " '. 173 et i37 , mais alors lés embrasures y seraient de trop. contre les flancs DES PLACES . 119 par les pierres , Tun et l'autre y pouvant être très- utilement employés (juand elles sont bien placée^. . La situation de ces batteries se reconnaîtra par les figurées^ i de la pL i4*. On peut encore placer des batteries de canon Batterie* «ur I . I j, j - !«• places d*ar- sur.ies places a armes des angles rentrans , comme mesdesangies il est figuré "au même plan en c ^ c ^ dont l'usage esk' de faire brèche à la courtine , et de tourmenter lès tenailles. Gellesrci sont rares et ne doivtatpas trop bien réussir (i)j c'est pourquoi, j'aimerais mieux y mettre des pierriers. Outre, ces batteries , qui toutes se placent sur Ricochets le haut du chemin couvert , on peut encore ajus- ter des ricochets sur les flancs, en les plaçant, ^*- *^- comme les figurés kj k; moyennant quoi, il y en aura peu bù le canou de l'ennemi puisse tenir long-temps. V^oilà à peu près toutes les batteries prQtica- (i) Cormontaingne ne partage pas cette opinion, aiais il établit les batteries c, sur la crête desjplaces d'armes tixL- tran'tes, pi. 7, £ig. 17, etpL 11, £g. 26 y du Mémorial pour la fortificfUion permanente ; et il les regarde .comme très-utilçs dans cette position, pour ouvrir des brèches dans les cour- tinesparles trouées ^ntreles flancs et les profils des tenailles; ce que confirme Texpérience des sièges. Yauban se sert pour le même objet dés batteries k ^ situées dans les places d'armes rentrantes, et 5ur l'effet d^$que\les il compte en outre jMurti- culièrement pour tourmenter le% tenailles. Voy. Passa^ du grand Jossé» rabilte- ( Mes (i^j à moiâs qu'on n'ait recours' à des revers éloi^^Sij^t sëpuâ des atuqoes par des rivières et des eaDX-nougi«&&blei^.ceqid arrive àsseï souvent aux places qui sont fort irrégnlières et ffltuées sur des rivières. - ■ BATTERIES A BOMBES. , ■ . Les batteries à bombés doivent être sitnéés à ; droite et à gauche de la tranchée , assez éfoîgnées bomim. ^.gi^g pour que lès allans et venans n'en soient point incommodés. A l'égard de leur distaOce à la placé, il fiint les placer entre la première et la seconde place d'ar- mes , ou attenant et joignait les batteries à rîcô- .'-*■• chet, cfin qu'elles puissent aussi Intttre^'enfflade. Leur sîttiàtion plus convenable est consëquem- ment les endroits marqués O. , Leur parapet doit être de la qualité de cdui des cànoiis, hors qu^ony fait peu d'embrasures.Comme il importe peu que leurs pkites-formes soient éle- vées on non , on peut les enfoncer de 3 ou 5 pieds pour plus grande commodité, et pbur avoir plus tôt fait, et les éloigner degoii io déVépauIement. trnciiim Four ce faire , il est nécessaire de préparer un , *" "' espace de lo à la pieds carrés pour chaque mor- tier', qu'il faudra aplanir et bienTiattre à la de- (i) Foy. page ia3 oùVifliban ptopow encore d'antre» bat- teries de canons. DES PLAGES. 121 moiselle , avec pente de 4 pouces du derrière au devant ; sur lequel on posera des poutrelles de bois carré , tant plein . que vide , de 8 à 9 pouces de gros, sur 9 à 10 piieds de long, qu'on arrêtera ferme sur le terrain par des piquets ; et après avoir égalé leur distance et leur pente \ on xèmpUt les environs et les entre-deux de la plate-forme de me- nue terre battue et égalée au rez des poutrelles , qui seront incessamment couvertes de madriers bien joints sur les poutrelles , et Tun contre Tau- tre , de 3 pouces d'épais , sans être cloués ni che- villés sur les poutrelles , mais seulement arrêtés par les piquets tout autour ; de magaière que quand il s'agira de les défaire , on le puisse sans les gâter, pj 3 Cela fait , environner là plate-forme d'une tringle tout autour, pour arrêter le recul du mortier ; et bien déblayer et aplanir les environs , afin que leur service soit libre et dégagé ; remarquant que la distance d'un mortier à l'autre doit être de 1 5 à 16 pieds. Il faudra à même temps prolonger lin bout de l'épaulement , et -faire un trou ou deux bien couverts , à quelque distance séparée de la batterie , pour mettre en sfûreté les poudrés et les bom!bes chargées. Tout cela préparé de la sorte , il n'y aura plus qu'à mettre les mortiers sur les plates-formes. Si on les place bien la première fois , il ne sera plus nécessaire de les changer ; c'est pourquoi il faudra les approcher dès le commencement , du moms 133 ATTAQUE.. PI. i3. . autaut que Içs batterie^ à^ ricochet , .figurées G ^ A quoi doi- Gela fait 9 et les mortiers- montrés sur les .plates- Dt tirer les ^. ■ •! i» j • -i • i /^ atteries à jonues, u lauora simplement turer aux*; défenses •et batteries .4e ik place , et daas le centra des bas- tions iet.NdèimTTpjui$^rà oa [peut &ire dçs retsan- cheiôeiiSy.et tion^ux maisons « pa^ce que* ce» sont aut£a;4.49 coups perdus ^pû ne contribuent en rien, àla pri^âe k place , lîîen éloigné dé cela» et le dommai^ qicL^ony f ait tQurno^touJours à perte pour le B.oi : c'est pour^pioi il .est nécessaire de bien ^qpprembe ftux l^ombaardiers Ce qu'ils doivent bat- . tre, 43t leur défendre trèis^pressément de ûijer aûxbàolmeDS. ' -. • MORTIERS A PIERRES. . Xie6 pierriers se doîyent mettre biegi plus près Comme les que Ics batteries à bombes. Leur situation ,. quant . (y.) ' à la distance , se partagera, en deux , dont là-pre^ mière sera entre la troisième place d'arme^s ^et le pied du glacis 9 parce ^'ils ne portent pas loin ; et la dau^ième^ sur les angleis saillans et ren- trans du chemin couvert , tant de la demi-lune que des bastions. Il ne i^ut à ceux-ci qu'un épa.ule- ment comme aux batteries à bombes, et une plate- forme^ toute- simple , parce qu'il ne s'agit pas de 3ouitenir l'efibrt d'unç grosse charge, comime^ux mortiers. - ; DES PI^ACES. 125 Le vrai lieu de bien placer celles-ci , serait dans vraie p le chemin cQuvcrt sur les angles flîiinquans et ren- ^^ de p trans ; mais elles y seraient trop difficiles à servir. "*^ Au surplus y les mortiers à bombes en question sont de 12 ou i3 poupes de diamètre. Si on en pouvait avoir ui^e demi-4ouzaine de l'espèce ap- pelle Cammàige^ qui ont 16 ou id pouces, et millç bombes par mortier, elles seraient très* utiles pour faciliter Péboulement des brèches, et déÇgurer les retranchjeme.Bs. Ceux de S pouces sont de peu de service j le$ p>erriers sont beautx)up plii^s déchargés tlç métal qvie les autres , et doivent être de 18 pouces de diamètre. On ferait fort bien de battre en ricochet les p],,3. faces des demi-lunes collatérales jlf etiV"(i),qui, vieiPde£ ont vue sur la. droite et la gaucha des attaques , ^ jeiS^IÛ c parce qu'elles ne laissent pa? d'incommoder beau-^ collatérale coup de Içur mousqueterie et du canon. , ie mjd suis beaucoup arrêté au détail de^ sapes^ des places d'armes et des batteries à ricochet,, parce ^pie ce sont des nouveautés dont 1^ pro- priétés ne sont pas encore bien développées:., aon^. pluj? que la. manière de bien placer les xotOTtiers à bombes et les pierriers. . ■ • • •■ ' (i). yatil)an propose de ne battre que les faces des demi- lunes collatérales qui ont vue^sur la droite et ht fauche des atUqQM.Corm6ntàSagne'J)ttl6s dêitx ùkise» àe duuéane'de& demi-lun^ coUatéiralos. I :»4 ATTAQUE opaUm^ de Les Hollandais emploient depuis peu tjtondté ' ' " etiM de petitsv canons courts qu'ils à|ypeU'ent ohus^ et de petits mortiers à grenades portatifs par deux hommes, avec quoi ils en tirent une fort grande quantité} mais je ne fais^ggmd cas ni des ims ni des autreis; cela demandé' trop de service et de dépense , et ils ne sont pas d'un -grand effet ; ilvaut mieux s'en tenir aux gros canons , à nos bombes et avx^pierrierSi. vmà an CSe n'est pas que je désapprouve le canon dé 4 9 ruI-SÎâS! ^ 8 €t de la livres de balles à la tranchée, j'en suis fort éloigné , mais en augtncintation des bat- teries à ricochet seulement. ^ Fbûà ce qui nia paru devoir être pea^U" .,- .i Uërement eaaplUfué. Reprenons- prés^tement la conduite de nos tranchées, p] ,3, Si eUes ont fait leur chemin à même temps que les places d'armes, elles seront arrivées au pied du glacis aussitôt que la troisième ligne ; jusque- là la conduite en doit être uniforme. On a dû seulement observer r i® De ne jamais s'éloigner des capitale^ prolon- gées qui leur servent de guides. Raccourcir a® Dc raccourçir leurs retours à mesure qu'on mefÛrrqu'oS s'approchc dc la place, coïnme il est figuré au 8*approche de i i . lapUce. pian, pi. i3. S<* De ne les jamais enfiler sans une nécessité absolue; et où on sera contraint de le faire, de DES PLAÈfiS. mS couvrir les enfilades par de bonnes trayeilses, avant que Feniiëmi en puisse profiter. DES TRAVERSES. Les traverses sont bouts de tranchée séparés, qui servent à couvrir les revers et enfilades selon les endroits où on les applique. Comme elles sont de difierentes figures , nous les expliquerons par . . les qualités qui conviennent le plus k Tiisage qu'on en fait ; sàî^oir : Les tranchées doid)le6^. Les traverses à cro- pi. ^ chet B. Les directes C Et les tournantes -D (i% Les tranchées doubles sotit celles dont l'un des côtés sert de traverse à Tautre , pour se cou- vrir mutuellement coritre les revers et enfilades qui viennent des deux côtés. Les trai^erses à crojchet se font sur tous les re- „ tours de la tranchée , sur les extrénâités des lignes crochet, et places d'armes , et sur celles des cavaliers. Les directes servent à boucher les enfilades à T^jrewei quoi on est quelquefois contraint: direcuî. Et \ei% tournantes sont principalement em* * (i) On donne aajoatd*hui lé nom de traverses en erémaU" lères aux traTerses^, laissées aHemativëment à droite et à gaucbe de Ifl sape,, et celui de tra^ierses en tambour^ à- celles cotées jCf laijfsées au Taj^^ç». jàe la $ape. Celles .cotéesD sont des traverses tournantes uvec ricouvretnens. 1 36 iLTTAQtTl: TraTertet P^X^ > ^^^^ ^^ ^^ logemciifi du chemiB cou- luroAites. yert dont on n'tfp pas ^nèoie bteto le maître, que dans les fl^PAes pièces, comme bastions , demi-lmies et otrnniges à icorne. On les emploie aussi quand > après en avoir pris quelqu'un , ' on prolonge la tranchée verç . leur centre , ' pour achever d'en occuper le dedans et y faiire ^pielque établissement. k^' -Les. fig]ares de tous ces ouvrage» sont repiésen- , tées^.dànsla q^ feuille. - . . AYANT-FOSSÉS. •■. *"• , . • ■ ' ' ' • ; . . - Passage dea OÙ il. sc icouvera dcs avànt-fossés pleins d'eau , ^p°!àir ' ill fendra le? combler uix peu en biaisioit^ s*enfi- lant de l'arête du glacisi , et du surjdus s^épauler comme aux passages des fossés des demi-lunes. ' Ceux-ci sont beaucoup plus aisé$ ; mais^ il est à remarquer qu'il ne faut pas entreprendre ces passages <|ue le bord ne soit fortifié par une grande Emploi dn et forte parallèle : ou plutôt que la troisième ligne arvauhaii. OU placc Q armcs ne soit bien établie, ê,t en état Voy. p. 82. , , . /» 1 de soutenir par son feu le passage , et tout ce qui se fera au-delà de l'avant-fossé 5 et quand on Faura passé , il faudra s'étendre un peu le long du bord de ce glacis , k droite et à gauche , afin d'y loger quelques détachemens pour soutenir les travail- leurs de près , qui, apYès cet établissement, gagne- ront le milieu de l'arêtïî, environ à moitié che- DES PLACES. 127 miii de la palissade , pour de là s*étendre à droite et à gauche , et gagner l'enfilade du chemin cou- D^mHiinec. vert par un dto$ eôtés de 5on angle , pendant 1. .y troisième pa- quelqueiois passer la. troisième ligne tout entière , raiièie est tra- , 1 ' • 1 1 • 1 <^® sur le gla- auquel cas la prise du chemin couvert en est plus ds. facile ; mais il se trouve rarement assez large , et quand cela est ainsi , on doit^aire plusieurs pas-^ sages de fossé ^ car il faut toujours être en état de pouvoir partir .en grosses troupes. PRISE BÙ CHEMIN COUVERT. Or, supposant la tranchée arrivée à. moitié du glsLcis , on sera en état de choisir de deux partis l'un j savoir, d'atl:aquer le chemin couvert de vive force, ou par industàîe. Si par industrie, ce ne A 11 /*/*!! • \ • i eas où 1 ou pourra être que par reitet des J>atterie5 a ricochet, doit attaqaer j-i ••.'! i ij le chemin cou- secourues de la proximité des places d arènes* et Tert par îa- des cavaliers qu'on aura faits pour imposer audit "**"*' chemin couvert : pjarce que les unes mettent les * palissadeiTen désc^rdré et chassent ^ennemi de ses défenses , et les autres imposant par leltr supério- rité^ la. place wà sera' plus- tenable , a'ttendu même la proximité de cette troisième ligne , ou ^place 1 aS AtTAQUB d^arme$ , qui pouvant contenir et contenant en effet de fort gros détachemens , joints à toute la garde de la tranchée, pourront n4ltre les assié- geans en état de tomber tout d'un coup sur le chemin couvert par un gros corps , et d'envelopper et tailler en pièces tout ce qui se trouvera dedans dans un tour de main; chose à quoi V ennemi doit s'attendre , sans qu'il y ait apparence d'évi- ter ce coup. Ce qui bien considéré , la raison veut que les assiégés ne se commettent pas à recevoir un échec qtu parait effroyable , sans fruit et sans aucune apparence de le pouvoir éviter que par l'abandon du chemin couvert ; c'est pourquoi ils n'attendront pas la répétition de cette funeste expérience qu'ils ont tant de fois éprouvée à leurs dépens. Les apparences presque certaines sont donc qu'ils ne: s'y hasarderont pas , et qu'ils n'y laisse- ront que de petits détachemens; auquel cas, les p\. i3. ricochets et les petits cavaliers Q^ que nous sup- pi. lo. posons faits à mi - glacis , prendront infaillible- ment le chemin couvert; , sans coup férir de notre part. Cas d'une Mais si ce chemin couvert n'est point battu des rSî^ du^tbt '^i^^p^^^s , qu'on ne soit pas en état de le dominer in courert. pg^j. jgg petits cavalicrs , qu'il soit bien traversé et la garnison forte , on sera peut-être obligé d'en venir aux ctiainâ , et de les forcer par un^ attaque générale. mm * BfÊ[^:4a»if ^{ifeèel 4iYbir bien adievé et muni . ^rei tel1rlr;^g^ie&&:.^ &scii^ on fait d&uriraVpJ^O^ ^"séioiicpie la garmsoiiJt sera forte oia:%îâ)|le ;' ope Ëoôa joiùt. à ceux de ^ trimn^ pi< 6. chée a^ec ^^a^tces détaçhétnens de fagilièrs d^ piWS" tout: lé;.loiig dé - là troisième lignç ' ou place d'atmé^V ^5àr trois ^aii'^qua^ rangs de hauteur c^uroi _ . - « • • 1 • J •11 Ment du < fanges: i;)ûiitre ie psffape^^ les tray ailleurs :c0m^ miacoavc iiiaiÉfElésidé^^ sur et joignant le revers de untêr^^ . laditier placed'&in^èS) fotù^iis dé gabions , fascinesi sa^ à' torte , élOv-.'ét ohacùà d^ detix outUs. . - ^ '. ■ ■ , ^dhjàiç «eia^xawnï cetûy on doit aroir ayevtt le» batteiies de çaitôn^ y bdmSes et pieniers de ^ tejiir .faites , pt Ai ctf^^eiié^ ont à êdi^e, eonmtne aussi dtt. tçinpi /qu'on attaquera, a£n' i^u'diâs ^ méttelit ^en éttti dè'^iiieme que les aixtres poçftés- de* là4;tmfâiee qui' idoiycMXt concourir à ràctio»; ^ cfuand ti^ut est prêt et l^beUre- y^nue , bn doiâLnè le 'signal, ce qui se fiaût p^ uneœïtâîiie qu»>-' titi^ydê 'eôaps:de c&niw lés lJé(>is/oa qtpàtfè'^ > : de A^pun^ lé tàmps ai» trôïipés^^ de se développer $ er^é^id le dernier coup \ a fini 1q àigi^al, -to^ les '-^gifiqs ^GomBiand^, passent brusqiiêmeat par decRSo^u; fe ipatip^^ de la place d'atiia^., maircbeM à Ijrdiid^ T^ acfi'cheiittn «ouvert ^^^qu'-ib . en^elop*-' peiiA'âè tbusnaâtés , et entrant dedcdais par ries ok^ ^* 9 •« «Sa lYttitiiMi, chëfe(g*n» mat çèv^pi^tifa^^ péteâMit^^ hs ingénfinn» é^ nitnir ' W travm31diin W k^ ^î^ ^ tofr;|M^^ jMir d'âHtrai» V ■ * . .'.': ••. . ■. '- '^ ■ ■ •■ .-• -- ■•■ "••■- " ^r-* • ,m, •' > . Qii rappilk praÉ^ értfâfBfibt téàiipa.ilm Itwqfhiâ «pli ont clinffjg^é ^les^^oèttâi^ AèiW les' ti!^«liMn^ ôà «Ûes^ femst^j^' l^dètt^ VeùàdàtLi ç^UI^. w^W^ lente ,4umteskô8 Wteîiëflhdieana éiii'otit des vues suivies ménies qHi\M^ ^^*°^' et de^ceux qiu défetideat ; iQfiiis.^onr iatàS^Tc ; Ineaneoup plus de» •prèmiéF$' que' des- ctenpMànt^*; ^ C^est poui^quoi' tien disposés 9 et qiie leijir efie^,. )oiot à 6eliû.de$ ^j ^*«'» "j; èa^a(ierst et de Ja.nlaïQe'. d'armes, pvUsseatvfious wAisuté.* d(|Qkier asseft/d'ascei^idasiC ^-le cheiiiia cdùvért pQur/ imposev 4 im ou. .à plusieurs die $es angliss par Jes ûn^ladesca. |i^îig4es descavaUers : poi»r lors ^ jg;aai]d la trax&diéé S6xa paiMÉAe .a^ pied du glaoi^ 9. 3/ s'y aoraiplits guère de raKwrâ ^à* fêïx» , jeiioorft Be potucrartroa pas s'^napéclusr de. les &a- ^iteç-; naaia il laut -tâcher 4p^. cq aç isoit que du . . ^'^.^^^J'J chemm^couiTert^ .€tt briiier soiuTent : môyeim^&t ««fiié» d« «*»•- 'j ' ' * • '"'■^ couvert. quoi on cojunfie ^iséoient lf}s en^tf dess . dom las €oiipS'p^taiU d'iwJtittu près et peu.élevé^» n^s font tpjiB ic^usar FhoniEOB^taA&/plo0gfmt gjM/ère. -. Après, le deuxième ou troisième retour 1^14 jp^yis > la. 'Piieiix sfss^tL, diQ s!enfila9*le, long de raiêtQ'idu glacis paJMiJOdsap^ dou}>le^ qui s#iQ9^ coté^. i l!<»:di»iii^r ef sa tête pa^ de^t mantel^ soidtos ou d^ïia ttgbîons nlaiiis 4i^ is^fcm^ eti» fitaesat^e, <|uiç4^:sapearsjp0i^^ «abiQnf^arcu. ^dey^mt eux^ sâlop le^t -besoin : «aoyeismant ;quoi ,, **^' ^' icett0 tfWQhée s'achère sataâ^ beaucoup -.d^.p&fil , posu^u qû'0m. Àttive .dwec(ement l'asète; cables ^„i^^ jv 0aTei^es;de la j^alissade qui «ont à la rpoipte » ^^"^ ^^*^[ e€ fQignàJsliiM pajsapet, iotit up. biais i|ui ne^p^^ .i>aaLtQ;foini,à Irarète |. m^^î; yi&-àr:yis. den, &ces wu** * leifteat« U û'/. a titot au j>lus.que la pla« <^fiua £iiinUëi:ouid|^^> 9^ puiaseiiy!t.voij U; tè^^;^ ^lié,as^.à.qii& jl'itfit.faciiè d'imposer ;par le 4aa d« 9 p ■ ti2 . Am^trEV-- •* » Qt p w. lés ricbél^ets^ ^S^eslf* 'l^awéi (m sera assek, 0P^nieié poux juger <|u'0n "•^' n -dsr|d»sr qu-fi 1 3 oii* 14 toisés' jtu cHemin coureit^ e^ <|id se connaît parAlç )9 d^; grçuader à main ddat la p0rt64& nB . va jpfm pki& ioiit ; il lai)U;r^ s'ar- rêter liècj et fl^Mdire à cb^ite e^.à ^uisfae » yaràrl- lèieBieiit au cfieiimi couvert, ayantsain'dé^sebieii cc^yrir ooatF^ les enlKla^efr des atifi4es sfi^^n^* dé *ÈÊL droite et dè'la gaîiche> et. ^fiud'on sera jMiif ' . tééxL jusqu'à dt>îâàieï ledu phemm. couYezt 4!b. 7/ è«i S toisés de^ chaque eôté^.il hvst «e battes .contFe les enfilades parade gt^ss^s tcaverses *^ssez étendues pour coWriréipitièremeilDt 4e derri cav^Iiét$. , , * ' «Jr^f'****"^ ^ ^ ^^^ reùiarqueir-que Jikdistance.de 14 toises tiaachée. £iciet\l'intéiâeur db ,ce6 cavallîersiSL dpuvest de Te^et ijiM^'^eùBiÇte^ y et hc^* de la situation dés BiineSf> est A YtéanéBdi ne>.e«t'. pas thambï^éiit ttôp. près ^e ' ': ' . Sa;- pajtïsâde -de pélir-de la Mré Àuter et dé s^au^ yrir^ il ipe votidjra pks non jdtis^les flaire ai âloi^' , . . / ^f^éîàs ' (^ >*le«r eâet ne puisse; ùinre au logement '. ^^al^siurje 'kant.da.parâipet^^ee cfai àn^ ; i sHl les poussait à. une distance à peuù prè^'égalç à jSéUé des eaValiers i e^est .ppurnjuoi-iâ né le^fera^pàsv ^ et.TràiseiablaMeméntii prendra i^^ flrà 4e efaose ne iei^ôm^ ' jpas"gi*àqtd':£ra€a[s. . ' ^ ^ ' • Jfà sùtgki^ icegiim tés i»ifi^s sêfiat et^se^s^^at^ g^'avànt Féreçttéii-deBSMY^Sersy |(eiM: dkuaiîilMi ,a»j5nJ>ièttf|Àei4éttr'^ffi^^ toûjévés fort ltix;«r*^ . • f ,♦ t '" FÂ'Çm-'OB&GA.VmtESSy •<• /> gàiit^: dés. aîngl^ safflcfflMTt'd'^à oiiTeui iSl^ l'^éimeiaî^ àià disMBiBeâ^i4'OVLi5 toiser, ei^e^ vkpt énoiiçée , leét Sôabknt ledit' aiiglè de 7^^ *:!« (jeùr doiinep la capacité des pl»^ d^^ p^-xo. , datas* é^t^iStaaiion^. il e$t à pi*é6[iVBet q^^ni sera cpastractî à'peH' pxès^âMi JaîVeâu flû>.^beÉiiiii «imye^é. . ' "a* Avoir ;iiMit.gr^nd-^a^ de gâ&ioHS^ saôs-À tèire et Êtscki^es. dé- toutes 6s|>è6ei5., aa plàs prîs . décès lo^émfM!s.' ; - - : . ? Si> /iJirbirdies trayAiJiaiiîs'âetelâis'tOBt prête * et:^c(aiîd fe^')pi^r^fiftibteB£ërà'à jpm^ \ xx^s^^âSkfix- 10a des xaTaliêrt 'iSij. ÀTTAQm fait prompteoieBi , ^n y ^niploy antrtrois 6u mÉ^tft sofigéM de «gabions pdBé»4'iin sikr l'iiiitine' tia t^<- trgite. d'un pied et demî^ rén de Fantie , pdVtt^fier- ¥Îr db relais et doutant de kailqiietle^ ' ' '* 4^Âjra8w le deâiqs de diarqfueraiig^âe-^Aicmt apigàf ^'ifaf seront remplisde fiiscinës et d^ terre'/ - . jtttt({tt'À:Ge^uedéèeHeéléyati6ia.0n{m^ à l'aise dans le chemin couvert ; aprèli qtioi'lM^r^lr le abnïmét de ces- eavadiefs dn^- mes à teqre; V-lki- daat lesr créneaux iiéciessaires ^ 'éf obsertciiît d^lâ|^T ver aùssijtos trirrerses à p^ïeBle'faiâute^ AcLèTMoeiit un peu plus. Tout cela bien poussé peut étre^l0Ai cuMchée.'* au grand jour, et en état d'y faire monter dèsî grenadiei^ qckf vfiQngààht idè «^i^^dldiiS' le&t che- min cotLvert, en chasseront infaillibleïnetit l'en- nemi \ aides qû^ serént 'dès honilies eC')>^tfiÊies à ricochet j» et étant institnts de3 endroits où il faudra tirer, ilis ne maHqueront pas de bien tour- menter l'ennemi dans ses défenseï^ , et danii les parties du chemin couvert un peu éloignées dei^ pointes plus avancées. L'ennemi, en abandonnant , ne manquera pas de mettre le feu à ses tnijiesy s'il y en a ^ ce qui fera le signal de sa retraite. S'il le fait , il y faudra faire paisser des travailleurs qui se logeront dans le trou qu'elles auront fait , et à même tèlnpô oc- cuper les deux côtés del'anglê, en se logeantleiong de la palissade , et s'y couvrant en toute. âiligénçe. Pour cet effet, il faudra avoir ménagé dtes Commii i c DES PLACES. l35 trâirîes par la tête de ia double sape ; je dis par la W« i^te.j, car il Tam mieux que ce iSoit par là que, par '^<^ ch« ■ *■"■', , ■■ " . X .X ». couvert, J^Ba^xtrémil^éB^è la droite et de la gauche^ parce qn'0n n'aura ;qu'à écarter uq peu les mantelets ei lies si^ics à t6n^5 ipii.pojurroDt faire ein|>échepia;Lt> 43e qdi leirà biçatô t fait , . jPed ^ tenips /après « on fera la communicatiop ^^^^ au Iqgèjoiâat par la prolongation dé ladite sape : ^■f ?^ il^raffiuçappâr lé doup dç poser a5 j( So^^ions de ;^ chaque g6^. 46j['?^^ 9 ^t d'y f^îi'ç; passer à même temps .'beapcoup de sacs à terre pour couvrir les ^ jdints 'de9 gabions et donner moyen aux travail- leurs de se niettre, à couvert promptement^ ù^ou- bliant pas de se bîeii traverser aux deux extré- mités. ; ^i Jes ricochets et les bombes font bien leur de'vaoiif daiiSr ce temps-là ^ on n'aura pas grand feu ià èisùyer« • . • Lë.titiveil de^ce logetiaent doit être continué* par >d^ travailleurs relayés, qui en peu de temps lé mettront en état d'y demeurer en sunèté 5 il £âudl^ continuer à le perfectionner jusq[^'à t;e qu^il soit- en état de faire feu aux défràses 'de la place ^ ce qui'dem^aide up peu plus de soin qu'on ne se.dotme ordînaireiiient, parce qu'il faut qpe ce logeinent soit sur. et xoinmode, q^é les cré- neau^L soient bien faits , et qu'ils puissent plonge* danç le fond 4u chétnin* couvert , biaiser sur les bastionit etdemi4unes , ^. qii^ la communication sçÂtiûéfn aclîeiée^ . • ..• ' ^ t^.eA tête à'^ reT«Birj j|ii^.icU4^f|lei^;;9Qf l** tîcochets et Ips bombes (jul, joints au feu de la > . . ^Aoe c^àTAes et des cavaliers , l'auraient bientôt Âittt : M érajrté^;^ ^VkliUr après cela des sapes à droite et à "^ ^*-^'&9^*'''^V^. prolonger et étendre le logement pWè+ied, maa s'écarur du bord du parap^f qu'il faut tou- '. jou^ MHTer, de près, réduire celui des logemeçç fi^ aTWCpra , ,e(> 1^' Men' i^efH^ «nâUde^çt raVerS'des J>aià«ù,'et!4^miMiùi ... (^[«açâ pB. «erà parràm |tx^ d^;f*yhjji|ftiiLr vérses dà cbeinin^ couTâtt ,- si l'«nn^ai Ipi 4!|yjfe' . "éocotGi éonuu'À il è.4ï potinra ^'.airoir. è(c«a af * làclierl^^MlçilRKnt, préyoycatce qui nous a^pres^ çue'lS>^^M^/réu^s£'d^ sièges où je çie suti ' * tïîoû^îjf'é V.et' réçenUtoent daîis celui du Vieux:- ^7^- "BiHtsaci^-r-'-- QiuHÉd'idn-sera parirenu aux ^traveinses plus prpr chaû^ês oe k^ pôiâtè^ qui sont celles (pi^pour IW- âipaîi^^inDetttla'p^ced^arHies, faire ^u Sptrfe . cUps^le dièmiii. couvert 9 et h. per<;er vis-à-vis, lé" yen. . qpi^tKdes' premières traverses , afin d'en cbaviir patsfige^irlBfl^liBdre de feoùouéjiargeur.et I^ bKxidec:^ l^usVI^ ; j^d^^ ^îséff %t et lespr^ 4inre iretiiehÔTà du ios^é li lia sap# , .5^' couvrant ' de ia: traversé ; :et quand on y- sera parvenu j ïe^ , ymjià^e de.'part et'd'autrQ le' long de .li^^pQriioji 4i&cercle autour de la pointe du fossé , laisçant une . . é^SS^sàut à preuve, devant soi , k cause du' can9iï des |bn<^ et.jcdiouc^ igé'lôgeipLent ktnsi étaHi i ,sera téim^i^as et fort ^[JÇ jCntei^ lifin. qu'il nfe fasse, point d'eînpéèhemèBt ^^^ à cékïi.qdi serà:derrièré lui sUr Iq baut d^'parapet du chexain cçiuvert; spù u^è sera .de iaiiœiii^ .^r les brèches de près , et d'y placer des piërriers en cas de besoin. . 1 Continuer à couler jdans l'épaisseur dés parapets . diià-:^cliânin couvert jusqu'aux. places d'armes deS;' a^s' rentrans'/d^ù il feudra peutrêire chasser • ' les ^pneinisi dé Inive force , Supposé qu'ijsy tiennent encôiè^ CQimiie.èëKsepeut ; il est cependant vraY ' •.•r r • q^e 16'CcÉlttm àes jricoel|«tt ^et-lès^l^ÇvillSMift {n^^ d>Mfé$ ,- il ii!y a guère d?ap(îiitttiee qh^ikyo^- niâtreiitt. à. y demeurer, notamment qiuiinrit^<|fiB de k |iM^ , lé m dàs.^astiràs ^e^^ flpra^ . httLW «è les- j êOBÊéùuÉt jfqe ^tiès «^ ^iartteâdn ^'il setil îtf nlejK^a:p9ir ^edbi^'di» litirtihtjff gt«âid»>iWHl^dàn» «^ iiè» toai Mi^ié)^ B^iffÀt'fc!hS(ii 'et- fiât -ijif^pétârle» BaneiièAfdQ'WiÉèii kde iaai^rtk»/ay^le8q^^ éêr '^ 'avS!^ cé«iVèft ttebèreïfac de i^ôéétiper tout énk^^ ^(pAï rentrante.. ^itU.fàîdrt,VëtabHr tdttt lé loHg i Ct k W^* yerter jusqu'à ce ^e tout soit^iep; ^^ de la^|t]iwwhe.«5 5 lôeiitrent lopmme ci^ "Se petit feire^ ■■■r '; * * M '.'% ■' ^ •* / ■'*.•♦■ •,1 ■ ■ • • •» ■ '"".•■" ^ , .■» « • • • • .: , ,f V, ■ ■ . • . ^ 1 . »•■•'■• • . • ' . ■ . ■ . ■ « . • • ■ ■ - DES VLtàitS, J5^ , BATTEiO^ BU GI^MDI >09l} VERT. SitÀt^ftt^on sera makrë du ^chemii^ coînart , on ditÂt^'iÊBiùs peridrb'de teoipfr^^ s'âppIiqiier^àtrQi* Làf^reifUèrè ^ de ^uBCriimér la place aux iMKCttf^ pe»qi£i -dei^ietif ^a^ comâreles flancs; ' Èa secondé ^ ^bool heltienéR destinées à Mrè l)(irècli6j .-^ ••?'':■..' *"■ ^''•'^' ' *■-'"" Et & iroiâhM^ aux dêsi^^ r La place des bàfeteiies opiK>$éea eux fljBOMr eM^^ inarqoéeiy'et^Nil^ batiimâs iqui doivaBit dû*- yiii: les bâ9Ckniff^'iÊ.>}. ..:•:-' ■'■»"• '■■■,''.-;-••. ptopres^ aies £uix^f ènf marqués ftx /^ îàidt à ^|a deiAf^Itiiâs ^anx4>asliôns/ * .. •" ^ ï» &|j««tdes bMtcaies a-ét^ittstntiite à kiur ^k«^ pi^/(7iest pcmiijQot. nous lie è ci qvie p0iir dinf-qu'en jé^ablis^tMte lecliéndiï'Cciii^Tf ', â fii^diu eiieoze ayiâri^iidé Croîs ^cïios9ès' : • .."" ». \ .; •' ■ • •"-';■."•' ''"•■'^- La première*^ k F^paulemeiit q|U'£L font . meluiiè loitpt^'dttlK>]HidûpaY^^ • ' ^ La d'eiêîttèmey de !bien otf^r les eii^^ £t ia fhiméiiBér^ de^ lès^^btèu î^é^jf^r, et de leût doq^]^ Une grande |>ence du dërriète au déMmty p0]iriftff, cfae^ éâi ,galerièr;cpuyérÎÉe y comparée de fasôisQBg soptett^es pu deibrte^ blindes plantées ^dis pàpt et aàuttef'à.S Oj^t 6,.piedÀ Tune^ de Tautre^.f^ Iri- sées, en traders 9^' ce qm fera la largeur de la*|iÀ^ lerie ^u^^six'piéds de hauteur^ la chargea .de é^Mx 6\k' trojff^lits- de UÈcmfiÈ'fasées^xëc la fourobeet' bien arràng^éesàfiti qu^il n'y jréste pas déjoup*. . :, Autrefois oÎDL jtjBs &^ ^^^^ chàrpe^t^je deJ>bis carré > çouvertes'parlescôt^és n let'diÉéké-' et par i)q -dessus de madriers à preuve dui)[iou$^ ^^Sk^^ qoeijrpt sm le toitf \ par. 4^ peaux de bœu& fraîr chenient (ués | oati^e (juoi , le c6ié opposé an: flanc , sB'faisajt à preuve du canon , ce qm^ se,eonimu«nt sur to^tle.p^ass(^j^.du fbssé, enq^jait.bien dp tempsi.et^ la dépe^se'^ elnç- laissait pas souYeojK d'ètc:e..4iiteiTO]topu^ parce ,que rarement ieleo-du canon jde la place (qui pourrait: avoir vue .dessus), étaii-Wii .itjexnt , npn pï.te que -cehii de ht mous-. , qiieterié binais de^is>î{u'9n a au s'^ reqdxe m^-^ tre ; ou. y.^t moii^ de Ê^on. > .• - / « « • % 1.43 /$fipjhqtm * » ..•. 'i» • ••.r* dtf<^aaioi)ff 9; :now xiipp iM^UMBhofé^ '^^ttlie les Biittoietf «^^ de.4 ou 5 pièeËft ^iowoti dilentu ;çqh-* ' tirant -fm Î4»;^épiqi«|lQi »' lUfa' jOii»;batlztf 69 viaçe 4 ^.f 3^ 4^ S^;4?i^ seul ceùp.da hc^. Iratfierie3 coupc^^lÀ lM^t« mdid J9«4^mai veonirele b^ ,et pu. sâl^j^ raiMiÉMUf^tot^ te» coiipsieiiÂeadble) et ae pa« qii^itter lej 43jiâ^^ Signe qoe a|BucqpdL»cte» seraj^ •î!!Lt»urj?* Wi:en«^4v,-d0mère^duif^ ent çoopé. q^^.çsie ^Biidètemesit 0OVL|):é« Gelfte> 'lairà^ilTre^^éûiit^ ff • • - - » - " • ks0 pièciesjittX! <3e qiû n'ft ^^^ ^ussi deux descentes;, .M w^iit àev jwiaB^^ fos&é marqués/^ planche l5 , yis*à-Yis rextràoiité des broches du CQié des épaules , etc. \ / iVôus jStYOus déjà iiS^qu^ir fallait couvrir en ga- lerie lé trajet du chemin couvert, parce. qU^îl est DES. PLAGES. I^^, ploiigd, enfilé et sujet aux pierres et. grenades ai lAr^ cuillers i Jcette galerie ne. doit' pas avoir , nu>tns. Séet. de* qi^tipe .pieds et demi à cinq pieds di^ large , riièa$é -six ; H^uffit de l^épanlor du côté delà place. ' ïK'ur'-lft' In^a.faire,^ il faujt avoir des jblindes;» plus Ibtte^ dé- bois -qçie les^ communes. Si le |osfié de la-dcfim-lune bs^ sec ^ il faudra prendre dan3 le fopd-mènie la' têrre^ nécessaire à se couvrit si' on ,;J^^ peti€ s'y, eùfoiiper^ ety employer beaucoup de ia^ "pi „ ciées et de safis à te^è: '4^uand là :ier^ est rare , on en £atit brouetter si là galerie 6it Urge et^ommode j sbion-on la/fait pa£^er ;de ttmki en main- ayec des, pai^ers on àla' péUe; ôiitt^ quoi, on y ^m|iloie encore une grande qtifeoitité dè.^scines ) qui est l'espèce de matérit^ le^.pluseaù]ségé'j^hoU . •Peni^nt ^'on'^-sera employa , U faudra ani^ met lés ricoc]iêt5''un peu vivement ^ et mêmeies ^ renforcer de quelques .piè.6e&vxm' jour ou. deux ' arvaitt d'attstqae jl il y faudra" aussi ajuster .les bat^ ttTp^ èfhofûhjtè et '. à ipiérteà,, ■■ afia-d'jDccii{^r'^t;eax. qoii serbtit à sa^défeni^^ les'^aoïpéclier' d^mquâéter le^fifSsage"duTOssé>'et^de'^se retrancher: dani sa - ^firgè'jr ii faudra: "mèteè faite cberichisr sa icoanmu^ meàtibn âiXat. pla]^ par les ricbchets des blistïons.^ rSiitôlit cetft lest bien méné^. la défSnse de cette pièce déviendîtr- trè$*4ângeFeilsfe pour ceux^qui k sôUtièndivcmt ; il n?0 se ftithdrâ peint pire$$es «te Fat^ taquer, mais laisser -/bien ^otrvrir'lcaf-brèékeft" enr r44 ATTARDE -. ^ buttant toujours eu sape; le parapet çuivïa Vé- ■ '■; buulis , et quand le revêtement sera tombé , si les ,- contre-forts ne suivent pas, il les faudra battre , aussi, et y employer le canon des batteries biaisêes K ii. comme les figurées e, e, qui peu de temps après et quand la demi-lune sera expédiée, pourrooiêtre Knnù dM ntil^ment employées contre les bastions; faire ^^ftj^ aussi tirer des bombes dans l'excavation, et sur le ■j^ " ■ "^ bord même des brèches, et du canon dans le haut ""*", quand il ne reste plus que peu d'épaÎ6seur au pa- - rapetj et pendant qu'on travaillera à cet-^boule- ment , continner tes- passages du fossé dp pftrL et d'autre, et les très-Lien épauler en sorte cpi'oai y puisse être à couvert, et que la descente soit ; libee et dégagée; se préparer à même temps aa, ■ Pritfrttih logement par l'ajaas des matériaux nécessaires^ l^'i!^^^ comme fascines , gaLions , sac* à terr-e , et quantité iDiig.-. ^ - d'dia^dt^t îlj»u<^&iïeHd«,^bOiia^4"i»s:l«'pkis'. pièfi, qu'U »ift pofisibÏB.». qans )gH^iirrt«Mr Jijt- i;can- f^bée^ les ranger sur leï^'véï^^iktaâ-'.ÎHùCsa.Mïçéa-: patec t6ut«s les': batt^dês '4é «iùiiQB» , -du bottihe^ {Migmes . dë'.grenadlérs d' selon le coté dont il a à &e. couvrir; et puis quand il en a jeté ime asséi grosse masse"^ pour {>ouvoif en être a»sa- veau ne puisse surmonter celui de la digue ^ à deuX; gro«se^Ju^uc! pieds près. ' Pour parvenir à cet effet ; il faut feiire ' amas d'ujue très-grande quantité de' fascines hièa foùr- consimction rées de pierres , de gazons et déterre , afin qu'elles deccttedigu*. aillent plus promptement à fond; l'entreprendre sur .une grande largeur , et la fortemept terrasser ; battre mêïtte les* terres et piloter la digue .pour l'attacher sur le fond du fossé : enun niot> la I 54 ATTAQUE reudre fort solide, l'avançaut peu à peu jusqu'à 3 ou 4 toises près du pied du revètemei),t , où pour lors le courant tourmentant beaucoup, il faudra se servir de tout ce (jue l'on pourra pour faire chemin , comme de gros gabions farcis de pierres et coulés à fond , qui laisseront quelque passage à l'eau, tonneaux remplis de même, chevalets tels quels, sur lesquels on chargera de pierres, terre et fascines tant que l'on pourra , même de bateaux coidés à fond si l'on eu peut avoir : le tout avant que de tirer un seid coup de canon vis-à-vis pour faire brèche ; et après qu'on sera parvenu par tou- :t™"ii''brè- te? sortes de moyens de pousser ce courant jusqn'à '■ ne lui plus laisser que 3 , 5 ou 4 toises de passage au pied du revêtement , et qu'on aura bien assuré la tête de la digue , et si fort élevée que le regon- flement des eaux ne la puisse surmonter : il faudra pour lors battre Tivement le pied du revêtement vis-à-Tifi , jt^qti'à ce qa'il. tombe dans le fossé , ce qui .achèvera. vraisemblaUëment d'«sa barrer le Que s'il ne l'est pas tout-àrfait , il fanqria Atta- . cher UB- mineur sur la-- jonction àa mur pesté debout avec la pwrtie éfowîlée , et enfoncer 1» ioaine biçn avant vis-à-vis la'«èce du pont, afin qt^e son effet, achève dç combler ce qui sera resté du cou- rant; sinon et au cas qu'U, en reste quelqi:^ partie qui ne Je soit pas , faire passer quelquesi. travail- leurs aw pied de la brèche i qui s'y logerQiit,<.et DES PUU^ES. l55 4 y leroût les 'ét;^i)lis$dm6]i5 nécesgakeiK à pouToir contribuer à son achèYëment en y traTaillant 4e leur côté. * ' * Au surplus , pour dosuoep ijuelque mesiure aw laquelle ou puisse compter, et qui puisse servir ile règle à ces passages , nous dirons : |o Que la première coniiaissance sur laquelle on doit être informé touchant oè passa^^, est de savoir de comMen l^éléva;tion d^ l'eau doit char- ger sur les écluses ? ^ vp Quelle est leur ouverture? Renscîgne- 5^ Quelle est la Margeur du fossé? dre! * ^™ 4^ Quel volume d'eau il r- Il y a encore un autre moyen qui est excellent , obie iiirii mais il n'est praticable que dans les fossés étroits , '""*"" "'■ revÈtus et fort hauts de bord, (/«i jernif d'atta- cher deux mineurs , un au bastion , et Vautre sous le bord du fossé ,. vis-à-vis l^in de l'autre. '• Si en chambre aésex avaiit départ et'â**a.Vtéy ■ et que les mines soient grandes et bien chargées , ' il se -podr-ra que leur e^t copiblera le fossé toUt d'un coup, notamiittent si l'-eau arrêtée ttie peut pas s'élever de'pluis de 5 ou 6 pieds au-dessuS du courant. V ■' ^ C'est ainsi' que nous avions Compté de passer 1677. le fossé de la porte d^Anzin de Valenciennes , si la résistance de la place nous eût obligé d'en venir lèi. ■ ■'-Ce coup est bon , mais il n'est pas to.ut-à-fait si DES PLACES. 167 assuré que l'autre , aussi n^est-il pas si long à faire et ne coûterait pas à beaucoi]yp^i:çs tant. De sorte que si on ne trouve moyen de rompre les écluses comme nous fîmes à Ath , ou de s'en 1697. rendre maître de quelque autre manière , je ne vois aucup. autre ^expédient qui puisse être valable pour empêcher leur.efiet. ^ Sitôt que par l'un ou Tautre de ces expédiens on aura arrêté le courant , il faudra travailler en diligence et avec une extrême application à ache- ver de donner toute la solidité possible à la digue. Il n'y a pas d'autre, moyen de le passer, sur le- quel on puisse compter pour quelque sûreté j car d'y employer des chevalets, ponts volans et ra- deaux (outre qu'il en faudrait toujours. venir au pont solide), on n'y pourra^; travailler qu'à décéu- v-ert., et on ne trouverait ni sûreté , ni possibilité , ni utilité à. leur structure. C'est piQurquoi , sans en parler davantage , j'es- time que tout ce que dessus sufEra pour les places médiocrement défendues •, et où les coursons seront faiblea« Mais, si la garnison était forte, et Ja dé- EKceU«nte fense dirigée par de bonnes têtes , et qu'il y eût Zïn^.^lvT des tenailles , il faudrait y apporter plus de pré- caution , parce que les tenailles p'étant point ex- posées aux ricochets , aux revers ni au passage du fo$sé^ on ne peut les battre que de biais. Dans cette situation, elles pourraient faire beau- coup de mal au passage du fossé , si on n'emploie l58 ATTAQUC pas toute» sortes de moyeas pouf les maiiiriser ei les en empêcher. Soit donc qu'il fut sec ou plein d'eau , s'il s'en rencontre où l'on préToie que cela puisse anÎTer^ il faudra occuper toute ht demi-lune jusqu'à la gorge , comme il a déjà été dit à son chapitre , et à même temps faire un passage ouvert du chemin couvert à la brèche vis-à-vis j travailler à l'établis^ sèment d^xme batterie de 4 ou 5 pièces sur l'angle flanqué de ladite demi-lune , et les y faire passer à force de bras , de capestans et de chèvres -, cette batterie préparée contre le milieu de la courtine > et spécialement contre la tei^aille et la porte de sortie par où on y communiqué.^ Pour cet ejQTet » il faudra bien affei;mir l'un des passages du fossé ^ et «afin, qu'il puisse servir au canon, le paver de agites et de madriers poux* le rendre plus commode, et ouvrir le chemiO'Couvert pour achever de lui faire un passage , et à même temps une rampe sur la brèche pour en faciliter la situation uxontéc} il vaut mieux mettre cette batterie sur la d'une'SMerie poîute quc daus le foaid de la gorge , parce qu'elle TJ ^li^demt ^^^ P^^^ BÂsée à placer et à servir, plongera davan- **"**• tag6> découvrira mieux la poterne , et la commu- nication n'en sera pas si dangereuse qu'elle serait , si on l'avançait jusque dans la gorge ; faire à tn^e temps deux autres batteries sur les deux jdaces d'armes du chemin couvert, d'a^utant de pièces PI. i5. kj k, et une de mortiers à pierres dans le logement DES PLACES. l5^ plus avancé de la gorge de cette demi*lune , dn- quel il faudra bien avancer la communication et la rendre commode au brouettage des pierres qu'il y faudra voiturer j ce sera bien tout ce que ces batteries pourront faire ; je dis les deux des places d'armes ky et celles de la demi-lune avec les pier- riers et les bombes ^ que d'imposer à cette tenaillé jusqu'au point d'empêcher qu'elle ne nuise beau- coup au passage des grands fossés. A l'égard des deux flancs de l'attaque , quoique les échappées des ricochets les prennent par der- rière, les batteries directes par devant, et les bombes et les pierres pajr tous les côtés , î'estime ,^« ***"« cependant qu'on fera bien de leur préparer à cha- •«▼»«•• cun uli ricochet de trois pièces k,k telle fin que ^** '^' ^ de raison; car s'il j a beaucoup de canons dans la place, ils en pourront tant rechanger qu'ils trouveront moyen d'en substituer toujours quel- ques pièces à celles qui seront démontées. Les officiers d'artillerie des places qui savent leur métier, ne manquent pas de mettre du canon . . j^^»"' sur la courtine opposée aux attaques , moins popr cô"»**'»?»»» tirer directement devant elles que pour battre d'é- p«' Vauh charpe sur les logemens du chemin couvert de- vant les bastions A et B. Ces pièces tirées par des embrasures biaisées , coupéôs dans l'épaisseur dès , parapets, de la courtine,- incommodent fort ces logemens , et le débouchement de la descente du fossé , même le commencement du passage dont t0o «T^AQOt elles vplmt JilOpiia partie , et sont très-mal aisées JL-déiBOnter; ptrce que les batteries opposées aux flancs ne ^j^euTebt voir, et fjue leur recul étaiit fort exifonc^, il est très-difTicile de les trouver, à • lm bm» moiçs ^iie ^ ineUie du canon * sur les parapets Tor'.p II». des places d'anmfl /^, P', d'oii on les puisse battre ^ectementï et c'est à quoi il ne faut pas man- quer dès qu'on en sera nudtre, et qu'on s'apix-. cevra qu'il y aura des pièces de Canon sur la coni^ tîne t non plus que de les faire rechercher par les bombes et les pierres. Il faudra aussi tâcher de ' ' les serrir d'un ricochet ou deux : ce gui est assez difficile , à moinï qu'il n'y ait quelque marque sur la courtine qui pïilsse en faire connaître l'aligne- ment par .dessus les bastions , comme un portail, des S|érites, quelque ^andbàiiment adossé cou" tre -fe derrière du rempart ^ ou des arbres plantés à la' ligne. Toutes ces remarques ne doÏTeni pas manquer d'être observéeSj uiiUiid'oa - Un hon. plan peut beaucoup aider à ces dé«Éw-- "ir'îa w^ vertes , parce que si le prolongement de la cour- "■^"m^^* tine coupe en quelque endroit les faces, comme p]_ ,. en Xf X; cela joint aux autres remarques, pourra indiquer son enûlade, età même temps les endroits où l'on se pourra mettre pour placer les ricochets. Les batteries L, L^ des demi-lunes collatérales , pourront faire cet effet, sinon en faire sur les extrémités de la seconde place d'armes ,'xomme en Sj S, Soient les unes on les autres de ces btat- DES PLACES. l5l teries, il faudra se souvenir d'élever le coup, et de toidir un peu plus les ricochets» Au surplus , il faut si bien prendre ses mesures sur tous ces expédiens , que les besoins qu'on en pourrait avoir, soient toujours prévenus, et que toutes choses se fassent dans leur temps ; car c'est là lé grand secret pour bien conduire des attaqués que de savoir faire cadrer toute chose à son temps. Le mieux est de considérer touîours la place Maxime im- qu'on attaque, comme devant faire son devoir, et de ne jamais compter sur la faiblesse de la ré- sistance, car on y est presque toujours trompé. Supposons'prâsentement lès passages marqués /, ^'* '^- du fossé dès bastions en état , et les brèches ou- ifg*™» ^ sar 1« brè- vetteis et bien éboulées, il y faudra procéder ci»sdesbaf- ^•' . . *^ Uons; rcpéti- comme à la demi-lune, y faire monter fort peu tiondeiama- de monde daiis les commencement, jusqu'à ce qaéepag;i4>. qu'ayant tiré le parapet en bas et bien adouci la montée , on soit en état d'y faire monter de petits détachem^is; et pour lors le faire avec ordre, de ne rien opiniàtrer, préparant les rico- ^ ' ■ chets, batteries directes,, bombes et'pierriers, '" pour êtxe servi» comme à la demi-lune, toujours en vue d'y répéter les mêmes manœuvres. Mais si les bastions avaient des retranchemëns cas oà Us revêtus dains leur gorge , il se pourrait que l'en- Hu^XélT nemi opiniàtràtle soutien des brèches ; en ce cas, il faudra se préparer à l'y forcer, et après les avoir bien reconjaus et préparé les montées , lé faire I. II ■ 63 ATm^ attaquer, il la seconde ou troisième fois de force par, de gros détacheniens , et le faire re- poius<^: avec ordre toutefois de se loger sur le Iiaut dafis l'excavation des brèches, et non dans le dêdfdU des pièces ; et après les logemi^ns ache- vai, ouvrir des sapes à droite et à gauche pour les agrandir, et gagner du terrain vers les gorges. Que si 'c'était un vieux corps de place revêtu, qui feno&t ces mêmes gorges, comme à Barce- lone, et à beaucoup d'autres places où cela se t^doTOa il K. pdçr^it qfte. foD «erait obligé dfi monter' du* càiioa sur les bâstit^, ï qatil il nç fendra pafi'bésiier} et o^end&aVxtibakr, à droite et. à gaticjtie yéts lèa- fltlncs le Iwg du [n^^des IPDh. ikhÙtb Mrè ;al>andoEmâ- les tiàamv A*- mK^rt' qS ™*° felsatat, en coupant de petits logeniêiiS'dans " îm""* l'épaisseur des parapets des 0aucs , quand on aura M nioMiire çoillé )usque-là,. pendant quoi s'îtpprodier du Au* diùdU. rètranclieœeïit de la gorge par le haut .et le bas -eneoraiabon ^m lemème temps. , p«ni faire dei ' Lcs défenscs de ce retranchemeut serttait quel- t.Miii«..cvo , ■ 1, i_ 1 que temps' ap^es Battuas sans relâche du canon qu'on aura monté sut les bastions ; il faudra aussi .dhercher' à le batlirô de bombes, et' de .pjerres, tant qu'on pourra , et finalement y attacher le miœuf-. DES PLACES. lG5 DES MINEÎS. J'emploie peu l'usage des mines dans le cou- L'usage m , ., canon préf« rant des attaques, ce n est pas que yy renonce, bieàcehii j en SU13 tort éloigne, mais je leur pretere celui faire brèrh du canon, parce que son effet n'est pas, à beaucoup près, si. incertain. Avec le canon on fait brèche où on vçut , quand jon veut , et telle qu'on la veut ; ce que la mine ne peut pas faire avec la même certitude. Quand les brèches sont ,au point que vous les ^lésirez , vous battez le haut avec les mem' •t , < -r lia jpmiàn. Si fabrlca» Jlia'iiose de là méUliea^ qiià^''de telpètre de: trois eatei par IfVrè , dor im éei||ir«iaattén>n'4<î l>on -sdiifirey et autant dé eharboB dé chenetottes/ oa de bois -pnànt , \de coudre^QÎ^de .saule; leineOléur de tous est déplus léger, le moins gias et le plus sec, le tout faisant une livr^ de 'composition (i); : C!es màtiètes étaùt bien méléàksont exposées lia mçule routantç jusi^^à ce re , ce qui doublerait la force des deux , et à même temps l'étendue de leur embrasement , représenté^ par les rayons de la deuxième fig. B. . Que si cette même quantité de poudre était eti- cote plus resserrée ^ et qu'au lieu àt lui laisser le drâii-gkibe. entier ^ oti ne lui laissait que lequatt contenu par l'angleii^iSOy fig. 3| le surplus:. de ce qui pourrait l'environner' étaii,t de matière dure capable de la; Jïésistance nécessaire ; alors tpûs les rayons de remirasement se joignant dans la partie libre iredôubleraient encojre deforce j et jsMlbnge- raient.au double de ceux- du depiviglobe , et au quadruple de ceui du globe entierj^ d'où s'ençrai- yrait encore que toute la yioleiuîe qui, accompagne soa activité ^continuerait toujours à s'unir et ren- forcer .à .irnesinre qiie l'ouverture de ^son inflamma- tion serait diminuée , comme il est représenté par la troisième figure.. \ ^ Si on continîuait à resserrer t> démouftratioii Certainement, les rayons dudit embrasénient s'ai- de* effeU de, •■■•i»» t ' t n u poudre. longeroxit huit fois autant que ceux, du giôbe entier, et réuniront en eux toute la force et l'aeti- yité dudit globe , comme il est représenré k Ja quatrième figure» Que si, au lieu dé cette ouverture angulaire, on réduit l'espace de sa-fuite à un cana} rcmd ou carré , de capacité proportionnée à celle des pou- dres destinées à .l'embrasement 9 et que les envi* ronstde ce canal soiei^t de matière dure et capable de toute la résistance nécessaire, l'embrasement de la poudre qui.se dirigera par ce panûl, agira avec une violence extrême dans toute sa longueur, et poussera avec un ^éclat et une impétuosité sur- prenante, tout ce qu'elle trouvera à son chemin, bien loin aurdelà de la bouche dudit canal, comme il est ^représenté par la cinquième figure. Rendons présentement teff^t des mûtes m^ ieUigible^ autant que le sujet le pourra pe^ mettre. . v . Application Soit donc la mine ù^^ fig. 6, engagée de 5 ou ""pi.Te!*' 4 boises sous la superficie de Ja .terre , le plus ou moins n'y fait rien. Si nous la suppo^ns .enflamr mée , les rayons de l'inflammation seront sûrement contenusparle bas By soutenu de tout le globe delà térrè opposé au vide i? qui est k sa superficie ; ils le seront aussi par les côtés C^ Ç> segmens A^ ce même globe^ d'une épaisseur immense^ Ils le ^ront DES PLAGES. 169 encore par les deux triangles FA C^ pari^ qàHls partidpent' encore beaucoup des solides précé- dén^V^^ |oîndr6: qpfle FDF représente la superr ficie de la terre « dont la distance au centre de deiviitoo l'embraseorent est la moindre de toutes , et con- **"' séquemm)3i;it le plus faible des environs. Il est donc évident q[Ue reffort de la patine se fera par le point 2)> qui est le plus près d^ Tembrasement, puisque. c'est la partie la pluâ faible , et que les parties FAD, DA F^ participant beaucoup , de cette faiblesse, seront à peu près enlevées de même 5 ou du moins fort écarté.es de leur pkice.Z)/ d'où il suit que l'effet d'une mine raisonnablement chargée ^ne force jamaii^ que la moitié des^^parties de C à Dy savoir jBî>> DE. La raison est que toutes les parties de C ep E tenant du plus fort , résisteront àr toutes les parties EDEçpii^ tenant du plus -faible 9 céderont et seront enlevées par reflfet'de la nl^ine; à quoi «'accordent très-bien toutes les etpériâices qui Ont été faites jusqu'ici en plein terrain; Ce qui pi^ouve ei^core que la; poudre suit là. loi naturelle des'méçaniques, et agit toujours du côté le plus faible, comme tous les corps qui ont un mouvement libre. Suivant ce raisonnement , le demi-globe CDC^ est divisé en quatre parties égalés, dont les deux faibles ED^ DEj sur qui l'action sç fait, fai$^^t le quart de la capacité ,. l'angle de la niine ou du cône renvetséF'AFj est4roit, ouà.peu près; et 170 ATTAQDE c'est sur cela I. Que pour enlever une toise cube de terre Quantité a» commune , il y faut employer 1*2 , 1 5 à 1 8 livres ^^^^^ de poudre; et 20 à 25 livres pour les grosses mu-* railles solides , et de long-temps rassises ; un peu plus, un'peu moins, selon que la poudre est bonne, et que lès terres sont plus ou moins fortes. (i) Les mineurs calculent encore aujourd'hui là charge des fonmcaux ordinaires qui doivent jouer dans les terres sur le ï 7^ ATTAQUE i^**cîb«^dî ^^' Q^® P^"^ contenir 80 livres de'poiiâre, il poudre. fallait un peu plus d*un pied cube de vide (i), III. Que la poudre agit toujours contre le plus faible de la mine, et qu'aiçsiijf est aisé de lui faire faire son effet du côté îe , 1^^ la profondeur entière ddr bône HQî dûtt l»; dtA- mè^e EFj est le double. ^ V * ' - Pour avoir présentement la solidité de ce cône , multipliez cette proJSA&deur par elle-même , vous aurçz 3on carré ; multipliez ce carré par la même profondeur, vous aurez le solide de l'excavation. , , .On propose tette méthode parcô i^'elle est ' simple et la plus abrégée de toutes ; l'exemple qui suit éclaircira ce >fait, SupposQïis là largeur de la chambre ABCD^ de deux pieds' et demi , la hauteur de la tertê au- dessus GHj de vingt- deux pieds j ajoutez-y la moitié de la. largeur de la chambre, savoir un pied un quart , la somme sera de vingt-trois pieds un quart pu environ^ supposons quatre toises pour DES PLAGES. 175 éviter tes itaCtions ; multipliez quatre par quatre ^ vous aurez son carré ^eize ^ qu'il faut ^ derechef multiplier par quatre, pour avoir le cube 64 > qui marque assez précisément (i) la qliantité de cette excavation. ^ Pour savoir la quantité, de poudre dont vous ^aicui d . .- , . charge» devez charger là mine , il n'y a qu'à multiplier la quantité de toiser cubes que vous avez trouvée ^ par- lÔ. livres} ainsi multipliant 64 par i5 livres, viendra 960 livres pour la charge de cette mine, à laquelle ajoutant un cinquième (2) en consi- dération de la maçonnerie , et des humidités que les poudres peuvent contracter par leur séjour dans la mine même, ou dans le parc, et même dans les magasins où, sa sécheresse n'est pas tou- jours bien entretenue , viendra i iSa «livres pour la charge plus raisdhnable de cette mine. Nota. Que si le terrain 4fc la mine était peu lié et sablonneux, on pourrait épargner le cin^ quième^ -; Ceux qui ont recherché à fond les propriétés plus précises' deià mines , ont trouvé ■ qu'un, pied cube dé poudre pèse (3) environ 80 livres; ainsi y (i) £n effet, la solidité d'un cône droit circulaire dont 1^ hauteur est égale au rayon de la base est (1,047) ^'' (2) Cette addition d*un cinquième peut n*étre pas suffi- sanlç. Tçjyy. la noté delà p%e 191/ (3) ,'De 5^ à «61 \br^ ; Toyc« la note de' la 'page 1 7^. ;• 176 ATT««ltal cédeiate- {MMr jBô , foofi \am;a^ 14 jncMb/ponr '}& éidie 4è k^ pondre : mailla chanibre des. fkmcliM doit occuper un espace d'un tieinr o«Li enf%ttiiiv.>p^ grand que le cube de- la. poudre i|{a^ellé,doi|t con- % tenir, à rairaffoesj^luaM^ terreetpàille dont on se fert poux mettre là poudrç à see; c'est pdùr^pioi j^lflt II vation tqlijde doit ocçàperiG i i3 pied» cubés de vide* . .-'.'•_ Lé calcul raiflionq^ dniessus se réduit à suppo* ' sér une mine en jdem .terrain^ dont Veffist égsJè- nient mtenu de. fous, côtés pair le bas» ne sepeut fiedre/que par.le haut; liUs comme Texcayation d'une mîiiie de cette sprtene vaudrait rien d^^.un siège où ftènujMige est délire brèche dans un rémpsM^, enile'TCn- yersant dans le fossé , il faut dii^ger Teffort de la mine du côté que Ton veut qu'il se fasse; ce qui ne se peut qu'en plaçant la chambre ^es poudres , M. ,5. de sorte que le faible se trouve du côté que Ton veut que se fasse Teffet. Par eœempley soit un remjpart de 5o pieds de haut,, commfè^ celui qui est représenté fig. 8. U faut établir le fourneau, ou la chambre A^ de sorte que l'effort se fasse du côté By et non du côté C^ en tenant ^ partie AB^ plus faible que la partie AC^ et que toutes les autres qui environnent la chambre A. Pour con- naître à peu pires, le degré de faiblesse qu'il faut donner à AB, par rapport à ACy on a rféglé la ■4 DES PLAGES. l'y 7 profoixdeup ^ la galerie dans les terres sur le pifsd de la moitié de la hauteur du rempart; de sorte ment. grande, partie des terres enlevées , retomberaient Fig .s!' dans leur trou. SECONDE DEMONSTRATION. Faisant ;*la c^anibr^ à 1:2 ou i5 pieds de pro- fondeur égale. à la moitié de la hauteur du rem- pajTt 9 tout l'effort se fera du côté de Bj comme le plus faible , et pour lors TeiSet cherchera à former le cône H AI; mais étant empêché par le bas , de B k Ij l'effort ne perdant rien ^e tournera d'au- tant vers le haut qu'il aura été retenu i et par con- ^quént de J^ à Jj^/ de sorte que l'effet de la mine placée ainsi à la moitié de^la hauteur de la terre ou de l^ maçonnerie , fera l'excavation BAK^ qui est toute la muraille, qui, tombantTentière, entraînera avec elle non-seulement les terres qu'eUe ava.it à I. 12 l-jS AiTAijUK soutenir, mais encore celles que i'eïrort.dela mine aura ébranlées (i). ' C'est sur (fe raîsonnemeTit qu'on a fait la table de, suivante, composée de quatre colonnes, "i. La première m^irque en pieds les différentes '' hauteurs des rempaîts au-dessus des mines, de- puis 10 jusqu'à So pieds. La seconde marquo en pieds les difTérens en- foncement des chambres,, qui sont égaux à la moitié de la hauteur des remparts. La troisième marque les dimensions en pieds et pouces courans des chambres', les supposant cubiques comme un dé , et dont les capacités sont d'un tiers ou approchant, plus grandes que les cubes des poudres qu'elles doivent contenir, en considération des planches , pailles , sacs à terre, etc., dont on fait le lit des poudres. La quatrième marque les quantités de poudre nécessaires à la charge des mines indiquées dans les autrbs colonnes à côté. fi) Voyez le Mémorial de Corirtontaingnc pour l'attaque des Places, chap. XIU. Voyez aussi le cliap. de ee Traité, ti^erenne des Mitef. , ' t. DES PLAGES. TABLE 79 Pow' les différentes grandeurs deillfdnes dont on se peut sêàyir ' daàs les sièges, renées saipont la moindre épeusseur 3ks terres qu'elles érit à chasser, depuis 5 piStdsjhsqu^à 40^ ou depuis . 10 pitds de hauteur de rempart Jusqu'à 80. Ï3' I 8o ATTAQUE -USAGE DE CETTE TABLE (i)- ' la capacité de re resté; de même pour la livres por toise cqbe, il - faudrait r&ranclier un (iêrs. ' Supputons une moindre éfaisi«ur de ao pieds, le neaTième ;>era a pieds 3 pouces pour la mesure de la eliambre en tous jeu». .. ■ -. Pour les poudres, supposant la tnémc épaisseur de ao pieds. DES PLACES. l8t ffQ r pied -8 pouces, dénote la dimensioxi dé la chMnbre en, tous sens ; c'estnà-direunpied 8 pouces Sa ^aÀ\ sur un pied 8 poùc'ès'lle largie , et autant de piH^ndenr j et dans la quatrlèitiEé colonne yoos trouvères ^77 Ihrreâ, ^i est le nombre de livres de poudrejiécessaire à charger la chambre, auqiiel vouj»' pouvez ajouter un tiers ou un quart (i)i, «n considération de la siblidité du revêtement , eVde l%imidi0 des poudres; ainsi , si à 277 vous ajou- tez .95, viendra S70 livreg/poBr la .charge de la mine $ la |prânde précision est ici peu nécessaire ; il peut être ainsi ^de toutes les autres. Nôtck, ' 19 Que quand on fixe la longuem* des galeries directes à moitié de la hauteur, cela ne - r ■ •". ■ ■ ^ ». le cid>e de ao est 8oeo; retrancbant la dernière figure y resté 806^ qai'est'la'qaiiUité de poudre à 18 Uvres pir toins cube» Qtee.^i l'on n*én voi^t donner que 1 5 livres-^^cotaime , 1 5 jUfiere. d« 1 8 d^un sixième, il faudrait iretraneher un sixième de 8qq, mteraît 667) nombre assez conforme à celui de la ta- ble, parce qu'on l'a faite sur le pied' de \iS livres par toise cube. Ainsi à xa liyrès par toise cube, il faudrait retrancher un tiers, parce que^i a est d'uii tieiis mxnndre ^e 18^; ÔUnt le tiers âélBoo» restera 534.Hyits pont la quantité- de poudse' nëcessiair^iL mieininec(nfoneée.dè ao pieds > remarquant qu'à 18.. Irvres c'est beaucQup,^. et qu'à la livres c'est bien peu. {Note du manuscrite) (i) Ici Vaiâ>an ajoute uh fiers ^ précédemment il n'avait sgouté qu'un êinqimi^, page 175, mais il ayàit=fuppôké ta chambra ^lus {^ande qu^cSie he l'était, pour avilWiéli noititere rond. 96' dt)h|Nu tûiijoun pfmlsè att')ii!^^d0ilrf|èt€^ et dbit éf«iMEmd9«:s^^ ce cas y \iù. :^xxrÈaki' poiuiflet 'îk gakiie'ifeiî «faut -de SuSS^ ViflBdi;^' Tbia li^ jdë |>oiuj^>p0vdri|i ¥Taie oburge , i^ , ; divisée en trois» pFôdm!mi^4è quoi chargpr une. mii^ t^eflïe à troi$ chaîna dont là charge, si elle étaité^ale, sei^h de'>536 *livrèW.e. poudre pcmîr chaoïtne ; mais attendt^ .que cellfe du ïnilîeu doit ê'tre eirfon'cée de ffVd pieds plus ' nv^me d'autres de, roc solide,- que dans la solidité des revêtemèns , dont les uns se défendent incdm.- ob^erT» parablemènt mieux/que les autres ^^ d'aillei|ii:;s ij y, »ùri'n8«g« a tant d'iifégalité dans la force des poudres , que lé plus sur est de fortifier toujours la charge ; le plus ne pouvant faire de mal (i) , si ferait bien le moms. 3®. Bien qu'il ait été parlé de Timportance ex- j^^ ^ trême d'égaler les feux pour les pouvoir donner »««neht a juste à i^usieurs ôh^mbres à la fois , je dois répéter ici qu'il n'y a rien de, plus nécessaire , et que non- (x) Cormontaingne trouve qn^il y. a^ des inconvénien» à rt4 iSnttÇjB» |)P6 yier la Moîbisiift ^'droite ik^é^'^BK^. tH AU ti ^l ^ietàM mu. filaikqhés 17^ i& «Ui;^ et I II— — ^—i -. i fl I I ' «ayi— ^iili I • I l I 1 da çété de^ tfttacjkiesy^lèil ^toiiiioirs très-évi'4|i;, et' les bre- (bhts. peu praticables^ (ilf^^K^rMi/ j^our Ifà^àque^ fin, du diap/Xlâ) / -f . BES I^LACES. idâ f ATTACHEMENT btl MIÎÏEUR ; . ■ ':/, EISA SUITE..'.? ' " '.. ^^ ■'. . m *1 * - ■ * . • ■ . JVpïès aTOÎt suffisamment expliqué l'éfiet et là ^*' '^' nature des iitmes^ j'e&time qu'il est temps d'en faire ëntendire * L^aUachétoèritduminéurséfaitaumilieuenvirm^ du*mb«*T°' dès faices ; sinon au tiers , à' le prendre du côté ^iss angles sàiHans dësi 4)a^ions , demi«-luùes, oif dÉ-^ très ouvrages équîvalèns. Il vaudrait toièux que ce fût en approchant, des épaules,, parce quérelFet de la mine couperait partie des retrànchemens.; mais on va pour l'ordinaire à la partie la plus tôt e'tt état et la plus dommode. Cet attachement doit toujours être précède de' Tacetipàtîon dû ^^hemin ' couvert, dé ' i^^tablissement des batteries néceîs- saîxes sur le même^ de la rupture des flaties qui peuvent avoir vue sur le logement du mineur ,' éV Nécessité de là descente et:passaé[e dû fossé , tiuqueLil faut d^uniocemënt àjoliter ùa logémeûf capable dé ao ou 3o hommes *«"^- dans lé même fosséJi pour la garde du mineur.' Dans lé tenjpsr qur'on achevé ces préparations , • on doit travailler à TétaBlir ; ce (jur se fait en deux . .manières, Tune ancienne et > l'autre moderne^; , Tanciëline est d'envoyer deux ou trois travailleurs, manière Va^ qui s'enfoncent Jdans les décombres tombée au new.'^ ^ ^' pied du révêtement, 6i\ ils font place pour poser l66 iTT^QUK.. des madriers,' revarqûant que si c'est im fossé. ; * plein 4'^u> j/L 4»«t «Q inc;me méf^t dë.OoiravL cer l'œil de Ia«mineW|L ok^iiSdl wniessiis delasi]^ perficife de l-eau , ;6upjfiÔsâ HJu'tm ne ,1a poisse '^«A rehausser : et/si c'est un foâsé sec, il leHeâit eom- in«9i|?«Çi 1^ ]^^f rès du £Qfij4 '^V»:igO|unrp, ». ir$n de^ t^oir toii jomrs^- le désBoès; :: >,V • ô . Après 1^ plac^ préparée , 4Ç«i y ,^t |t94è<^ ^t . t o^6^iMdjn«99:4«: 7'à 6.piffï^4e loiig cfe^ 1^4» Jaj^ €(t 4 jpoû^^ . bii»i jainfii lesL^f^is iittx ,taaBs. C0)3fxe}e nu^ leur dqcînaiit.àsâM ;dlppîe4 pont .'foe^^^ deux Àiineiirs^^Sfi puiss^ ^ger:.^^pss(^ ua pett/Çi^mtaodçîlVB^f ^ y jtx9i«taUé]r;i;lÂqr'4^ ;. •■';;-';; ," /•/■; On las çàti?A api!;fb ç^.d^p6.aui&â^l>teii^ '&$&•* chement tués ,.^uâjul on en a , et on bouche Vou- verture. soûs les, madrieiol du coté du flanc, avec desv $acs; à ferre ^ donnant toute répaisseur'cpi'cip peut à cet épaulement;' .' «Après quoi^ oi^ fait ientrar le mineur spus.lek madriers , qui commence aussitôt ^ percer dax)s le parement , et à s'enfoncer dans lé corps di^ mur du mieu^i: qu'^1 pept/ "*- . i * .* onTéDîeDt II faut avouer que cette méthode est dnte^ ière d>t. longue, tres-dangereuse ,. et quelle a tait pérjir " ' "" une infinité de ^mijieui:sr., car ils. sont longKtemps çxposés; ' :. i^ Au cîmon des flancSj dont Tennemi Ifcmjls DÈS. PLAGES^. 1S7 dérobe .toujours (quelques coups de teQlps.6a «temps ^ bÎBn- que démontés, et .eu ^aiid;désordre, parce qa'il'j^ riBmet de nouvelles pièces ayec lesquelles U tire quand il peut ^ et ne manque guère le logemenjt du miiteur. . - ' * *• ^ 2^ Au .mousquet des tÈrnailles et des flancs Iiâuts et bas , s'il y en a qui spiem un peu en état.^ 5^ Ajxf, piejnrés , bo^ibes , grenades et feux d'ar- tifices^,. ^ejne l'ennemi tâche nde pousser sur lui du haut en bas des parapets. « 4^ Aux cnorprises des sorties dérobées , dont on ne manque pas de le régaler souvent , et par dessus cela, à toutes *le^ ruses $t contradictions des contre-mines-." -^ De Sorte que la condition d'iln mimeun 4en cet état , est' ettrêm^enieiit dangereuse, et xecheri^ée ' de peu de.^ens jet-ce.ji'est pàs.sansi:aispii qu'où dît ce métier être iè plusrpirilleux de la guerre. jQuaud cet açt^ehement. est favorisédu canon ■ en batterie, sur les chemins, couverts ^ c'est tout autre dbi(>iKQ , le péril n^éù est pas à bèaucoupL. près si grand. On enfonce un trou de quatre pu cinq ^^^^^^ pieds de profondeur au pieddu mur, oùle.mitiéiir férabic^di sjè logé et se met à couvert en fort peu de^. temps .wn*> .- du canon et du motisquet des flancs , des bombes, grenades et feux d'artifice. qui ne pjçuvent plus lui . rien -faire peu de tcjmps après sQn attachement; il n'a plus que les' sortie^ et les contré - mine& ,À ci^aindre.. . ■-■■■" ; - ' .*00 AtlFiQDB,' de canon. Bieia. e[asieiâaJbre^'Ci^>cpntrd>à «oi^rit'FiEt^rlnËâir et ' • . '.; • ' *^' • Ce tnéàké «sdaictti luii^Mnà ençore'lbi']^ oi^ , <^ute dn jhS«é«eiméatet^^ I^jMeikimevurs se fetèv^ft _^ detû^ lmùra#<ëù ^ ^â^ij^Kl^itre^^ tbpt» tin iSfi^ètice Pendant 'ipi'ils aVaBCcelît leur OHvràge ; on.. fait approcher les pôudrej^^V fes sâcs à tèrté, et les fumiets ntéceasaÎTésT au boutchemeiït dé la mme , ' à portée date les pi&ces d'atmes plus prochaines ; lè$. charpentiers de l^rtillerie préparent ù tnème tebipâ. i^ étais , les bois, tes planchée pour la gâterie et pour boùeh'eit. « " *^ Utmeiinl rameaux , on. rédiait , ^^X que l'on peut, leur galerie à deux pieds et demi de haut sur deux de large. " '^ , ' Le mineur doit extrêmement se méfier • des DES PLACES. 189 contf:e*miûes,^soUT6nt écouter s'il n'entend pas travailler po^r Tetiir à lui i auquel cas il doit son- der du CQt|^ qu'il e^itendra le bruit ; souvent on en £ail;d'ip). côté pendant qu'on travaille de l'autre^ pour tromper l'ennemi (ce qui ne se peut guère que quand on est dans les terres) ; pour lors on - peut travailler avec de ^ros ciseaux plats, qu'on ^ pousse de \^ paume 4e la main > sans frapper au-* vonr trai tFement,;|pie partie p(>iug sur le manche,. pour iai^e éclater la terre s^ns bruit. Sfi l'eniciemi vou$. presse , il faut le prévenir , sfil Moyeai se peut, par une fougasse quilTiétouffe dans sa i^ut/* €Oj)fre-jQ[iiue j POim: cet effet ,; on poi^àit $e servir de sondes failles entarièros brisées de deun ouArois .... . . - ... ., . . pièceg qui s'a juste&t les . unes aux autres. . . v; - -^ Ces tarières, q^i .sottt de difierens calLbi:eS) s'introduiîsent d^niB^^le ^ou l'une àprè^ l'autre^ pour l-,gtt»dir i«^!4.1ui>«i« ein,-ou ^ poooes de diamejçre ; on l'enfonce le plus aivant que Pou peut di} e^tj^ de l'e^nepai, , comme de i$., 6 .i- 7 pieds i après qupi qu y. pousse uue groissfi^gprgqu- dbe de même calijbre , conten^Li^t 10 ou .1^ livres de poudre, qu'il faut ^ien boucher et tamponner de notre côt^ , la trèsrfortement étayer ^ et y 4^^ ner le. feu p^r un iuy^u percé de long . et par le milieu, du tampon, çonuiie ceux des boiabes. .. . •;4Si la galfirie de, l'enjpuE^ n'est qu'à. 4 pieds^4e la tète de.cette fougas^ ,; il .eist ^ <^'ell^ fi^. s^tfk enfbnl}ée. . . j^-. ■' , . ■ ]^ ATTAQUE AotrM .D'autres 06 sen^m 4e' 4eux à trois . iKMohbes ^ImiB ca! joii^tes ensemble pour fi^e cet effet f d'autres d'un ^^^^ petit fouraeaù de 80 à roo Utres 4>é poudre, fait à la. hâte ^ pour enfoncer la, galerie de Ttmieiniy qur quelquefois, vous prjltfe «aussi de,'Soi;L'Çmé; ^ comme il ne manque paç de sonder {>our .^avcâir à quelle distance vous .êtes de lui 9 il faut étre'aleFté , let quand le bout delà SoadôparMt, être prottipt à , remplir, le îcovl^ ipWfA il là ifetiiti ^ pÉipr te .bout d'un pistolet, qui , étant introduit juste et à prèupos par uii^ homme assuré^, lie manque 'guète^le t^er * le nûnmir eBn«M« '• /: " v. IL faut feixesi^dyTe ce coup dé- trots* au quatre autres > après quoi y |l|i«s^et ime s^onde pour! net* toyer le tfônet çtnpéoW qU^ol^ m lé bùtochede BOn.bôté.- '■ -• - ..''"'•■. "■.■"' ,^-* • Nota . Qu'il est bon ,, dans,ces rencontres , d'être précautionné d'un plateau de bois grand comme un plati de quatre pouces d'épais, ^vec une cheville dans le milieu , pour le tenir et roppqpef à ce trou , coiûme un bouclier , si ^affaire tourne en dispute. * Plus ,. avoir une lance à feu puante , toute prête pour l'introduire diains le même trou , et, après lui ^vôir donné feu, bien boucher de notre côté , afin que toute la fumée passe dansla galerie de l'ennemi, d'où on le chassera pour quelque tethps ; pendant quoi il ne f^ut pas manquer de chambrer et de lui faire jouer un petit fourneau qui le chasse tout-à- fait de sa galerie et.la crève. « DES PLAGES. I^I Selon, que les ouyërti\jres sont grandes- de Fane ' Antret a l'autre, on y insinue quelquefois une bombe, ne"? k qui y fait merveille.' D'autres fois des porte-feux, seulement pour l'éponvant^r j d'autres fois des grenades : lé iRf^iUeûi: est la boiîibë , quand on le peut, car elle rompt la galerie. Un pé tard y peut être aussi em- ployé jjuand. il y reste peu à percer ; et , pour con- clusioh,.on se fait tout du pis qu'on peut, J^oilà k peu prèis }es chicanes qui se font sOos terré de miiieur àmin.eur, où les plus adroits et les nd^ux précàutionnés ont ordinairement l'ayan- tage ; m^ïs , quand on craint de tomber dans ces casT, le mieux est. de mettre la chose en deux, et de faire jouer une mine nrédiocredans le commen- cement , pour crever les galeries des ennemis et les en chasser |>ovir deui:. ou trois jotir^f, pendant quoi^ on rattache le, mineur jde notre cÔtè , et pour le coup on s'enfonce- hardiment dans la masse, du rempai;ti . '' . • On dit chausser l'ennemi dé sa galerie^^ur deux où trois jours, j^arée que la terre :^éf^^Hteî se meiiftrit(jpo\ff parler en terme de minetlr) fc 5 ou 6 toises dç l'endroit QÙ la mine a joué.,.et remplit . tout de fumée si puante que personne ne pei^t en soutenir l'odeur , ce qui ne fait pas lé même effet Au côt)é ^è l'assiégeant., parce qii'il a plus d'aix; -et qu'il n'e^t pas question d'employi^rde si. longues galeries. Quauil i'cllèl (les mîiicâ est soulemi par cehiî des grosses batteries établies sur le bord du fossé conlre les flancs et les brèches, que les bombes, sont abondamment servies, et que les pierres se, mettent de la partie, les conditions de l'ennemi deviennent dures et si mauvaises dans les pièces attaquées , où tombent tous ces orageg , qu'il ne s'y peut remuer en grosses troupes sans être ex- posé à mille dangers qui lui déciment à tolis mo- mens son monde , et toujours en diminution de sa garnison : c'est pourquoi il paie de patience, et ne fait pour l'ordinaire pas grand bruit quançl ij .est bjen entrepris. . , ■ fi.-.>?ï.A. -■■. < ". ■ -/^ ."i:^ ;.^. .-, -. ■ .., v^ -.■ .;:.>v;* ■: mGutioD • le crois .({u'UliiB: seïa ^-inutile dveiptigMerîçi """'' ce ^oe. &'est.qûe min^ dùecte ^ ,mip^,4o^if,i^ ou ^{tatà,eaTtmMctrip.^outfeJîée. .%. ,^ On.n'enfait guère'de quadruples «Jans lesiiféges j c^endant pn en.p<}^'^nè gaWie ; p^ conséq^eiu , celle-ci étabEt sa coambre, pour;rArdïiiaire Ji la racixte. des. jCOii.- .trefoTts ^ -qujuxd il y en a . ; e^ .emploii^ pltu d« pqat^e' à propvrtieu q!ie les autres, Fig. aj ^^ DES PLAGES. 1^5 Mine 4ouhie ou epr^'T, est celle qui, après avoir petcé l'épaisseur du revêtement, se sépare eu deux rameaux égaux ^ qui, s' étendant derrière ledit re- vêtement 5 vont cherchcf la racine des deux con- treforts voisins , dans la solidité desquels on cham- bre. Fig. I» By pi. i8. Mine triple ou trçfiée , est celle où , non con- Avantage» 1 -t A ■ / / de» mine» tri- tent de^deux toumeàux sépares , on en pousse un pie» ponrfaire troisième dans }es terres^ qui va chercher le der- rière des contrefôtts; celle-ci en embrasse ordi- nairement trois , et procure^ un grand éboulis de terre et une profonde excavation quand elle réus- sît bien. Ces fourneaux doivent êtte ïaits.en é^alé distance les uns des autres quand on le peut ; mais Içs :porte-Jeux doivent être néces^aijrement égalés avec une grandie justesse ; autrement , il y aurait danger que eélui de quelqu'un des^fournèaux né s'étoufiàt , comme il arrive assez souvent : c'est à quoi on ne -saurait trop àp{)orter de circonspec- tion. On charge ordinairement de quelques sacs de poudre le fourneau du milieu pluiâ que les deux autres. î'ig. 5, Ç,pL 17. On y- peut ajouter plus de fourneaux , mais je tiens qu'en voilà assez pour une ^ brèche raison- nable j en tout cas , les planches 18 et 19 propo- sent plusieurs plans qui serviront à secourir l'idée de ceux qui en voudront dâyantage. Au reste, la conduite des galeries ne doit pas être directe : il faut du -moins 1^ briser deux ou 1. i3 194 AITAQUC trois fois carrément ou à angle droit , pour avoir plus àe facilité à bien bouclier , et faire même des feuillures de 4 ou 5 pouces de large , et autant d'enfoncement dans les endroits qui pourraient servir pour aider à leur fermeture. Les chambres doivent être proportionnées à la (juantité des poudres que vous y voulez employer, ce qui est à peu près réglé par la table ci-devant, pour toutes sortes de mines, grandes et petites; quant à la figure des chambres , les rondes ou car- rées sont celles qui leur conviennent le mieux. Il faudra en unir le fond le mieux qu'on pourra, et donner quelque rehaussement à son cul de four , et la bien nettoyer. Quant aux manières de les charger, il faut , en premier lieu, prendre garde que le fond de la chambre ne soit pas trop près de l'eau. En second lieu, de l'enfoncer d'un pied ou uii pied et demi plus q#e la galerie si le terrain le permet. En troisième lieu , de les bien nettoyer, et pré- parer ce qiii doit servir à leur fermeture. Et en quatrième lieu , avoir des augelets et sau- cisses prêtes et bien faites ; celles-ci sont de longs boudins de toile, de grosseur à passer un œuf de poule, qu'on remplit de poudre de manière qu'elle y soit bien CQttlinue , et nou trop pressée. 'Tout cela étant prêt, attus Fig. a, 3,4. , , ^ î 1 • 1 • à la masse , et on traverse souvent la galerie de madriers bien étrésillonnés , ce qui s'observe dans toute sa: longueur : à la portée de la chambre , et au premier retour , on se barre avec encore plus de soin avec des madriers bien contrebandes d'é- DES PLACES. 197 tais, et OB continue de Taaçonnev0lHdc k même application jusqu^au trois ou ^atrième retour qu'on ferme toujours de même , prenant sur cela toutes les précautions'possibles ; et toujours pren- dre garde à ce^ que les augelets ne se dérangent point, et que la saucisse soit bien conduite et tenue sèchement. Quand on juge que la mine est suffisamment bouchée, on en demeure là, et pour lors on éiBr blit le foyer on la lumière de la mine ^ qu'on couvre soigneusement en attendant. Pordre' d'y mettrelefeu. . ' Pendatit qae ta mine se boucla , ^on fait les pré- prépar paratifs de Tassant ^ si on y en veut donner xm. ^"^ ^*" Soit cela ou^uh logement en brèche, il faut a^oîr dé ^ande» jNroviifdonJs de^matériana: et d^outils dans les places* dWme» proebain.es ;. Que les batteries de canon,. de bombes et de pierriers , soient pourvues pour tirer au moins 5o ou 60 coups par pièce ; :- Un gros détachement de grenadiers prêtsc, avec ceux qui les doiveiit scftit^nir'; et tous les tra- vailleurs nécessaires^, gamis' d'outils, de maté** riaux, etc., le tout placé , arrangent bien instruit de ce qu'ils auront à faire , avec un détachement de 100 travailleurs à la tête, pour déblayer et réparer promptemept les désordres que la mine pourra faire aux 'têtes plus avancées de., la tran- chée. lamine* 198 ATTJlîys. ÏQutés- dil^ étant iNrèle»^» îli fimdni eopunte* «er fAr jHHt^rrttHier lie» «rouyeir îm» à ^p&ài^}jfnm mjcfoiii elle édftt^kiwtri dt4*itiMWftloii'idfeii6 finit Les tronpes jetant retirées , iljiiidm ftrtfciAjtf daiq ioaSkr» bi(^ 4îspiMr pmr escorter lar Mink* du qniie«r;ri)dAiiidt ^àtÊpùBé^im en^fffismn!^ d*^ ;wàsii:éj|Ieiiroieti se letiinr^'x-: Ay . ^tiV-.;>. Exi>iotîoii Sitôt que la. mine, a £ait son efie^.loif)! âf^iiiUfene det towiès: espèces. mgsigBifM^kÂnr^lto tcffiesfi^; ;»<)eoi(àMode9K> i j w ysa M i a i eBi ; ce; -^Ê^ qu'on y fait est de parcourir toute la tête des ti^Bh chées ei le pasaagi3 dist. fossé avec les travailleurs commandés,, et véiaUiroe que l'e&t de la stiqe y a gâté ; pendant cela » on- fait reconnaître la brèche 9 et lea ibsM€»ries se tiennent en état de battre , suiviBEUt les ordres cp'elles en ont «m^-pimi aèl^nrer de i'aplaiisâr ,; êmpêclier les eniaenm^lp^ présenter et les în^iétei:) dans leurs i^braiM^ilih. mens ; les gène commandés pour faûe leuJboiedeiiS les logemens , et après avoir rangé les sacs à terre, ils passent les armes entrenleux , et se mettent en état de faire feu sur tout ce qui paraîtra du rem** part. DES PLAGES. IQQ Toutes ces mesures étatit }nen prises et sage^ ment exécutées , il sera bien difficile que Tennemi se puisse présenter en grosses troupes au soutien de ces brèches, et encore plus qu'il y puisse te^ nir , non plus qu'à ses retranchemens. Pour cela , il ne se faut pas presser ni rien enr ^^ treprendre étourdiment , mais se conduire selon v«ui»a. la disposition où on verra les choses, et toujours par les voies les plus sures; car deux où trois heures de ^us ou de moins n'avancent ni ne recu- lent guère les af&ires d'un siège , et coûtent quel- quefois bien du monde quand elles sont mal ëm« plojées et qu^on se presse trop. - Les choses étant donc rétablies et toutes en ^&»] état , il y aura deux partis à prendre : celui dç se loger de plein saut sur le haut des brèches , pous- sant de vive fôrcQ tout ce qui s^y présentera , ou de s'y prendre comme il a été proposé pour les brèches i canon , page i45 de ces Mémoires.. Que si l'entreprise parait trop dure et hasar- deuse ^ilvandara mieux rattacher encore une fois le iB^bEiettr et recommencer à canomier , pour don- ner toute l'étendue désirable aux brèGh0sv qui est un parti préférable à- tous les autres* et que l^en- nemi ne soudent presque jamais,- et cèpeudiint gagner toujours terrain. . . Voilà, à mbn sens, le chapitre des mines suffi- Fin des m samment «Kptiqné , à l'aide des dessiniâ contenus dans, les planches i6', 179 18 et 19. 200 ATTAQUE Il y aurait encore deux autres explications à faire ^ qui seraient celles des contre-mines et Tu^ MenUon du ^ge dos mincs dans les démolitions j mais le pre- défenie. micr régardant la défense des places , et l'autre leur démolition , je remets ceiui^à à un traité que s'occuper" pM j® ^^ai , pcut-ètre , sur la défense. Pour le second, tiSL/*"*"^' i® ™^^^ remets à la capacité des mineurs du roi, qui ont toute rixitelligence nécessaire pour les mines pu il ne s'agit que de démolir. Si l'exécution du contenu en ces Mémoires, tant en ce qui regarde l'usage des mines que celui du canon et des bbiabes , est fidèlement observée et bien conduite , on pourra s'assurer que l'en- nemi sera bientôt forcé de battre la chamade , queJique opiniâtre qu'il puisse être. ne^ôn/^*îuî ^^ ^® ^^ plus , à bcaucoup^ près , si loin, et mieiojigaeré- i;^ou$ oftc VOYOUS poiut dej^lftcc^e cc temos-ci qui iutance. , -r j: i • ^ x x se laisse pousser à cette extrémité. I^a défense de celles qui sont attaquées de la sorte devient trop dangereuse pour pouvoir durer si long-temps : quand les attaques y sont menées méthodiquement , les assiégés y doivent peHre ti^ois homdies Contre les assiégeans deux j nous avons fait ..plus d'un siège oùxela s*est vu, sans qu'eUe^ fussent menées avec tanttl'art qu'il en est ici proposé : la raison en est claire. La tranchée ne se fait point à découvert dès qu'elle commence à devenir dangereuse ^ il ne se fait point de grosses attaques qui exposent un DES PLAGES. 20I grand inonde à la foisy et la garde ne se monte que de cinq ou six jours l'un ; au lieu que les as- siégés , Quelque bonne conduite qu'ils puissetit tçui^i ne peuvent pas se dispenser d'avoir le tiers ^^gie^a de leur monde en sarde , l'autre au bivouac » et la dausupepi Msiégée. plus grande partie de l'autre occupée aux retran- chemens 9 réparations , et au service du canon, ce qui les expëlB presque continuellement ; de sorte que de trois jours il y en a du moins deux* où on peat.^^ qqejes deux tiers de la. garnison souf- frent beancoap:; la boime disposition de nos bat- teries datonftes espèces les allant chercher partout ; et. l'vOn peut dire qu'il n'y a pas un seul endroit dans, toute 1» partie de la place opposée aux atta- ques^ quinesoittr^ès^ngereuX) ce qui ne se peut sanâ'sbiif£rir degrandes pertes. U ne sç faut donc pas étonner si les places se rendent plus tât qu'elles ne faisaient autrefois ; la quantité de. dehors qu'elles ont de plns^ dont la défmse 'iatigue et consomme bien du monde, et les avantagea que les attaques prennent sur elles , bien plus considérables que du passé , afiaiblissent tellement les • garnisons qu'il n'y en a guère <^(et j'ose dire pas une) qui soit assez hardie pour se G9miiiQ$tre à une dernière affaire , dont le mauvais succès , presque certain ^ les exposerait à être tail- lées en pièces. ... Ypilà noii attaques conduites à leur fin parles voies loa {dus courtes , les plus raisonnables et le& 30a ATTAQUI ) moinft eiisaiii^téjBS qû mspuiÊÉeùi; ^mèttgi^iea uiage. .;. '-.*:'-* . ■■.:>*::■ •■ ■ ' 'ly^*-: .T'- Let prinéipes nr IdkfidU )è siéNÉk IMdé stmt péuiëf dans -omk ûb hb'tofgiàfiM!^^ qpi en anppose le sjsûnÈm l^ffaiitr eèttaÊb ltt|Aits patCeot » et auquel tout ce qocrPiaMlk/^dié^ porter» amant que. las difféfl^HiMM ftowâoiw'le {teureot permettre. ; w;i<-. '%^ *if :;■'.' '^'' Je Fai imité ea 8«^ipD8am\iiB£hoiie pkeet et de pareîUea .ttitliitioiw; Lsh^kipcitil t&tni^ nent bien qoelqtie n pût donner à la fortification; car ilne faut pas moins decérémonies pour se xen^ dre maître de ce seul ouvrage, que pour lé front dû . s«r.l«t cour- tiae*. ao6 ATTAQUE corps de la place bien bastionué ; et même quand il est pris , la ptace demeurant en son entier, il faut faire nouvelle procédure et recommencer par attaquer la place par le dedans de la gorge , qui est toujours un pays fort iliflicile. Paraiui«de8 Pour îucer de son mérite par rapport à ceux Tâttâque des qu OU engc sur les courtineis» , u est a savoir que coroê'/aWant pour s'cu pouvoir rendre maître , il faut prendre ukéê inr les SOU cûemm couvert i, sa demi-lune a, 1 ouvrage tioM on ,^ ^^j^j^^ ^ ^ ^^^ toutes les travevâes 4^ les deux demi- lunes collatérales 5 . et 6» ce qui ne vooâ mèM qu^à ua basticHA 7, que vous êtes après obligé d'attaquer par les deux faces' aved beaucoup d'incommodité ; cependant touji oela ng produit audon- ner le passage du fossé avec grande perte pour peu qu'on y demeure ; le mieux est d'en precau- tionuer la tête par cette montagne de fascines, dont il est parlé aux passages des fossés , plan- che 12 , à quoi il faut ajouter l'usage toujours prèi des bombes et des pierres. M. M. ^ B. Fortification à fausse braie. H et /. Deux ricochets qui l' enfilent et la pfeon- gent à même temps. Les batteries du chemiii couvert /, pi. aS, peuvent encore l'enfiler. ' '"- G et G. Batteries de front. PI is. ~ Jfet /.Passàges-ditfi^ë., auxqti^UiatiaiDibc^e pourrai^ nuire, "si |Ue n'était jwf cndiietMnVpar les ricbcheti et aatÊfes Itefeteites. . ''^:--'^"- . Kiûtxiàaa wJOKPLf' ■'- ueTieilltplm _, , . -i • m i ■ ■ 11 '■■' ." HuiD'ettdw. Quand onattaquedâ vieilles plab<â, iqfjÉqtliles liHitouricnn- corps ne sont^ilanqués que par des toiirg à rérèl^ lien d«' tem .mcnt teFrassé' et londe sur berme , conune u s en r^'>«u' n f encontre a$8^ opramHnénient, qm; ay^nti^bcms ^rJ^%. ibasés , sont d'-ailieiiTs environnées de dfeh(^.,i^ utppléênt asses bien audéfitiit des basÛQnè ; 'o|k,' at- taque celles-ci par tranéhées et b6ttËtîeij,^diaine DCS PIECES. :2ii çt sapes y* privent $tse d'jisag«\CQlxaii.6 aux autres Soit 4onC«iiii# front ,îattac^ à rojrjiiA^ii]^ » y ;;>îattaques à rojrilWîlire , y empi^^ant les.tmis places d'arpaes^ le^ lignes de dkçct\oxi; , jbattérics , sap^ et trancliéesf , ainsi x^jk « ; tcmttô ltt&^ autres* Il yaF si le fossé è^Hec et les d*6hors.de lerre non Wyêtui » de: fosses Batteries bien plâciéés Ie3 mettent bien- tôt, eii désorcl^e^ par la rûu^tùire de leurs- frftises et ;pali$$a<^e5^ et^fir/^^^d^ebîfènieQt da tèù nageêtdbleUr^iale^^^ s'^ils'ènont., A^edient 4p^ }^ ;ishemin ibotayért perdu , ^ les' descentes .et pasçagss désfossils.airanôés., lef gajrnlsoBs atfendent une Insulta {générale ,' notam- meiit si le corps de la ]^à<^. e^t foijÊ^^ et'bu^vTt j c^ést pourquoi U ifaut aussi ;s6 prolj3ipLge|r su^ les l>àtteriéyè idcochet /i Jv> Z/> et bawte en t>i. 46. bi^èçbe; dé celles des placés d'armes àjnêifne.temps-p^il^^;„^j^, ^'on . Vàvaiïle a.ux passalgè^ des fossés/ Xa dér ^*^T foi7i fensé <ïe ces dehors :de .terre à fossés specô, 0$t fort ^^\ ^, dangiereiisè j^ualid les batteries des^assié^^^s font .. ^ • 14. 2 I 2 ATTAQUE bien leur devoit; ; car, ^roi|jsa;at de toujtes.garts » il n'y a guère âe fràiâes ni -de jSaHssadèB qui" .'n'en soient rompues . • ' * ; Si les fossés soipt plciins d^eau ^x-'est àuijrç €&Ose : on peut attendre le passage dœîossé à tenites' les pièces, tant que W C9miiimfc^U-àrlà^P peut subsister; mais quand elle |/est rompue , il est fort .dangereux de les «outentr de^yiyé fpiace avec nji gros, monde ; car si elles sont' vlV^n^t battues de canons et de bombes , il est àif^cïhàjffte pour* ceux jqui défendefit ^ma^d^^it^ ÉeYm&aXMi cet: état, e$t de-n'y^hasB^r^i^r^què peu dp mondï^à la fois et de ne pas attçn«re Tejitrémite.';/" > >, Il n'en .e^ pas dé' même du cprps' de Lèrj^lAfre^ s'il a un bpTi fossé ; : comme on nô pourra l'abor- der que par les comblemens et passages qu^oB^ y fera , s'il n'y a plusieurs brèches et méme* • i uteoirunou pourra nasarder a y soutenir un assaut ou deux, parce qu'on ne pourra aller à elle qu'en défilant; mais il n'en serait pas de même s'il y ayaît des batteries à ricochet qui enfilassent le rempart par les deux bouts ; pour lors , il ne serait pas au "pou- voir de la garnison de s'y présenter . en grosses troupes , à moins d'être fréqjtiemment traversée , ce qui ne serait pas capable d'empêcher qu'elle ne fût emportée , si les brèches étaient grandes et ux assauts. PI. ft^ DES PLACES. !^l5 les asî;iégéaiis en état de s'assembler au pied des brècfile^ avant que de monter. v • " " . . . ■ ^ ■ ■ > OnrQIJKllE EXEMPLE. 8apt|iosoi}s une aup« place teU^ d>De piac« d-iuafjinara)» ^ çu^ vie la pig^sse sporder que par des qnnis , et i" " ' . * r ■' ~ • qa*on ne peut Cha;USSée8 /• aborder que ^ Sj ee mirais a quëlfues éçoulemens , il ne fan- Si^hîJSS! dirc^pias ijoaiiquer de les reobetcher et de le dessé- cber tant ôufon pdurra , c^t^-dire en tout ou eu partie, et. [V détourner en même temps les eaux qiu le nourriâsent i soit ruisseaux où riyièxes , ce qùi^e àiÀk faire ç^Ji^e cêmmencemc^it du $iége et se Jait assez .iàciïéinêiÙ; eu pays plat. ïRlais si tout cela ne suffit pas çt qu'on n'çn puisse venir à bout , il faudra s'3rg[réndb*e d^utre façon et t^çber d'abor- defiajp^iBeparWcbatli&Sfées; auquel cas examiner leur large^ et iSTévatioii au-dessus, du marais , et le terraSu^sec-jife leur droite et de leur gauche- qui Içsi borde ; et suttout.si elles sont enfilées de la place en tout ou eh ;{>arCie* Si les ^baussées n'pnt. d'élévation que celle gin estnécessaire au desséchèrent des; chemins , c^est- à-difè presque au niveau m marais, cela ne vau- dra irien y parce qû'œx ne se pourra enfoneer l^ns trouver l'éâu. Si la ohàuissée.est étroite y coiio^ne de deux, toises ou au-dessous , et enfilée', elle ne va:udrà rienp^n 2i4 AfSAqWL ■' " • • . '\ ' • ■ ■ pljôSf parce qu'on ne pourra s'y ayàncev par dé^ tour&. - Si elle n'est point ayoïsinée par ^el^e pièce de terre qui puià^e servir i||dia]pQrflu canon ^il n'y aura pas moyen 1^- rien fâiçe/ .Mais fi Ija chaussée* est, de 5 ^ ^ ^ T tQÎM^'^e laifgèvsur 3/4 & 5pie|^^d0^^^^ j^VctteUe^J^iDàg . talus des deux côtés ; qu'il y ait quelqh& piècç. de terre littenanté , élevée d^im^piéd et denii « ^' qu. 3 pieds. atmléssus de la^sujierficie .dù.mâ]rii9|.f4;'qae plusieurs àutresiiausséitapartmes ctiû<^ même avenue, on pourra feanej^ffyjiitàBm ; Il iaudite d'ailleurs examiner où Vàii pourra placer tes batteries à ricpclîe'^t àiiàtoibcji , éf le fairç & dçaiié et à gauche dei chàifs&éé$ tant i^on le pourra, pour n'eii. embarrasser 'la traatdbée que le moins qu'il âera poi^sible ; sinon au cas que le terrain soit si ingrat qu'on ne puisse trouver où les mettre , les placer sur les chausUsées , en- les faisant à redans , comi^ie les figurées L et JU» suge de Le siège de Mons a été une espèce de composé 0D8, 1691. ^^ ^^^^ çgjg^ . ^^^ ^^ détourna la Trouille ^ la place , et tant que le siège dura , on travailla à l'é^ goût des marais qui avoifinent la sortie de cette rivière de la ville , et on marcha toujours par des avenues fort étroites. La planche 38 (i) montre 4 (i) Jf By C, Z>. Tonrs qui flanquent l'encefnte et forment le front d'attaque. DES PhACES. ai5 assez clairement le surplus de la conduite qu'on peut tenir à ceâ attaques,^ cp*il est bon d'éviter tant qu'on pourra. * EJP^G. Dehors qui couTrent let tourt. A A7«ll^fofsé• 7. CliaiUsëes on cfaMnim éterëf qu'on anppote être les t«nb abords de Ift place. K.' Trimchéei eondnitee snr lu lài^^eur dei cbanuées. L. Bil^^eriés' à rtooohet dei faees et d|i ehemin conrert die Ik •pièoe^v' . . M^^ lâmd'àxi fifl^ et dn chenu9 -conyert de la pièce F. JVl /(fan 4o la pièce G. CAi BatCtoriesàboniBel. P. TMhchééqni oocnpo toat le ]>ord de i'â^ant-lbssë. Q. Passaget.de TàTanMtMfë. Jl. Caivaliets de ^nmch^ .4ui enfileiit le chemin couvert*. ' S. bi»tteri.ei(à pienret. . 7. Trândiéte qm oeeppe tont le bord dn cbetoui conrert. , U. Batteries âibrèc&e des pièces JiTyFy G. X. Bi^tteriei contre les^défenses de ces.pièces. F; P^s^ges des fossés desdites piècesr Z. jLoMlnens snr les mêmes. ft. Bactéries lui brèche dies tonrs i^J^, C • ■ ■ ^ Batteries contre Jes courtines, r/» Passages du fbssé des ttonrs. ^. liôgemens sur Iss^ites tours. AoM. Qàe le terrain ne permettant poiat de sortiee» il ii*ett point quëatidn de places d'armei . T. '1 %i6 SIXIÈME EXEIHPLF. leur qni Supposons présentement une place d'une autre que [lar espècc siluéc SUT Une liauiGur , qui présente pour >itc Ht dif- son faible im front si élevé et dont l'avenue soît si -an (i). étroite qu'on ne puisse trouver où.placer le rico- ^a. cbet, telle à peu prés qu'an front attaqué de Char- leroi et du château de Namur, et qn'il est an fort Sainl-Pierre de Fribourg ou au fort Saint-André de Salins, ou aux citadelles de Perpignan et de Bayoune ; on ne pourrait pas y observer toutes les règles ci-devant prescrites , ni poster des batte- ries à ricochet partout où il en serait besoin ; en ce cas , il faut faire en partie ce qu'on ne peut faire en tout, et en placer où on peut, car il n'y a point de place, si avantagée soit-elle, qui ne présente toujours quelque partie faible qui peut être en prise. Si la situation est bien reconnue et le ricochet placé , il est rare qu'on ne trouve moyen d'enfiler quelqu'une des pièces attaquées ; et c'est à celle-là qu'il faut principalement s'attacher , sans tonte- fois cesser d'agir contre les autres par les voies or- dinaires. ',i) j4,B,d Front d'aUaque< D. Felil« deniHune. E^ùiem J)«§L.PlflU:E$. 31*7 ricpdiçtpoaF6tre.)iFO{t élevée^ il jl^^lbbà'^l^ £v*^i jf^tj^^v. cét|e éiév atioii''à ftfp pffèsr^^ ^p » s% une . i^neocfatt cochétipe de 5v io^\i5 S 3âipistetf^«sÛ^^ terie spu.- Jç^âante de : a5o> 3oo / 35o, tôis^ ,^on pourra l'^ISdrpar plç«ig,éea| il nly. à c|^A-$^ régler l^c^rjgft et mdlKr^ Jé rkochet, jvïiqii'^ ^ qu'(n]t.yôié^9trer le bqulêfdans Utt|^àcç im eflbtf- ram^pcêi:^^: , -^ * jiy éleri^^è j5 jMlste, m-]rteta ieiil^pulet où on Youdra. ■T" MF, "E^nAianfpmiSaX àe la^gapitale if i/i tour jB. G» Piqaei^^Qr Taligndvient d^ cette c^^U^Cy^niis'de p^lillç Qjà-âe xnèdbiès aflnuiées'y pdaV sezrir à la conduite £s' HyJ,XftfJfrPfP^, BàH6iîe»^tt ]i]|^e da front d'attaqofi. ilf. Jiftltefie i vcôchet.diijbtetûni ^^t de soncJieniiii ctmYtftm <). BatteFxèa à bQi|»hes, ^ .■".»•■'■■■ - ' JR, Démî-placet d'armes. «9( Passàgesidefascines'pour mèneriez canons et mortiers atix^ batteries* Le.reste de ces attaques doit étrecomme dans les exiemples ci deyaiit. V. * . Qiia!||,o^ ne {ifqpu J ffÊ& plâeeir te rîdp)^i^ di- pltts jau- dcisstts^ouU^ xi^ lai^ii^g [jn^ êfèyiib ç^pore*]^/^ *et'de^%^^ è0i^/ volii^^ I» véirkë irplftf^^ où là »s^ ùnation lÈst {i|Iemeiit ili^ s;quV)p aé {jeût |ia89rouT6K*oÀ j^^^p ce ri- C6cAet.ilfa^%d^^^ iiux^hati^etâireGi^, et Iiî^ fahé eç^MMSP^Uï^^ '/ ,• Mont-*RoYal , * ci -! detant Tuc^'deB^ igv^iJDfeares s^ti iîjcoehet ; <^ quâlcpiesQ^téf^qpQti le pût tounijçr. .T^ilt;%s«*le$ <^aës cpkr sdBt^ sit»^ *sùr des; ^é- y|itii(ei^pç marcher par le l^aoït; a^ûrtreraem , les aoiïicus . seront fbrt «dàiigefeusjes pour les ^ranch^es qui se tro^ye1^p1lt d^ le bas. ".j 4* DU PLIGIS. 2'I9 ' • • ■■ • '• t. . " flliPTinB KOasptXi ';'''■' ' basûo^ées, et, IM» LandAa, loïT^^^^^^ tn!Z!^" Bëlfort et q^iièlqpâjBS parties de fiesénçonvje Ix^èà ^^-^V^^- sais |)(Hnt d^kutres ; iûai5'le''s3i:stème eh étant f/in hcfa fit tUpfpn àfox sièges <îe.ce teteps-^ci'^ il ne faiit pas dfihiter ^[tf on ^e- tor^^ dçs plaéâhtiv aprài |iiiyi|nt ces règles f srât de noire ^tarf. oH; tb ceiiÇ'Oe^'eiufwns-. QtMflTdn^ Iiefa''d;'e«..att|iqiier dç semBlaLles ; il îaVidra s'y c^tittulre cpmpotfç^ïG^iix fdFâfiées seloii l^tlsagé' diâinâire ; et y idiAployer lesiix'aiiplkées , plflNÏtes df a dé .trandiée , lôgemcnis de cheBun 'couvert et pàli« sagesdA ionlkfiiiÉc^^à lapnse dea contre^g&rdés ^ Propriété descelles lélogêinpnt sera saiis doute plus diffi- V^^oÛlt cîlè et contesté avec beaucoup plus d'avantage de ^**^- la piBçrt/des eASiéttÛ9,'(p^è des bastions ordi- nâiF&^pa'ï'cei^^t&ntd souténùesiiaïlëi retrsqoiç^eipetis ré^è]^ qui mjettçnt le Corps de là place eâ' sûreté et* en état die laire sa dé£exise pâi^ ticulièjre, bien mieux que celle des bastidns atta- chés j qiii tie'sbnt retranchés que par des parties de vieux iCQîrps dé places qui passent par leur gûrge, lesquelles n'aywt pas é^té b&ties avec les mêmes vues 9 nfo&t jpas les mèipes avantages. . . Ce ^'il faut doiic faire & cellesTciv sera t PI 3^ i^ IKeitiployer lesr bsttterîermaTquéies >s q[tiLi au- uSTie/* ront servi çoiitrelatA^av^s ides oântre-gainled pcSzr ^^ ' ^^ sompsefcs couis s ifi cdi mêmes, fl^cs , qtli ejokpê-' / / è|ito)ie^la intô: de Mqx.âes SJCfttJ^rlMiSti^w^ /* lêVltajs! -^fes .mêmes cà^aoftt ^ sfttis-lâ «contigei^-âè ^ ■ * '« * M. ' " • '* ' ■ " g^âébSi ion çeti&MW: p4r I0 lifitft %i>j|é€âs^'léiir ger $ur le î^ôrd da fossé q[ui les -séj^t^j^iéB téUÂs, comme il est, jlgiuré aux endroits ^^^I^ISsa^trle mi- ^ iMa^dè'Ja^r^M^lilm^ •* ^ • ' . .lEt :5«^'4^ râser?jim,pspicfee:dè^^^ ^e^^trèchê ^ lBrge4&nste;|)Qdâft ^p^çlihcufié des: fibitft^gêii^ IX tour». ^^ ^,^^ Çbiir dtmner jghr au feu de; oj^ àu;m pi^èes de canon marquées o de lâpoiittè'da'clie-^ (1) Dsns la copie du Traité de Piittaquer, que pos$èidiB la famille Rpaanbo, copie qui n'est pas sigQëe de YanjMifiji qui ne porte pas de date, et qui bien certainement e&t pp^tériènre à 1704, on lit : te 3^ Etablir sur le haut de la brè'eSe de la contre*garde une batterie dé quatre à cinq pièces de canon qui rasera les paraj)ets de la tour, y fera brècbe aisèsment et rasera le retranchement à la gorge; à la droite et a la gau- che de cette batterie en établir deux autres de cinq à six piè- ces chacune , pour opposer aux canons que Tassiégé pourra avoir sur les faces du bastion ( dont la tour occupe le sail- lant) , et pour faire brèche à ces faces. » Ce passage ne peut pas être de Yauban ; Fo/. la note de la page suivàntCv DB9 ■T-.i"'T^ 33.1 yrir ibHtiçfâiDeat «t ^as, | U cottrtipe, des^rècliesgai-mtfm^À^ rentTc^MtAi «tlç'd^ter^ii^è^ à m' iMiidre, qneiqne L'an iL'e&ti>»'q&«lrè.s-djŒcIlaDiÈitga([ti4r c«biréàhMllafi(T)Mir . dfP'^t^nin ÔBaH^a dana )et/ow|£i ^< Munit pliiiMlf «an. ' . ■.BonunBsâttd^litde.MtfLUbJn batterie!^ I «tchémijia dani Ie« (b{Hé*.t{a'U.iQp^n^iM»f.^aùkcoiqme il dirige l'attaqoq canli« nné cont^-garde et âçin dèmi-laiics, da^a l'bjpo- tb&^ d'ijïi' jiiinï d^'.gTiBdJ^qI^^^ I^ petites le inflièu^e U vçite , jtrfqtf à Ift^jfe. ftQ«dier.tOu£- i-'iepit; môyeûnaiat'^qîioi^il n'y f^lera'qàe la ca^- €fi)^e*âes flanbs.:/'pn j^urrarpaéime, ^i\ y ^à joiir ,' £î^ttt*e en£ç^ à«[i!pke et i gauclMB! des mème^ tiours , îpour en eélà ie fefav cWiine on. aura oc* eiipé lé tecà^^-pleindù rempart des contre-gardes, q^ànd jm sera parvenu aux flancs y il faudra percer aujâr&yers et y fabe di^/pe^ts' Ipgemops, pour (^ass^^l'eiGùieioi des tenaîUes; et àj^^gvd 4u de- dâp^de lajHèce , il esta piésumet ({n'on àuie^ ^oint le bord du fossé , où étant pàrtenu , ily -aura deux mahœuyres à faute. : i'une doit consister aux pas- Marqués /. sages * dudit fossé de part et d'autre des tours , et l'autre à faire des mines sous le bord du même , pour le renverser dedans et faciliter son comble- ment. Cela étant exécuté à propos , on se rendra ai- sément maître des tours j la place ne sera pas ce- pendant encore ouverte , mais comme elle sera bien près de l'être , et qu'il ne restera plus de flanc aux ennemis (le plus de résistance ne ser- vant qu'à empirer leur condition et à les faire pren- dre prisonniers de guerre), c'est hasard s'ils ne battent la chamade. C'est pourquoi je ne vois pas lieu de douter qu'ils ne se rendent incessamment , '^ ^polies W^^ ét'Uki: -. ■ *' daas^^ rmiàës de cçaSjptfs ;<#j^4çrtli«flrj ef-xpaa- 4«'rpi>*. i»- .'■. ■ ». ■• ; /■ ■ ' > '• ■■■'ir^ -'ï I *■'■•<'■"■■ ■>• ' . ■■•..■■• ••. .■■■'' .'■■•,■ ■ ' '■ ..j • ■ '-• \- * ■ ■.'.■■■"•' • ■•' de .'^ûmbgnefi; et^çip^i^ S?'^^ aVéc ditô' eàcarpeiMii«Sstfttlt^^ qai^ lât ayaniïigeatt cons}4)&lr&b rké bien, qk'oti ea Aohiieme le htnx et le àjaiaicais un pm-plùs aSD^pleiiiéat. 'r< : S :j^.6]): a qea^ d^açoès jD^ûibleç; cpie|mr.leB ' aTe^àçst.daiéùi'ienMe»^^^ j^nv^ûs àttà^[«°» •" on saisit les avenues , on resserre les places le plus s^^* «^ "^^ ■ ■ . * * forts, près que Ton peut , on les circonvalle quelquefois avec des lignes et des forts , ^fuand elles sont un peu considérables ; on prend enfin toutes les me- sures pcWbles pour empêcher qu'il n'y entre ni secours ni vivres. . De tels -blocus ne se prtttiquent plus guère y et, depuis le siège dç^ Perpignan par le feii roi , nous 1642. n'en avpns vu isn France que celui de Montmé- 161)1. lian.et de Berçello en dernier lieu : si fait bien, i7o3,enita< en Allemagne, Hongrie, . Transilyanie , Croatie et Dalmatie y où il s'en est fajit. plusieurs pendant les dernières guerres de Tempereuif contre les Turcs . r>t • r ^ j r n» Blo.cii* par Ceux qui se sont par oes corps médiocres , pren- des corps mé- «^ lilocres. 1. i5 aaô . ATtMffJS> seul dftiifiuirtîe» à ^uekpieLdktaAGe de la- plate » àf^ii ï^htac^XlÉat sans €é88e>la gtatnisoii^èt (es^ia^ biiaM .par d» phrrig , «t jnU'' râttnr tcntt «ufiMir ; baturé Tei&rmde le jour et la nuit mus les «vMîQes , pour éiupècher qi|6 lita 'n'y mun^ ^ Qnand'^^ blocus se cppuMitit èi^. tv^ '^fi^é , 4A: mM6iyc > daTan;age là ^kce ; et» afKràs itToir pris Routes. les' j^î'écautiqiis^possible^ les se- cours ^ ^h le»:^paniiîfii'iiéeei8airQs ^ on ouvre jmfià^k fiaKichée ptir dés aV^nmês plos.pitttîjBaiUes. SûTi^Boi on doit dbsèt^tfir troiSrchos^s^' . ' . . t^ ly évité* tons lésen^itsmacaessSiles,, a« De ^e point attafuer par des rampas unies et fort roides , le long descelles lâ-^Mmemis puis- sent «poulèr< de gnostes «piernef , bombai, barils fMdr^ntto» ; ' thensoeti da-. frise roulans.^ e^ariots chargés' de pierres et de feux, et; autres artifices ; Et 3«de ne. point^ttaquer par des lieux trop su- jets aux plongées de la place et tout-^àrfait dénués de situatibi;! qui puisse avantagier. les batteries et pkces d'armes j mais bien par les plus accessibles et où lé t^rain sera le moôns contraire ; car il est cettain qu'il n'y a point de place' élevée oà il n -y ait des accès j^lus favorables les uns que les autres. Après donc que» par d'exactes observations, on se sera bien assuré du fort et du fiaible de la place* et ensuite déterminé sur le choix d^ atta- ques ; il faudra faire <:omme aux autres pli^ices dont il a été parlé ci-devant, et y employer lecouvert places mes. ]>KS PLACES. 327 et le découvert, la sape , les places^ d'arnies. et les batteries directes au.défaut des ricochets.; et , bien que lesdites places d'armes ne puissent envelopper utiuté le front de Tattaque autant qu'il serait à désirer , il ne faut pas laisser d'en accompagner la tran- chée, ipie dussent-elles avoir que 5o, 60 à 100 toises d'étendue , afin de pouvoir soutenir ce que l'on poussera eii avant ; placer du mieux qu'il sera possible les batteries, et surtout qu'elles décou- Que les teries so vrent bieii ce que Ton voudra battre ; qu'elles croi- bien pUo «•j «11 1 ] /r croisaot 1 sent,. autant qu il sera. possible , sur les défenses, leaz.etso et les grossir de plusieurs pièces afin quSelles puissent' faire de grands effets en peu de temps. Les batteri^ à bombes ou à pierres bien placées doivent être d'un bon usage contre ces petits lieux, qui étant pour l'ord^ire serrés, pierfeux, pleins de roc et rc^illes , sont sujets à beaucoup d'éclats. C'est à Imâveur de toutes ces batteries qu'il faut pousser la traiM>hé6 jusqu'au pied du glacis? , ^ ^à établir la dernière place d'armes à 1 4 ou i5. toises xlu chemin couvert ^ s'il yen a , pour , après qu'elle .s,era bien achevée et abondamment munie de tout ee cgii lui. fera bescôn , pouvoir îii- sulter le ^emm couvert avec itira&tage ; i^entend, ^.^J"!^'** après avoir bien ruiné les défensM, labouré le ^®'''' haut de son parapet , et mis. sa palissade dans le plus giraïld désordre qu'il sera.possible par le canon et lea bombes^; niais panoequei;» ;paiissades ne se ruinent pas^ À beaucoup pràt,. si facilement par i5* 228 ^ITAQUE les batteries directes que par les revers et rico^ chets, il faudra faire de fort grands amas de fascines et de sacs à terre avant d'attaquer, tant pour fournir au logement du chemin couvert \jue pour en pouvoir faire jeter quantité entre les palissades et le bord du parapet, par les gens armés^, afin de se faire passage. Ce< logement fait et bien établi ,* il faudra suivre les règles générales du mieux qu'on pourra , c'est- à-dire placer du canbn sur le haut tludit parapet pour battre en brèche et faire des trous de mi- neurs, et travailler aux descentes , soit en perçant par dessous le chemin cpuvcrt si le fossé estpro- ^bluM^tes^ fond, ou à ciel ouvert s'il ne l'est pas) trouver flancs. Brè- après ccla moyen de battre les flancs du canon , ches par U -t . ' iniue. des bombes et des pieijres, ce qui n'est pas tou- jours aisé. 'v ' , • D^ijaihsaries A Moutmédy , uous uc pûmes battre le flanc de Montmédy. uotre droitè. .qu€ déTangle rentrant du chemin couvert vis-à-vis le milieu de la courtine, l'angle ssiillant opposé manquant d'espaice , et étant d'ail- leurs trop sous le feu des grenades 4n bastion de- vait lui , et trop exposé aux rejers et écharpes de ^ ça gauche; comme ce flanc était éoijjrert cfun petit orillon , on fut assez long-temps à le battre sans le pouvoirdémonter tout-à-fait. Il se trouve souvent que les? revêtemens de ces places ont de ^ran^ds èscarpemetis de roc au.pied; il en faut biexi examiiner la hsiùtèùr ; pour voir si DES PLACES. !i29 l'éboulis des brèches à canon pourrait s'éleyer jus- qu'au défaut du roc ; et s'il n'y a point de fente ou veine dans le rocher, à. l'observation des; Mgles devient impossible en tout ou en partie ., il fa^t que.le bon sens y sup- plée. -et nous tire d'affaire 9 mais toujours en vue dé ne s'en éloigner que le moins que l'on peut. Il y en a même de générales qui se peuvent observer néraïc» à ob- a ■ ■ i X server pour presque partout y. comme de ne se pas enfiler sans faire peu de couvrir l'enfilade par 4es traverses 3 de ne point 3^2 ATTAIJUC taire de lignes inutiles ; de marcher à la sape dès que la tranchée devient dangereuse ; d'appuyer toujours la marche de la tranchée pat de bonnes places d'armes , et de placer la dernière tout contre le chemin couvert j à quoi si vous ajoutez le bon usage des batteries de toutes espèces „ on ne fera qiie très-peu de fautes, quelques places que l'on puisse assiégef, DES FONCTIONS UES Ofl-'ICIËRS GÉNÉRAUX A LA TRANCHEE, ' Si les attaques sûut séparées , le lieutenant-gé- néral de jour choisît celle qui Ibî plaît ; si elles sont liées, comme il a le commandement général, il commande aux deux , et par conséquent il doit oc- cuper le milieu entre les deux , non à la lête des >MDt .\élii attaques-, parcçqueles allées et venues des gens qtii ■ ■*"*''■ Qntaffaireàlui,«nibarrasseraieotle travail, à join- dre qu'il serait trop éloigné du gros des trompes; niais 1^ milieu âfi la: tête des bataillons , e»t le lieu qui lui convient lemicux. U peut étroit visiter de .teâips çn temps la tête des ouvrages. Le plus ancien maréchal-de-camp doitsemettEeàladroiie,Vautreà la gauche ; les .brigadiers à la queue des d^étache- men;s plus avancés. Le lieutenant-général de jour commande à la cavalerie , infanterie et artillerie , ingénieurs et mineurs ^ et généralement à tout ce qui regarde la sûreté et avancement des attaques; %.*. DES PCAGES. :255 mab îl se doit 4Conceri;ér avec le dirècjLear delà ' ■ . » tramcli^er, et ne rienentre{Nrendi:eni résoudre^san^ i^a participatii^; car ce dernier est l'Iùxie etlei^ ritahlé mobile /les attaque^. •. ' L'application ^rticuUère du lieutenànt-^nér- ral, doit être de bien poster les troupes v^jr^%/ar les détachemens ,yâ/ne servir les tètes de la traïi- chée , et Jaire fournir des trap^railleurs extraôxdi- uaires^ quand on lui demafndera. Les maréchaux- de-camp font la même chose que lui , par spus- ordination . et doivent recevoîar ses ordres > et les rendre aux brigadiers , et • ^eux-ci aux colonels qui'les distribuent à leurs régimens , à qur ils ont soin de les faire eiécuter.- « Quand il y a quelque entreprise à faire ^ c'est le li eutenant-généràt qui doit ordonner de resLécution par l'avis et sur l'expQsédu' directeur, cequLsefttit presque toujours en exécution des ordres du géné- ral * , 'qui ordonne , tranche , taille et faitsur cela conime ï} lui-plàit. » / - ' Je paille ^des attributs du lieutenaiit^énéral et de ce qui se devrait faire paries offifsierâ'géûéràux ^ etiièndeceqûisefait.Ausurplus'qïiandilyapeude ces premiers officiers dàns.une armée, ce n'est pas une nécessité que le lieutenant-général . de jour couche^ à la ti'anchée , il suffit qu'il la visite pen- dant le jour, et qu'il y donne ses ordres. J'estime qu'il suffirait de quatre lieut-enans-gé- béraux au plus pour Une armée commandée pair Setf tioni. * En cbe uTl^ ATTAQUE un inaréchal de France; le double du nmréchaux- de-camp -, et le double de ceux-ci eu brigadiers; c'est-à-dire que s'il y a quatre lieuteuaus -géné- raux, il y devrait avoir buit maréchaux-de-camp et seize brigadiers ; j'estime le surplus de ce nom- bre inutile, et bien plus à charge que nécessaire dans les armées, DU GÉNÉRAL. ■" 11 est très-important que le général visite la tranchée , mais de temps- en temps seulement et non tous les jours ; parce que ses visites ne pouvant être courtes , elles lui causeraient trop de distrac- tionet de retard pour les autres affaires du siège , non moins de conséquence pour lui que la con- duite des trancliées qui peut aller son train (lui absent) comaie ppéseot. U suffit qu'il- y yienne de tèiaçs Éa temps fiieu accoœ^gné , pour s'iiistftiii;e par lui-même de ce que l'on y fait; quand cela lui arrive , il doit tout voir et se faire rendre compté sur les lieux de chaque chose eu parûcuUer , et donner ses ordres sur toutes , autant qu'il le ju^ra uécessaire. ^u: i-^ . ■ . "■■ " DES PLAGES. 3^5 . MONS£l6NBDR^.STlf|»iSEIQIŒim;XJ& DUC DE '^ « ^oimooQiQE: . ■ * 1 ■ ■ . ■ Si le jRor^tait en- personne à Parméç^ oa Précautions Monseigneur, oa Monseigneur l^ duc de JBour- lo^qM le gogne, et qu'il voulût. Voir la tranchée (chose ter' ie»'\ràar que je ne désajpprouve pai?), il faudrait prendre ^ ***' les précautions suivantes sur . les temps ; les plus . propres àr ce» Visiter. .; ï^ Que cela ne lui arrive pas souvent , mais seulement deux, trois- ou quatre fois pendant un siège ^ et non plus. "•'.'■ a^ Que ce né sôït qu'à des places comidérables^ et non à dçs bicoques. . 3^ Que la't^a^chée toit bonne ^ et autant assu- rée qu'on le pept faire; 4° Qtt^il voie Boiuvertui» de la tranchée si bon lui semble; inais qu'il ne la visite plus que soiji canon ne se soit rendu makre de celiQ dé la place.- : •* ' '' "■ * 5^' Que la nuit qui précédera. les visites qa'il voudra foire, on envoie une partie de ses gardes à la tranchée , distribués par petits pelotons en ^ difiBérens endroits , pour plus grande sûreté de sa personne. . - 6** Qu'il j Bflle fôrC pcii accompagné , et seule- a^tl ATTAQUE ment de son capitaine des gardes , de trois fui qua- tre de ses officiers , et de cinq ou six seigneurs de «cour ou de ses officiers géncraux, et du direc- ur de la tranchée qui doit marcher immédiate- ment devant lui , lui servir de guide , et lui rendre compte chemin faisant de toutes choses. 7" Qu'il ne se fasse aucun mouvement de trou- pes peudailt qu'il sera à la tranchée; mai's qu'elles se^angent toutes sur le revers , laissant le côté du parapet à sa marche. 8" Qu'on fasse asseoir tous les soldats ïeurs ar- mes à la maiu , les officiers se tenant debout du même côté le chapeau à la main, sans laisser paraître leurs spontons par dessus la tranchée. g" Qu'il visite tout jusqu'à la troisième place d'armes , .même jusqu'à la -queue des sapés, afin qu'il en soit mieux instruit. lo" Qu'il monte de petits chevaux, bas de taille , bien traverses , doux , et qui ne soient point ombrageux, pour faire se;; tournées, n'étant pas possible qu'il y puisse fournir à pied quand les tranchées, sont uu peu avancées. 1 1" Qu'cHi lui fasse un ou deux reposoir.s dans le^ eiidroits, de la tranchée les plus convenables j ces mêmes lieux poutjraieut servir après d'abri^veilt aux .oÇiçiera généraux de garde. Après tout ce que nous avons dit sur là. tran- chée , je me sens obligé de déclarer ici Uïie vérité essentielle , qui est, qu'il n'y a aucun lieu sur dans 1>CS PLACES. :257 ladite tranchée , quelque soin qu'on se puisse don- qu'u n> « ii'i'.i»»^^ •!•> • • •ucun lieu ner de la bien laire,; car un y a rien qui nous sûr dans u puisse mettre à couvert des bombes et des pierrdB^*'*"*^^*^' quand on est sous leur portée , et que la placé en tire ; il n'y a point non' plus de parapet de tranchée qui ne perce au canon à trois pieds au-dessous du sommet ; et dans l'infinité de coups de mous- quet qui se tirexit V il yen a toujours quantité dont les balles, pinçant le haut des parapets , s^amortis- . sent et plongekit , la plupart , avec* encore assez- de force, polir blesser et tuer ceux -qui ensoât atteints;' il y a de plus les cotips debiaf^^d'écharpé ef d'àôci- dent^ qui pincent et s'amoètil^nt ausl^i^ qui\ne sont pas moins dangérêiiK et qu'on tié peut guère éviter,,*" . ■ ^ ' ' ■-'» ■ - C'est bien autrexhose quand ô%i«st:60UH]^'pb^tée des grenades j les-eoups d^fèu sôfiiilà^'i'éi^ès /èx- péditifs > et bieii plu» cei'tainft;^ outr<9Î^ë lèg ëélàts des grenades et des Itombes volent' pa^lpût-, et - vojitleplus souvent toïnbérQÙoûnelçs attend jfai ; c'est pourquoi . je ne suis, point d'avisque le Roi y Qae le Roi Monseigneur j, ovi Monseigneur le daç de Bour^ aiier audeià ^o^we , ' dans les visites qu'ils? feront à la- tran^ lAe* *^*'^** chée, passent au-delà de la troisième placé d'ar- mes , ni que même ils aillent souvent jusque-là . • . ' ■ . ■'".•','' ' ■ . • ; *''. ' .- ' ■■■. . . ■■■".'■' AVIS PARTICULIER pXh rOwsE DE sttpplémeivt svr les batteries qvt TIRENT A PLEINE CHARGE. , Il n'y a rien de plus important que le bon usage du canon dans un siège ; mais il est très-rare d'en voir qui soit bien servi, et encore plus, qui ajuste comme il le devrait. On s'étonne avec raison del'i- négalité de ses coups et de leiïr peu d'effet; mais peu de gens en voient le défaut; il est cependant très-visible ( puisqu'il nç provient que de la mal- façon des plates-formes, et de l'inégalité de la charge qu'où lui donne. Pour donc tirer plus juste, il n'y a preraière- 8 ment, qu'à faireces plates-formes complètes, solides - et non pUiintes , comme celles dont on se sert, qui ne méritent pas d'en porter le nom ; 2° Charger de mesuré comme il est proposé pour les batteries à ricochet ; 5" Observer les' coups qu'on tire, et quand on aura bien ajusté, les marquer sur le coin de mire ou sur la semelle , et recharger de même , tant qu'il' y aura de la même poudre .j et tp^and les barifc^ur lesquels on sçvsera, réglé seroijt vides, se corriger sur les premiers doût on se servira; il est sûr que tant qu'on chargera de là même Sar le reU- DE$ PLAGES. :209 poudjre, les coups ajusteront mcoiiq>aral>leiQent mieux, Finalement ne se point négliger, sur les batte- ries, comme on falt^ mais les. faire solidement, avec les soins et précautions proposés à leur cha- pitre, page 109; moyennant quoi on en verra des effets. très»différens de ceux de ces derniers- temps. C'est sur quoi le général doit étendre ses 3oins avec app&catibn , et ne s'en ^as rapporter aux officiers d'artillerie , qui , par un relâchement général qui chôment qoi . ' •m • •' ^ 1 infecte le icr- iniecte au^ur-d hm tout ce qui a rapport a la^uerre, vice. ou. par intérêt j ne £ont rien moins que ce qu'il&de^ vraient faire à cet égard. Cependant il ^st d'une conséquence infinie que ce mal soit încessammtent corrigé , car c'est le bon .emploi iiu canon et des bombes , qui pi^nd les places , et qui abrège W sièges. . . . Les trjois derniers qu'oii a faits , ne prouvent que trop ce que j'avance ici , car le caiion a été KeU, i3 très-mal servi à ceux de Kehl et.de Brisach', et v'ieuxBri. encore plus à celui de Landau , où il a imposé ** undiu^as aussi peu à celui de la place qu'au féu-de la mous- ^**V7Ô3. queterie , d'où s'est ensuivi de grandes pertes , et beaucoup de retardement^^'). m j -^ fc— — I I I • (i) VauLaiî n*ayant pas eu, après le siège de Vieux-Brî^cfa^ Ja cQ/iduite de^elui de Jjandau, écrivit sur Tattaque de cette place tin aTJs fort détaillé que l'on ne .suivit pas de tout 34 O ATTAQUB J'insiste d'autant plus snr la correciiou de ce défaut , qu'il est de la dernière conséquence d'y remédier, sans quoi on ne doit plus songer à faire '"•'-•• • n point; par exemple, on livra plusieurs assauts aui contre- gardes pour s'en rendre maitre; l'avis porte: « pour lor*, (^les brèches Taites aux contre-gardes), loin de donner des assailli qui ne réussissent presque jamais qu'a faire tuer bien dn monde mal à propos, faire beaucoup de bruit et de va- carme ; mon avis est de se concerter avec les batteries de brè- che et à ricochet de même qu'avec les logentens , etc. » Suit la manoeuvre enseignée dans ce Traité , page 1 4')' Du reste, le sii'ge fut habilement conduit. Voy, l'Histoire dit Corps du gt-'rtfV par ni. AUent , pag. 418431. DES PLACES. 2^1 DES SECOURS, . '~ \ - • , Après avoir, exposé dans les' chapitrée précé- l dens tout ce que j'ai ajppris , ^t ce qui m'a semblé i de meilleur pour Fattaque des placeis^ il me reste tenh^"o°j.**„" > encoréàexpliquerlaconduitequélesassiëgeaiispeu- p*«i»«^ i" »«- vent tetiîr pour empècbet les secours. Pour à quoi parvenir , il est premièrement ûécèssaîre que lès li- gues soient bonnes, bien faites, achevées et palisaa- dées s'il est possible , eu tout ou en partie , non sur le v haut du parapet jCotoime on les fit à Montmédy ; voir u i^' ou daus le fond du fossé comme en d'autres lieux ; S^ia ni. 33. ' les palissades ne vàlent/rien là, ou fort peu de Païusadeg. chose ; attendu que la première ^ peut autant ser-' vir à l'ennenri qu'à nous, et que* la deuxième Jff n'empêche pa^^que le .fossé ne soit rem^pli en fort peu de temps par;la .grande quantité de fascines que l'ennemi y jette. 11 faut donc là planter le long du bord C comme on le fait aux chemins couverts*, . . . • îk profil. observant que l'élévation de sa pointe ne doit sùr- pas^r celle duditbord que^d^ quinze à dix-huit pouces sujb plus , autrement elle pourrait nuirq au feu de la ligne ; sinon et encore mieux la plan- ter tout*à-fait hors ladite ligne , à ^5 ou 3o pas du fossé , comme 27;, auquel elle doit ètrç parallèle , 3* proci. penchée Tcrs le dehors d'environ 45 degrés , eti- tcrréè de trois'pieds mesurés à plomb, en ayant j. 16 ^4^ iTTJlyUU . . quatre ily saillie hors de terre, et la pointe éle- ; vée de trois pieds au-dessus de la campagne , et non plus. En cet état, elle né fera que peu on poînr d'empêchement au feu de la ligne , et l'ennemi ne la pouvant couper ni sauter, elle rarrêtera tout coutt un espace lication' de ^aîMirat* ^\^ bien. faire. leurs. lignes, qu'ils y. employaient des p"°c«« d'O- moi's e|D.tièrs;.auMi étaient-elles si bonnes ^xpi'on ne les y a jamais fprcés^ bien qu'elles- aient été souvent attaquées • ils i^é se pontentai^t pas de faire .de bennes Ugnès ,. ils y ajoutaient desuforts particuliers de distaneç en distance , et fortifiaient leur», quartiers: 8é|^6meaat),9elon Rasage de «Ctrois charretées dei>ois^seo j à quelqixés quarante oUf oinquaiùtte pas cet ezpë- hbr&îé la ligne, vis-à^yiades angles flanqués et ^*e?u'lt Ta' sur le toilieu des courtines , également espacés , ^Jq^V/^ et lés aurraiigdrècp^[n|ie les vignerons font les tas d'échaliis dans les. vignes; après les avoir arra- chés t3i "1x^19 en réserve pour l'année suivante ; 16'^ ^ ^44 AVTAQ|}C ' garnissant lû mifieu 4e m^iu koi$:et de paille sè<* Gl|:e , avec une petite trouée. pour y mettre le feu, cpiaad on a donné le signal. Les. dessins de la 5S« planche ackèyeront de faire en|Mndre comme cela se peutfai];e. > . ' /* Yoilà ^queis peuvent ctre les préparatifs plus praticables des lignes contre les secours ; venons à Inapplication et disonâ , çpie^uandon peut avoir Une armée uue arméc' d'obscrvatio^ , ^Ue remédie sans con- remédieàtout tredit.a tQus lës inconyei^ifflis qes seco%irs , et. pour iiieni. lorsiln est pas nécessaire de seyant prec^utionner. Nous ne cpntiais&ons qi:^ quatre manières de sfecourir lès places , qiii sont 4'y ^introduire des se- Geir»ci n'o. ^^^^s à la dérohèe , qui n^obUgent.pas toujours à biigent pat j^ levéc dû siégc , oii de vive force quand l'ossié- toujours a la ■ ** ' i '. * ' i^rée du siège, geaut sortaut de SCS Ugucs VB . Âfi-^evaut d^ l'ar- mée de secours et lui donne^lj^taîlle , ou. quand l'ennemi prend le parti le plus sûr y qui es;f; de faire div-ersion en attaquant une de tios plac^s.^i puisse lui tenir lieu d'une espèce d'équivalent ^ ou enfin quand il prend le parti d^attaqUer les lignes de jour ou de nuit. • / Nousavotis dit à'peuprès ce îju'îl y a à dire sur le premier au ahapitre de 14nvestiture:,^page 17^ reste à m'expliquer un peu au long sur lès trois autres. . • . . Il arrive doiio assez souvent ,que q^anfi vTarmée assiégeante se sent supérieure ou.égs^ à pelle, de secours^ qu'elle sort dçs lignes, marche ^-devant^ DES PLAGES. 2^5 * prend' poste le jplus avantage^isement qu'elle peut , et lui présente bataille. Pour se mettre eu cet état, rassiégeante laisse au moins la tranchée gitrnie et fortifiée de quelqlies iroiipeç , et le! surplus faiblement investi de quel- ques autres pour garder le camp et les baigages. Ce. moyen est très-hasardeuic iet peu sûr , c*est pour- quoi je ne le' propose |)as cbtnme boua 11 y a celui de la diversion quand l'ennemi' au lieu de secourir la pl^ce , prend le parti d'en assié- ger une de son côté ; celui-ci ne secourt pas 1^ placé assiégée, mais il cherche à se consoler au meilleur marcbé qu'il peut dé sa perte par la prise d'une autre place qui puisse lui tenir lieu d'équiva- lent. Ce qu'il y a pour l'âsàiégeant, c'est qu'il achève le siège en répo$ , et que si l'ennemi nef se presse , vous avez le temps de prendre la place peut-être assee tôt pour marcher au secours de ceUe qîî'il assiège , et la sauver. Venons a, la ma- nière' plus ordinaire dés secours^ Une armée iune on deux de cavalerie, et tout cela composé des troupes tirées des quartiers éloignés qui no pa- raissent pas pouvoir être attaqués. ;j Quaud on a le temps de se préparer de la sorte, ''_ il n'est guère possibliî A cause de la facilité des approches par la chaussée de Rhume * , qui , étant pavée , amenait * Rawm< toutes nos munitions depuis Dunkerque, Ypres, liilte; Doiïây W Toùrnày ,' jusqu'à la 'qàêuè des tF«ttekéë* , Cèqttt tfe sfe pouvait pattotitààïeûré ; d* De la fiicilitë tf avoir des fe'sfcih'e^ , y ayant 7 jr,* ?e 260 ATTAQDE de grands bois près de là qui pouvaient abondam- ment fournir toutes celles dont on avait besoin j Et 5" De pouvoir contrevaller, comme nous fî- mes par la tranchée , toute cette partie qui s'étend depuis l'inondation au-dessous de la place jus- qu'à celle au-dessus j ce qui étant répété par deux places d'armes , l'une devant l'autre , et par tous les plis et replis de la tranchée , l'ennemi fat en- fermé dans sa place et réduit à ne pouvoir pas sortir quatre hommes hors de son chemin couvert, depuis la porte de Tonmay jusqu'à la porte Notre- Dame; de sorte que s'il se fût présenté un grand secours, le roi aurait pu, en renforçant la tranchée de deux bataillons et de trois ou quatre escadrons, lever tous les quartiers de ce côté-là , qui faisaient les deux cinquièmes du circuit des lignes , pour en renforcer son armée et se présenter aux ennemis, sans que les attaques eussent cessé de faire leur chemin. Ces raisons ou autres semblables prises hors- œuvre prévalent quelquefois sur les communes très-avantageusement j c'est pourquoi où cela se trouve , on ne doit pas hésiter à les faire valoir. iNe point ouvrir la tranchée que les lignes ne soient fort avancées , et les munitions et matériaux nécessaires en place, prêts et à portée; car il ne DES PtÀGES. 261 faut point languir par ce manquement , mais aroir toujours les besoins nécessaires sous la main. ir. Embrasser toujours tout le front des attaques , »ien tmbras. _ ,, • 1, * • 1 • ier !• Iront afin d avoir lespace nécessaire aux batteries et d*attaqoe. places d'armes. V. Faire toujours trois grandes lignes ou places d'armes ; les bien situer et établir , leur donnant toute retendue nécessaire. f VI. Les attaques liées sont préférablc|s à toutes les autres. VII. Employer la sape dès que la tranchée deviendra Ne jamiif dangereuse , et ne jamais faire à découvert ni par ct"^*qoe r^n force ^ ce que Ton peut par industrie , attendu que SusiriJ!"' *" l'industrie agit toujours sûrement , ccque la force qui est quelquefois sujette à manquer ne fait pas tonjours, et Hasarde pour Tordinaire beaucoup. • VIII. Ne> jamais attaquer par des lieux serrés et étf oits\ ai' par des marais , et encore moins par des chaussées » quaiid on le p^ut par des lieux secs tt spacieux, . ata Ne jamais aUac^uer par des angles rentrans qui puissent donner lieu à l'ennemi d'envelopper ou croiser sur la tête des attaques , parce qu'au lieu d'embrasser , î) se trouverait par les suites que l;i tranchée serait enveloppée. iB» Ne point etubarrasser la tranchée de troupes ni irie de travailleurs, ni de matériaux: mais ranger les uns et les autres dans les places d'armes de la droite et de la gauche , et laisser les chemins libres pour le service du travail et des allans et venans. Le mojey le plus sùi- de bieu réussir à un s st d'avoir jjne armée d'pbse«yaûop, . . L '..t[i\^-, ■ , .- - ■■ ■■ (1, .-. -Ail- ■■■;■ Ne j«n^is pprAer nn puyr^ge e;^ avant jgjçès de l'ennemi^, que.cehù qvi Iç doic SQUi^ur nojipit .eu état de le faire. i Que les batteries plorigéanteSditeS rïcoéfets , .soient toiijottrs sit*é'es sur Ids eilfiladei»- W ttvérs des pièces attaquées et non autrement. ' ' '"''' ' DES PLAGES. a ii65 r • XIV. Ejmployer lesdites batteries à riéociiet, et les cavaliers k la prise des diemins coutieriK^^ ' par.pré- férence'afix attaques forcées, dans tous Wëni^ktHts où il y aurait possibilité de le &ife/ ■* XV. ' . Q^erver la même chose à celle de tous lès de- horsi et dà: corps de la place. ■• . ' w . . . .' XVI. r . . '\h :}ir . . ' ' « ■ ■ • V'. Ne jamais tirer aux bàtimens des places , parce que c'est perdre temps et consommer des munitions mal à propos poitr des choses qui ne contribuent en rien. à leur reddition, et dont les réparations * vous coûtait toujours beaucoup ajprès la prise. xvn. La précipitation dans les sièges ne hâte point la prisé desplaces^ l^xecule souvent et ensanglante toujours la scène; témoin Èarcelorfej Landau \jol\ et .plusieurs au^es^ » . • xvin. Il est des sièges et de l'attaque des places , comme de la plupart des afiaires considérables de ce laonde , qui demandent un point de maturité pCNir être résolues'ét bien conduites à leur ^ . . a64 * ATTAQUE. Sur la «ai- j^^ saîson la moins propre à Tattaque des pla- •on Broprti > - JT r • ^ r auxsMgM. Q^ est Pliiver, parce que c'est celle des mauvais temps et fies grands froids qui font beaucoup souffrir les troupesw XX. Attaquer les places marécageuses , dont les en- virons sont humides et à demi-mouiUés , dans les temps les plus secs de Tannée ; parce que vraisem- Uablement on y sera moins incommodé des eaux. XXI. A place régulière , régulière attaque : mais à . placé irrégulière 9 on doit attaquer comme on peut , sBjis toutefois s'éloigner dé robservation des règles que le moins qu'il est possible. . xxn. ontdSttaT ^^^ places où il y a château et citadelle, âtta- ou cii^eHe. ^^j. j^j^^ qu'ou pouTra par la citadelle , si d'au- tres raisons ne prévalent; parce que celle-ci prise , la ville suit - nécessairement : au lieu qu'atta- quant la ville la première , on a deux sièges è faire pour un. XXIII. Ne jamais s'écarter ni. s'éloigner de l'observa- DES PUIGES. 305 tlori des règles *ous prétexte qu'une ;^lace n'est ,.^^^1"?." pas bonne , de peur de donner lieu,^ une mauvaise p^^^JÎ;^.*.. de se défendrcr comme une bonne. ■• pJ1*'1 "••^ pat O0BA6* XXIV. Les attaq[ues par des lieux serres et étroits scmt toujours difficiles et sujettésà dé grands inConVé- nîens , parce qu'on n'y peut pas toujours obser- ver les règle*.^ > xxy. T^ fordflcnou réglé. p,r le, m.i«s ^ Fart , « toujours quelque chose de régulier ou fort approchant , à moins que la situation n'y répu- gne tout-à-'fait ; il en doit être ainsi de la côndtdte des attaques bien entendues. • ^ xxvr. PlaoM eatotto raif. Les pays de marais qu'on ne peut écouler ni ^ÎTa» épuiser^ ne sont propres à Fkttaque des pla- ces qu'auîantque la feibWde leur fortification et' de leur garnison s'yaccorde, et que les di^ gués par Ou l'ou'pêut les aborder , donnent moyen par leur largeur et hauteio' de pouvoir conduire une tranchée* tout le long avec les retours néces- saires , sans être contraint de s'enfiler , et qu'il se uouve quelquQ/ terrain sec à côté plus élevé que la superficie da^màrais , pour jf^pouvoir utilement établir des bàttemsde toùteis^rpèces qui Suppléent ^6ti ATTAQUE cji'panie aux conditions demandées dans les cas ordinaires. , fnqu"" Attaquer de jour quand la tranchée a tellement pris Sçs avantages , (ju'il n'y a plus d'endroits dans tout le front attaqué , qui se puissent dire exempts de la supériorité du canon , des bombes, des pier- res , et de la mousqueterie. Et de nuit^i^aand une grande partie decesendroitsuesoutpas dans le cas. l Tout siège de qitelquc considération demande un homme d'expérience , de tête et de caractère , qui ait la principale direction des attaques , sous l'autorité du général ; que cet hcoQme dirige la tranchée et tout ce qui en dépend , place les batte- ries de toutes espèces , et inontre aux officiers de l'artillerie ce^qu'ils ont . à faire ; à quoi ceux-ci doivent obéir noact^eUement , sans y ajoi;ite3^ ni dimini*er,Oufiela»e,j>'ps^pasesécm,é,au-(p^dela lettre , ,tout a ,tourn.é.à confusion , et jamais Ifr ca- non n'a été, bien ^iplaQé i^i ^bien servi, et n'a prol^t l'effet |q.u'on; a dû, en^ttendrât La. mâtpe raison fait eufoi^e que eet'lloii}aie doit cpn^roander, aux ingéoieurs , mineuf ^' , sapeurs , et à tout ce qui a rapiport aux attaques, dotat il est ^ DES PLAGEST. 267 comptable au général seul : par la raison que quand il y a plusieurs têtes à qui il faut rendre compte , il est impossible que la confusion ne s'y mette; après quoi, tout ou la plus grande partie va de tra- vers, au grand détriment du'siégeet des troupes. Finaleùient, ne jamais s'éloignef d^ Inobserva- tion de ces maximes , parce qu'on ne le saurait faire sans manquer dans une chose ou dans l'au- tre , et souvent dans toutes. *. n \ DE L'ARTILL!6EIE< AVERTISSEMENT. '£jiXE a tant^de {iatt'daiislesr sièges , soit pour at- taquer, ou défendre ,. que 'j'ai cru devoir ajouter le Mémoire qui suit à ce Traîtél ' "Nous le fîioaes de concert , M. de la Frezelière le père , Saînt-HUairé et* moi , Thivèr qui sui- i«»f . vH la inort de feu M. de Louvoisj j^ne l'aurais c^é faire de sOda vivant , parce que s'étànt empoté de la directicHCi générale de ce corps ^ à la nomi- nation des officiers près ,• qui n*avâit même d'effet qu'autant qù'eUe était approuvée de lui ^ il y dis- posait de toutes choses' à son gré ; et c'était jponr cela que quand .'là charge de grand-màitre était vacante , 11; avait soin de procurer de tout son pouvdir qu'elle fâtt rentplie par des sujets agréables au Roi, mais qu'il pÛt gouverner ; tds furent'M. le duc du jLude et M. le maréchal d'Humières , deux seigneurs de. la cour très-bien avec leur maître , l'un et rentre de qualité disùûguée et très-honnêtes gens , mai^ qui n'ayant aucime pratique de l'ar- tillerie , la laissaient faire à M. >dè Louvois pour ne sepointbrouilier aveclui,, et se contentaient d'en re- cevoir les appdintem'ens , et de jouir des honneurs ' et prérogétivesattaéhès k cettebellçcharge ; il n'est pas possible aussi qu'un ministère comme celui-là (|ui consiste en une infinité de détails pénibles qui demandent beaucoup de ©ônnaissances et d'appli- cation, puisse être bien exercé par ceux qui ne l'ont jamais pratiqué. Tels étaient les seigneurs dont je viens de parler, et M. de Louvois même n'en sa- vait pas dans les commcncemens plus qu'eux , ou- tre qu'il était occupé d'une infinité d'autres affai- res importantes, qui nécessairement lui causaieiit de grandes et fréquentes distraotlonsj à la vérité, la grandeur de son génie suppléait à bieu des choses qui auraient échappé à d'autres; mais cela ne suffit pas pour remplir une charge de cetïe con- séquence qui demande un Jjomme entier,. très-in- telligent et de grande expérience , car c'est un vrai ministère qui reofern^erait plus d'affaires qu'au- cun autre, s'il était exercé, dans toute l'étendue qui lui convient, ce qui mérite véiitaiilement un conseil particulier qui ail un jour de,la semaine d'audience réglée pour rendre çomptei^ji,llui de ce qui ,1e concerne. , ,_, , ,,, ,. -; ,uf !/:■' .■■,.'^:--)- i .t.^v-iMv, .-.i. .ff-i'i ■ibjjJ,*-!-..". : DE i«- ARTf T.T.EIIIE . • 271 ■ 1 ' • PROPOSITIdN v \. POUR LA LEVÉE DE TROIS REGIMENS d' ARTILLERIE. . L'expéiiQUce no^ apprend tous les jpur^ que l'artillerie n'e&t pas moins n^écessaire à l'a guerre que rinfanterie et la cavalerie ^ puisqu'elle >entrc daQ3 toutes les grosses expéditidois.pour unie part tuès-QQnsidéirable $ qu'elle triomphe dans tous les sié^çs, soit polir attaquer badéfendre^et dans tou- tes les actions dè^goetre où on la peut employer à propps ;quef dianslescombatsde plaine elle primé souvent sur l'injEantcrie y 9X dans de;ax dés postes et pays couverte ^ toujouips sw la cavalerie /«t quel- quefois sur tôfutbs les deux ; 'mais il est encore {4u)s vrai de dire que quand elle est jointe à ces d6u}L corps ,. elle acliève de. leur donner la force et' les moyens requis' pour agir avec succès, dans toutes les entreprises difficites ^ et que ce n?est qae par el)e qu'on peut achever de vaiaQKMcequandi'eiiiiemrpre- iMmt le^.parti de la retraite ou de la défensive V se retire dan& siss places.ou dan£i les lieux Ibrts et ava^- tage^^ deisônpays; • .- On doit considérer l'artillerie par vapport à elle- inème où pas les^officucs quil'exploitenir^ quand, pax^ capport - àvèUe^néme , Hfsi emend le >can et qui peut être de ^a dépendance, laquelle s'étend dans tout le royaume, et partout où les armées du Roi se peuvent porter. C'est enfin un ministère particulier qui a ses relations immédiatement au Roi et à celui qui le repré;sente à la tête de ses armées; ce serait ici le lieu de définir cette belle et grande charge, et ses attrijbut5 , mais mon intention n'étant que de pro- poser dM Roi les moyens de rendre ce corps en- core plus utile qu'il n'est ; je mé contenterai de dire que quand le grand-maître l'exerce dans toute son étendue, il commande et ordonnç de tout ce que dessus , et que c'est aussi lui qui crée les officiers dépendant de , cette charge , qui tous prennent coinmissioù de lui , et qui , sous le bon plaisir du Roi , les distribue dans les provinces par départemens, composés d'une certaine quan- tité de places où ils ont des commandemens subr ordinés sur l'artillerie, et in$pection sur les m^asinà et. arsenaux ^ spit de places ou de cam- pagne : il y a de plus des commissaires provin- ciaux , dont qlielques-uns ont aussi des départe- meus, et des commissaires ordinaires et extraordi- naires dans toutes les villes de guerre ou ]ls ont I. i8 F f 374 DE l'aRTILLEIUE. un commandement subordiué aux premiers. Il y avait autrefois un certain nombre d'ofliciers poin- teurs ou maîtres canonniers , entretenus dans cha- cune , mais qui ont été supprimés à cause des abus qu'on en faisait. •mUr àé- Outre le nombre d'officîers qui composent l'an- cien corps de l'artillerie (i) , on y a ajouté depuis quelque temps un régiment de fusiliers et un de bombardiers; celui de bombardiers n'a point été 1 i" Du corps de l'artillerie proprement dit , corps d'oCQ- r ciers, le grand-maître, soiiante lieiilcnaiis du grand-mai- tre ayant le rang d'officiers génoraux , brlgadiend^olonels ■TEC rang de capitaines eo i", soisante cominissaires es- traordinaires . et quatre-vingts ofScîers pointeurs, a rang de tieutenansj a° IJu régiment des fusiliers du Roi, créL- en 1671 pour l.i 'garde et le service de l'artillerie, appelé pins tard, en 1 69Î, rojral- artillerie , et composé de sii bataillons, cliacuQ di" treize compagnies de cinqiiaote-cinq hommes ; 3° De douze compagnies de canauniers, incorporées en 169S dani roj-ai-artiliene ; , 4" Du régiment royal des bombardiers, créé en 1684, ei fort de quatorze compagnies; 5" De deus compagnies de mineurs. Une troisième fut ctrée rm .iSgS, et une ({ttatnètiie en 1 706. ,En 1.730, toutes les troupes destinées à farmèrenlqu'unseul régiment, TOT-aZ-artiV/ene. i^f^pr dé'tlétaijs sur les dinërentes organisations de l'a. ÀlUîialtt de celle arme pour 1786.) # DE L* ARTILLERIE. /a 76 assujéti À d'autre service que celui des boinbes et mortiers dont il s'acquitte bien , niais il est trop fort des deux tiers pour n'avoir que cela à faire ; celui des fusiliers , bien plus ancien que le précé- . dent , a été créé pour l'artillerie , mais ce régiment ayant voulu faire le service ordinaire de Tinfan- terie et celui de l'artillerie à même temps , et avec les mêmes gens , est tombé dans le cas du précepte de Févangile, où il est dit, que' nul ne peut ser- vir à deux maîtres; et effectivement. l'artillerie s'en trouve très-mal servie. 1^ En ce que toutes^ les fois qu'il monte la tran- chée , il ne fournit que de faibles détachement aux batteries. v . *! :■" a^ En ce que quand il se présente on jour de iJ^^ bataille , il abandonne le canon "pour combattre '*^'® ^' en ligne , ou n'y laisse que les plus mauvais sol- dats , ce qui se prouve par l'exemple de la bataille de Fleurus où là moitié du canon devint itiutile ,690. après 1^ première décharge, faute de rànpmiuers et de soldats pour le servir. . ' » Et 5^ en ce que les officiers de ce régiment ne se comptent point du corps de l'artillerie, et n'y prennent que le moins de part qu'ils peuvent, ^e contentant d'y employer isimplemenj; le& soldats qu'on leur demande , et de les rémettre aux com- missaires qui, n'étant point connus d'eux pour levpM^fijciers naturels, en sont toujours mal obéi^ ; à ^ll^'^tîoint que les officiers de ce régiment ne se 18* '.V 37I) DK L ARTILLERIE, mêlant point du canon nî des baiLeries , leurs sol- dats n'en sont niUlement instruits ; et comme le soldat suit son officier naturel et l'accompagne partout, il perd bientôt ceux d'arlîUerîe de vue, d'où s'ensuit que ne les voyant que par des inter- valles de plusieurs mois, etquelquefoisde plusieurs années , îl oublie facilement de les connaître dans l'occasion jusqu'à leur manquer de respect t même dans les affaires plus pressantes où l'officier d'ar- tillerîe n'étant pas en pouvoir de les chStier, est réduit à s'en plaindre dans le temps qu'il doit être le plus occupé à les faire agir. Pour conclusion, il est certain queleservicepar- tagé de ce régiment produit un très-mauvais effet qui ne convient pointa l'artillerie, où il faut néces- sairement des hommes qui ne soient occupés que d'elle , et mieux instruits de ses moiivemens que ne le peuvent étre^les soldats des fusiliers. Les quatre compagnies d'ouvriers du même ré- girent sont bien assujéties à l'artillerie pour les soldats, mais non quant aux officiers ^i ne se mêlent que du détail de leurs compagnies à et qui n'était pas capables de juger de l'habileté des ou- vriers qu'ils ne inetten:t jamais en oeuvre, il arrive qu&ces compagnies ensont toujours mal fournies et que le peu qu'il y en a sont très-mauvais , les capitaines prenant, de bien plus près, garde à les avoir bien faits et de bonne taille qu'à lepr habi- Ipté. les aimant mieux propres au combat qu'au DE l'artillerie. 277 canon j ce qui fait qu'ils ne s'en tiennent que très^ faiblement à leur première institution. On peut dire la même chose des douze compa- gnies de canonniers , dont les officiers ne font ni guet y ni garde , ni aucune autre fonction que d'à- voir le soin ordinaire de leur compagnie , qui est un abus dopt le service se trouve très-mal. Dry a d'autres défauts dans l'artillerie, dont Tun des pluscônsidéi^bles consiste en la privation des honneurs et récompenses auxquels les troupes or- dinaires parviennent par leurs services , en quoi on' leur fait d'autant plus de tort $ qu'outre les périls qu'ils ont communs avec la cavalerie et l'infanterie , et bien souvent plus grands , leurs emplois sont beaucoup plus pénibles et plus assujétis de corps et d'esprit , sans compter qu'il ne faut pas moins de vigueur à bien exploiter une pièce de cainon qu'à marcher à la tète d'un détachement ^BXis un jour d'occasion ; cette privation d'honneur et d'à- vantagç , esf même* venue à telpoint qu'on refuse des lettres d'état , depuis le commencement dé la guerre , aux officiers d'artillerie qui sont actuelle- ment dans le service , comme s'ils étaient m'oins utiles à Sa Majesté que par le passé , et moins re- commandables que les autres officiers de ses trou- pes à qui on n'en refuse aucune; on ne peut dis- convenir que ces abaissemens qui passent chez eux pour* de véritables marques du peu de cas qu'on en fkk^ n'aient rebuté et abattu le cœur à quau- 2'jd DE l'ARTILLKRIE. tiié d'honnêtes gens qui se sont retirés du service , ou sont tombés dans des relâchemens qui font grand tort à ce corps. ■ Ceus qui commandent les équipages d'artillerie dans les armées disent encore qu'ils ont toujours eu le rang des derniers maréchaux-de-camp , qu'ils ont été considérés comme tels sur l'état du loge- ment, et qu'ils ont commandé les troupes attachées aux gardes et escortes d'artillerie , ou qui se sont trouvées dans les mêmes quartiers avec elle , quand il n'y a pas eu de maréchaux-de-camp à la tète, et qu'à présent, dans l'abaissement où est ce corps, ce 'commandement leur est presque universelle- ment contesté , et l'ofEcier des troupes , tel -qu'il puisse être , croît être en droit de les commander, et de faire marcher Vanillerie comme il lui plaît; ce ^ui est contraire au bien du service et à l'ordre naturel des choses , attendu que l'artillerie étant la plus difficile à moiitBil', il faut par nécessité que la'Cavalerie et l'infanterie assujétissentleurâmoa- vemens aux siens-, , . La seconde , que personne ne doit mieux savoir que lui disposer de ses mjairches , escortes , campe- mens, gardes et sentinelles, contre les ennemis ou contre les accidens du feu. De plus , il çst néce;ssaire que les corps dont lés maniemens sont plus légers et plus aises , soient assujétis à celui. dQnt le mouyenient est plus pe- sant et difficile , lorsqu'ils^ sp^t ensemble , afin qu'ils en puissent .recevoir les aepours et la proteçr tion nécessaires dans les Jbesoins . ' , Les semestres de quelques-uns dés commissaires , cinquième provinciaux ordinaires et extraordinaires sont encore un autre, défaut qui mérita . d'avoir pkcc^ (léfauU 2tiu DE L artillerie:. ici } les premiers servent sept mois et touchent 600 liv. d'appoiniemem, et les extraordinaires cinq mois , pour lesquels ils reçoivent 400 liv, , ce qiii les réduit à rien pour aller et venir chez eux , par la petitesse des appointemens. ; L'étahlissenient des gardes-magasins, dont la paie est ti"ès-inodique , en est un très-considératle , en ce que le grand-maître ne les peut choisir aussi bons et aussi siu-s qu'il serait à désirer , la plupart étant gens de bas aloi , pauvres, et qui, n'ayant ni bien ni caution qui puisse répondre de leur fidélité, seraient faciles à séduire , vu qu'ils vont , viennent et demeurent souvent seuls aux maga- sins, oii ils sont par conséquent en état de faire du mal s'il leur en prenait envie ; or , faire du mal pour un garde-magasin , n'est autre chose que mettre le feu aiix poudres , comme je l'ai vu arri- ver à Saint-Guislaîn : je laisse juger de la consé- quence , et si elle ne doit pas faire trembleT. C'est encore un défaut- que le manquement d'ar- tificiers, dont il n'y a presque plus dans le royaume ; cependant , la dépense de ces sortes d'ofÊciers va à peu de chose , et on peut dire qu'ils ne sont guère moins nÀ:essaires dans les places et en campagne , queiês commissaires'mêmes. II n'y a plus de canonniers que dans les bom*- bardiers et fusiliers j la moitié de ceux des douze compagnies n'eu ont jamais eu aucune instruction, et n'ont point été en campagne, si ce n'est quel- DE l'aRTILL^IE. 2Si ques compagnies. qui se *sont trouvées aux sièges de Luxembourg , Philisbôurg , Maiiheim , Fran- kendal, Mous, etc. Dans la plupart des équipages de campajgne oix Haitiè il n'y a pas de canonniers, on est obligé de se ^^^*°' servir de soldats maladroits qui ne savent par quel bout prendre un levier , ce qui fait qu'il est impos- sible que le canOn soit bien servi dans un jour d'occasion. L'abattement dans lequel sont; la plupart des N<>uviè officiers du corps , à Toccasion de toutes ces dé- fectuosités, peut encore être compté pour défaut de l'artillerie , dont eUe ne se relèvera que par la correction des autres. '. S'il- s'en trouve qnielques autres, ils sont peu considérables et aisés â corrige^ f mais, pour les contenus en ce Mémoire , il suffit de les faire con- naître pour convenir de la nécessité de leur cor- rection , qui ne sera pas difficile , si Sa Majesté* a la bouté de faire attention à ce qui suit. Mais avant -que de passer outre , il est bon de rorglStSIti remarquer que , de tous les corps militaires ,. il n'y JJ^^*]^* ' en a point de mieux composé que les ré^mens., ni où la subordination soit mieux réglée ;• et quel- que chose qu'on xious dise des phalanges grecques , légions romaines et des janissaires , elles n'ont jamais rien eu qui leur soit comparable , et aucun corps ancien ni moderne n'a approché de la dis- ciplipe ni du bon ordre des régimens ; on n'en a 283 UE l'aRTILLEIUK. poiiiL vu uù les gradations du commandemeui soieut mieux établies , et où tout ce qui peut con- venir au service soit dans un arrangement pliLs parfait ni mieux disposé pour agir : jamais les sujets propres à tout ce (jui peut convenir au ser- vice n'y manquent ; chaque officier a son emploi réglé ; ils savent tous à quoi consîslc leur devoir, et jusqu'où il s'étend : depuis le simple soldat jus- qu'au colonel , chacun entend sa subordination , et jamais le commandement ne périt, à moins que tont le régiment ne périsse, parce que la succes- sion des chefs est teilement prévue , qu'il n'y a pas un seul oflicier qui ne sache à point nommé quand et en quel cas le commandement lui peut échoir; on ferait un volume de l'excellence et du bon ordre de ces corps , si on voulait approfondir toutes les bonnes qualités des rcgimens ; aussi om-ilsété Imités presque aussitôt qulorentés par tontes lés ^lissaaces de l'Earope , sans qu'aucune s'en soit rétractée 5 l'usage leur en ayant conti- . nu^ediifflkt prouvé le mérite et au-delà de Celui des Autres troupes daiis les autres corps., ce qui me. pen^iade que le Roi ne saurait mieux iai^ que de. x^vim toute son artillerie en. trods .régimens de 'li^.iia^eontpagnies. chacun, dans lesquels se- raient compris et comme renfermés, tous les officiers, canonniers, soldats et ouvriers dépeodans de ce corps, suivant le grade qu'ils occupent dans ladite artillerie. Il est encore b^n d^obserrer avant de venir au fait : • i« . Que le service des officiers devant être dou- ble , et doublement pénible à cause du détail de^ compagnies , gardes ordinaire^ , commatKiemens, et service de 1-artillerie ^ il est juste que leur paie y soit proportionnée , ce qui n'ira cependant pas jusqu'à égaler la paie d'un capitaine de fusiliers et d'un commissaire ensemble. a<> Que les compagnies devant être composées de canonniers à différens étages , et des oiivriers nécessaires à rartillerie, il y faut faire quantité d'appointés on hautes-paies pour en égaler à peu près le nombre , ce qu'on leur donne dans lés compagnies où ils «ont présentement , et différen- cier lés paies ordinaires des sc^dats canonniers par danses pour leur donner plus d'émulation. 5* Que les €orps -tout entiers doivent être con- sidérés comme autant de canonniers et bombar- diers, qôi tous tioivént savoir manier le caijon en tous lieux et'en tous paysj^c'est de quoi il faudra très-soigneuseiïient les instruire , et comme il faut des bommes forts et robustes qui seront sujets à une infinité de corvées pénibles et f&cheuses , il faudra aussi leur donner 'une paie qui les puisse un peu mieux faire subsister que le commun des soK dais des autres troupes. Pour Composer les trois l'éginiens d'artillerie proposés cî-deSsu8 , il est premièreriient nécessaire 384 de' l'autillehie. rw de partager la L compagnie de Cameliu en iroi s'fiar- lies égales par le nombre et la capacité, poui ' faire les tètes des compagnies de mineurs des trois régimens. 2" Partager aussi deux compagnies de bom- bardiers du régiment de ce nom en trois, pour faire les têtes des trois compagnies de bombar- diers des mêmes régimens, r>" Prendre trois compagnies d'ouvriers, lais- sant celles de la tête pour ce que nous proposerons ailleurs; les douze de canonniers, cl trois batail- lons des fusiliers, pour, avec le restant du régi- ment des bombardiers, faire le nombre complet de cinquante -quatre compagnies dont ces trois régimens devront être composés. Donner à ces régimens, dont M. le grand-maî- tre sera le colonel-général, pour officiers princi- paux, Savoie :.bi. iîeat^ant-géoéral et denx tieu- tenans d'artillerie pour colonels , des lîeutenans d'artillerie, en second et des sous-lieutenans pour Heutenan^TCqlonels , majors et capitaines de-mi- neurs , des commissaires- provinciaux pour ca- pitaines ,, des commissaires ordinaires pourlieute- nans, et^^s extraordinaires pour sous-lieutenans j le tout /suivant le, projet en table qui sera mis ci- après. Quant aux officiers restant de ces bataillons , ils pourront suivre leurs compagnies et entrer dans les régimens d'artillerie sur le pied de capitaines DE l'artillerie . ^85 et lieutenans en second^ jusqu'à ce que le Roi les ait pourvus ,, Sa Majesté leur conseryant les mê- mes appointemeus qu'ils avaient dans le corps; » et le même rang , hors que les commissaires provin- ciaux doivent précéder dans les compagnies , à cause que les fonctions de ces régimens doivent toujours être dans l'usage de l'artillerie , .et à me- sure que les anciens seront pourvus , ou qu'ils tien- dront à mourir , leurs charges seront éteintes , les majors et aides-majors de fusiliers et bombardiers seront pris pour faire les niêmes fonctions dans les nouveaux régimens, sinon et au cas que celui des fusiliers aime mievtx y demeurer , il faudra pren- dre dans ce nombre des capitaines en second. ' Au reste , on ne saurait assez dire que la fonc- tion de ces régimens doit être entièrement dans le service de l'artillerie., et pourvoir à sa garde et à ses escortes , sans jamais leur permettre de faire autre chose, si ce n'est quandils se trouveraièiit en corps dans les placés où ils ne seraiient pas occu- pés j pour lors on pourrait leur faire ,mônter la garda avec les autres ti;oupes, suivafntle'rang de ^eur. ancienneté. , «. -* * aSG i)E l'artili.£RIG. PROJET DE SOLDE POUR 13N RKGIMENT d'aRTILLCRIE. l BOatBIilDIEM. Uealeiiaac d'artil CotOùli.wir« o?dia CoBiiiiîuaini eilr — i: cspiuLne, . . , IkuteDam. . . Eritr, G h eh de martien . 1 4 sergen.. . . . «po™.. . . appointei. . . Bomburdim de la i", i" rÀ 'î '""'"■P»'**- ■ 3= ='"« \,5 ba,.«. /: : : 5 1i». ::ï"s=..,;|::: .. . . 71 . fait pu mail i^gi Ut. , •! COKPAOIIIB DB ClHOirifiEBS. CoombMtKi proTincûl. . .| ko c^itiiBa. C...I.,.™ •■^■•'2-.{ ;:K?^r re» et artiEcierf. .... A 1* louJievteL Orfictcn poioteari M ehetif . J hàtlerièi ■ \ '«'"î*'"' ■ Artiflcien e( ma te» c «r-l j aporÎMi. Oanûri de toutei aorlei. . 1 13 ■ppoÎDlés, . jour. ^ , ,S7 .0 6 135 >• 7 7 10 't par *D 11,834 ti' : DE l'artillerie. 2J87 ^ l^AT-MAJOR. y Au colonel, lieutenant-gënéral d'artillerie. . 3oo 1. Lieutenant - colonel , lieutenant en second d'artillerie. . • • i5o Major, sous-lieutenant d'artillerie. .... i5ô Aide-major.. • ■' 1^ AumÀnier« 4 . • . * 75 90 Placés de gratification, à raison de cinq par compagnie, sur le pied de 6 sols. . . . 810 Tambour-major, à la s . . >8 1 Fifre, à 12 s. 18 ChirurgieUî-major 100 4 Fraters à a5 1 ' 100 Prévôt, à I 1 3o Greffier, à i5 s î»* 10 7 Archers. ^S Par mois. . . . . i I9911 1- 10 s. £t par an. • • • • ^3,938 1. SuiTant ce détail, le total d'un régiment d'artillerie corn- posé de 18 compagnies, compris les deux de mineurs et de bombardiers, toutes complètes, sera de i265 hommes, qui coûteront par an. . • a63,856 1. Et les trois nécessaires dans le royaume, sur ' le même pied, complets, seront de 3^795 hom- aqÉ|tff et coûteront par ail. •.•«.•••.••.. 791,550 1. T?OTA. Qu'on trouvera en la personne du colonel, dans chacun de ces régimens , un lieutenant d'artillerie; Un lieutenant en second en celle, du iieutenjant-colon^I ^ Un sous-lieutenant en celle du major. Plus, un capitaine de bombardiers, deux lieuténans et deux sous-lieutenans', dans la Compagnie,' qui seront aussi sous-lieutenans commissaires' proTÎiicraux , ordinaires et eV- 288 uE l'artillerie. traordÏDaires de l'artillecie, et des maîtres charpentiers . arli- ficiers, etc., conducteur», en la personne dcsscrgens et capo- raux, avec S7 bombardjers qui pourront servir an canon dans ies besoins. Les mêmes en égale quantité et qualilû dans celle des mi- neurs, qui, outre les descentes et passages de fossés, mines et contre-mines, pourront servir de canonniers et bombar- diers quand ils ne seront pas occupés de leur emploi. Plus, 16 capitaines commissaires proTincîaui, 3a lïetite- nans commissaires ordinaires, et 3a sous-lieutenans com- missaires, eitraordinaires, 48 sergens, qui seront autant de conducteurs d'équipages, maîtres charpentiers, artificiers, gardes du parc , etc. , capables d'exploiter des batteries et de les faire servir; 48 caporaux, qui seront comme autant de maîtres canonniers ou ofûclers pointeurs commis à la con- duite d'autant de pièces ; S4 appointés qui seront aussi mai' très canonniers, mais sous-ordonnés aux ci-dessos, à qui ils serviront de lieutenans ; 730 soldats séparés en i", a* et 3° classe, qui seront canonniers et soldais, gardant et exploi- tant le canon et les batteries , sans jamais faire antre fonction que celle du canon et du parc; ce sera dans les appointés de la i" classe qu'on pourra entretenir nombre d'ouvriers, tous . propres au service et à l'usage de l'artillerie, conlme char- pentiers, charrons, menuisiers, tourneurs, armuryers, ser- ruriers, etc. U ne faut pas douter que tels régimens bien dis- ciplinés, instruits et bien exercés, ne servissent Irèsbien l'artillerie, les bombes et le canon dan.s quelque siège que ce pût être , n'y en eut-il qu'un dans une grande année ,- d'où on pourrait encore tirer des détachemens de deux ou trois cents hom- mes ,pour jeter dans les places plus jnenacées pen- DS l'àrtilleris. :kSQ dant la campagne ; pour Idrs il ne tiendrait ^'à Sa Majesté draient capables 3 après quoi au lieu de 56oliv. dç gages, on pourrait leur en donner 600 , savoir : 56o comme gardes-maga- sitis , et 340 comme artifickeis , moyennant quoi , on remédiera en quelque façon aux sepjtième et biiitième défauts , en prenant avec eujx les précau- tions requises et réglées par l'ordonntyice de qu'il faudrait renouveler. . . ' Les. neuvième et dixième seront suffisamment réparés par, l'érection des régimens d'artillerie, DE L ARTlLLEhlE. 29^! puisque dans les commencemeus de campagne ,^ il n'y aura qu'a ordonner des régimens qui doivent composer les équipages des armées à proportion deleur force, observant qu,'à celles qui ne seront pas asseîz considérables pouf avoir des régimens entiers , on y pourra eijvoyer des détachemens de cinq ou six compagnies , et des escouades de mi- neurs et de bombardiers , les équipages comman- dés: par des lieutenans-colonels ou lieutenans en second d'artillerie. U serait encore à désirer qu'il plût au Roi de mettre à la tête de chaque équipage un homme de naissance oudç capacité distinguée, afin que les gentilshommes et vieux officiers de ce corps eus- sent moins de répugnance à leur obéir j moyen- nant ce que dessus , et l'exécution sincère et non altérée de cette proposition , il est certain que l'ar- tiUerie se pourra mettre sur im pied excellent en moin$ de deux campagnes ,. que quantité d'honnê- tes gens qui la méprisent présentement , s'y jette-* ront, et que le Roi en sera incomparablement mieux servi qu'il n'a jamais été* #: } ■ 19* agpr riE l artillerie. COMPARAISON DES DÉPENSES PRÉSENTES DE l'aBTILLEHIE AVEC CELLE DES REGIMESS PROPOSES POUR LA SERVIR. Les trois compagnies d'ouvriers" du riS- giment des fusiliers étant complètes, doivent faire le nombre de 33o faoni- Hommei. SoM«. mes, el leur solde d'une année, ci. . 33o 8i,858 1. Les la de canonniers sur le même pied. 660 '37,679 JLes trois bataillons complets de fusi- liers i,9S5 390,684 Le bataillon des bombanliers jSo iSi,,53q La compagnie de mineurs 68 i^,8i& ToTli 3,753 689,588 I. Le nombre desbommes ci-devant est de 3,753, «l celui des trois régimens proposés sera 3,7^5, d'où ôtant 270, nombre des officiers , restera 3,5a5 pour celui des sergens et soldats , et partant celui des fusiliers, bombardiers et mineurs, etc., surpassera celui des régimens proposés de saS homines, qui tiendront lieu dé recrue avix bataillon» restan s sur le pied des fusiliers , pour saihlaire à ce qtii leur manquera à,a com- plet. Les officiers présens des troupes quij 65 capitaines. doivent 'être employés à former les< ^3 lieutenans. trois régimens, consistent à: ... .1 73 sous-lienteQans. Total an officiers. Il faut pour fonner les trois régiraens proposés : 3 Colonels, qui doivent ^tre autant de lieutenans d'artil- lerie. DIT l'artillerie. 2g5 3 Lievtenans-colonels , des lieùteiiftiis sieconds de l'airtillerie. 3 Majors y 9otis-liéutentfns. 3 Aides-majors. . . • : 48 Capitaines, dont ai pris dans l'artillerie, et 217 dans lès fiisiliers et bombardiers. 96 Lieutenans , dont 41 dans l'artillerie et le surplus dans les r fusiliers 9 bombardiers et mineurs. 96 Sous-lieutenans , en ce non* compris les . capitakiés. de mineurs, d^bomï>aVdièr s et leurs officiers.. Il restera donc 38 capitaines, dont 3 seront pris pQur ma- jors des mêmes régimens, partant ne restera plus à pour- voir q«e235 capitaines , .que Sa Majesté pourra entretenir en second dans' lesdits régimens, jusqu'à ce qu'ils soient em- ployés pilleurs par préférence à tous autres. Tous les lieute- nans et sous-4ieutenans se trouveront placés dans ces^rois régimens. Voyons le rapport &e la dépense des uns etdes autres. Le fonds fait{)our cette année pour la subsistance des équi- pages d'artillerie, monte à. • . . . • 168,000 1. Savoir, pour l'équipage d'Allemagne. 6o,.ooo . pour celui de Flandre. . . . 66,000 pour celui de la Moselle. . • 4^>ooo / Total. « . . .... . . 168^000 Réduisant celte dépensé du qiiart pour les appointemens extraordinaires dés commandemens'de l'artiU'erie, des con- trôleurs, gardes du parc, leurs aides, conducteurs et capi- taines des charrois, viendra pour revenant-bon les trois quarts de cette somme t montant à. ia6,oooliv. ' * ■ * 4 , , ' ^^^___ Le fondspour l'équipage d'Italie est de. . . ,S4,ooo Celui de Dauphiné 9,000 Celui de Roussillo'n. . . . . . . . . . , , . x6,ooo Total. ,. 8i,oooliv. 3g4 J>E L AHTILl.ERIE. Sur lesqael* Sa Majesté p«ut encore ménager la moitié , si elle juge à propos d'y envoyer de» déiacbemenB de ce» régi- niens, montant à ■ ■ • liO,5oo\W. . On fait cwt, qo'il y a dans rarlilterie a^S commissaires, dont on tire lo'ï pour former les régimens proposés, partant «siéra i^a, II y a dans le royanrae i43 résidences déplaces; ainsi, ce restant sera tout employé dons les résidences. £l comme on suppose les semestres abolis en laissant les résidences des commissaires provincianx d'artïllerieà 1800 1. sur ce même pied, et réduisant à 1000 celles qui sont 3 revenanC'bon par an sur ces résidences, dans lesquelles on pourrait mettre les officiers d'artilletic que Tâge ou les bles- siireir pourraient dispenser du service en campagne, et qui tiendraient lieu d'invalides a ladite artillerie. Ia dépense des trois régimens proposés doit monter par chacune année à. . . . ". . 79r,5So ). Celle des troupes dont on prétend les former. . . 689,588 Le revenant-bon sur les équipages d'artillerie des armées d'Allemagne, î''lan^re et Moselle,. à. , ia6,ooo Hevenant-bondes armées de Piémont, Danphiné et Boussitlon -..'......' 4o,5oo Celui des semestres des- commissaires d'artillerie. , 3S,aQo ToTiL.' ■ 88i,a88 I. Partant, l'artillM-ie réduite comme ci-dessUs eoûterair fl9,73fi f, par an de moins qu'elle ne fait, et serait incompa- rabkmcDt meilleure et bien servie. DE l'artillerie. 29^ Preuve que ces trois ré^imens pourronjt suffire au service de Vartilleriè dé campagne^et à tous tes détact^e^ens néces" sairés dans les places menacées. Supposant lo^hommes pour le service de chaque pièce eu tous lieux et en tous pays , si l'équipage de Tarmée de Flan- dre était, par exemple , de ^o pièces de canon. Le nombre d'hommes po^r le ser^ se- rait sur le pied de 800 hommei^ non pj^m. Hoaa«f. compris les officiers, ci %^ 800 Celui de.ki Moselle 9 de. ......... ^4 a4o Celui du petit camp des lignes ou de la Lys / - • ia lao. Celui cle l^arméé d'AUemagtie > 5o 5oo' Celui de Piémont. 36 3oo Celui de Rôussillon - a4 240- Celui.de liiformandie. , ao ' aoo ■^. Total; a4o a,4oo^ Le corps des serg^ens et soldats dés trois régimens d'artil- lerie doit être de S^tlaS ou 3, 5 00 hom^nes, saus compter les officiers; ôtez donc %^oo de S^Soo, restera iioo.faonmies pour fournir aux détacfaemens particuliers de vingt à vingt- deux places menacées d^ siège, qui est autant qu'il en faut. Que si, par la suite, on trouvait qu'il n'y en eût pas assez , il n'y aurait ^u'à sTugnieiiter de huit ou dix hommes par com- pagnie, plcTs Ou mbins selon les besoins. . - * Et si, ^n temps çl^ p«iX| on trouvait qu'il y en eût trop, on pourrait^n congédier pareil nombre des plus basses paies, voire davantage si on le jugeait nécessaire. Sg6 DES SAPEURS. PROJET POUB UNE COMPAGNIE DE SAPEURS. ■ AV^anSSEMEIVT. Le travail des tranchées demande nécessaire- ment des ouvriers plus adroits dans les sapes , mines , passages de fossés , Jogemens de mi- neurs , etc., que le commun des soldats, qui prennent de la crainte du péril , n'entendent que très-imparfaitement les ouvrages qu'on leur fait faire, et s'en acijuittent toujours mal et à grands frais. L'expérience désagréable que j'en ai faite à tous les sièges où je me suis trouvé m'aurait déterminé il y a long-temps à dëntander au Roi la levée d'une compagnie franche instruite à toqtes les espèces d'ouvrages qui se pratiquent dans Ja for- tification et dans les sièges, mais l'incertitudje du temps que la guerre pouvait durer, et la •quantité d'autres affaires dont j'étais occupé *dans ces temps-là , me l'ayant fait considérer comme un surcroît de peines que je me serais attiré par la levée et l'instruction de cette compagnie, me firent long-temps abstenir de la proposer, ce qui DES SAPEURS. i397 alla jusqu'à la fin du siège de Mons; qu'ayant ^^^* éprouvé plus que jamais les besoins que nous, en aviops, j'eus l'honneur d'en parler au Roi et de lui demander la permission d'en faire la levée ; il ïne l'accorda sans difficulté, mais feu M. de Louvois, qui avait fort appuyé cette proposition, étant mort peu, de temps après •^. et la principale direction des fortifications àjént changé par cette mort, j'abandonnai le dessein de cette compa- gnie^ mais, n'étant pas moins nécessaire qu'elle l'était pour lors , j'en rapporterai ici le projet , tel que j'eus l'honneur de le présenter au Roi. U serait à désirer que Sa Majesté y voulût bien encore entendre, étant très-certain qu'on ne sau- rait: rien faire de uEÛeux pour la fortification et pour les sièges ; comme cette compagnie peut être également utile en paix et en guerre, tous les temps sont bons pour cela, et on jie saurait man- quer d'en biettre une ou plusieurs 4sur pi^d. Après avoir prçposé les moyens de corriger lès défauts de l'artillerie dé France , et de la mettre en état d'être la .meilleure et mieux servie de l'univers, par le simple. arra^gemèiict de ses par- ties, et d'une manière qui n'augmente point ses dépenses, j'ose, sous les mêmes conditions, faire une autre proposition non moins avantageuse au service du Roi,, puisqu'elle a, pour objet la con- servation de ses meilleurs hommes , l'abrégé des sièges , et le taiénagement de ses finances. 3gO IJES SAPKUHS. Ce moyen est la levée et l'entreLieii d'une com- pagnie franche d'infanterie qu'on pourra appeler la compagnie des sapeurs, composée, d'un capi- taine, de quatre lieutenans, autant de sous-lîeu- tenans , douze sergeus , autant de caporaux, et de cent quatre-vingt-huit soldats, divisés par égales parties en hautes; moyennes et basses paies; les ofEciers tirés du cOrps des ingénieurs, et les sergens et soldats de l'infanterie; plus, quatre tambours et une charrette pour porter les outiJs propres aux ouvriers de cette compagnie qui auront des métiers convenables à son uSage, le tout ain^i qu'il sera expliqué ci-après , et ladite compagnie armée de fusils boucaniers et baïon- nettes à douille , de gargouchers et bandouillères faites comme celles que j'ai eu l'honneur de mon- trer au Roi avec les épées à l'ordinaire; on se propose d'employer cette compagnie aux sièges, soit poi^ attaquer on défepdre, et dans les autres ouvrages de fortification , sans l'assûjétir à aHcane autre fonction , sï'^k n'est qu^nd elle se trouvera n'avoir rien à faire , pour lors on pourra lui faire monter -la garde comïne les autres troupes-, plu- tôt pour entretenir la discipline qu'autrement , car, il lui arrivera très -rarement de se trouver ainsi. Outre V'exercice .commun de tout ce (w'on lui fera apprendre en perfection, on se, propose de l'instruire sur tous les ouvrages appartensinl aux B£S SAPEURS. ^99 pièges ; savoir, à tracei:, proprement el prompte^ ment les lignes et tranchées , et en conduire le travail , à faire des gabions , fascines , claies , pa- niers , ete* , à faire et condnire les sapes doid)les et simples, descentes et passages de fosses, secs et pleins d'eau , blindages et traverses , faire- et monter les mantelets, remmancher les outils, les ramasser, ça ver les * trancbées de fascines avec ordre en pays de marais, et les nettoyer de ten^ps en temps; ,. faire les banquettes , régler les élargissemens , poser et ranger les sacs à terre en lefur place ^ faire les épuisemens et écoulemens d'ean, poser et établir les travailleurs à la tran- chée , atix logemens de contrescarpe , et tous autres ouvrages où il' en sera besoin; servir aux mines et au canon quand il sera aécessaire , et aider aux, ingénients et les suivre -partout dans les attaques; dans la fortification on 'leur apprendra à repluef des terres dans toutes sortes de terrains secs ou pleins d'eau , à roq^ieter, régler les talus et glacis, faire. les épuisemens d'eati de toutes fa- çons , la coupe et posage du gascon , le placage, fascinage et tunage , de même à poser les fraises , planter des palissades , les apointer , régler les relais ,, les rampes et les ponts, les portages des terres, et^tout' ce qui en dépend, on les rendra enjji qn^ablet d'étré utiles au Roi tous les jours de^l'année, paix -ou ^erre, ce qi^'én^ne peut^dire de p£W une autre trempe du royaume, y^en ayant âOO DES SAPEDKS. Ëeaucoup des plus considérables qui n'ont pas eu occasion de se signaler une fois en dix ans , toutes les autres troupes montant par tour à la tranchée, quoi fait elles sont hors du péril ,- et en repos pour cinq on sis jours; mais celle-ci y sera toujours exposée depuis le commencement jusqu'à la lin, elle sera chargée de Iqut ce qu'il y a de plus dangereux dans un siège, et partagera elle seule la moitié des périls avec toute l'ar- mée; étant l)len employée , elle sauvera une infi- nité de monde qui se perd dans les sièges , faute de conduite et d'adresse. Dans les places assiégées où elle se trouvera, elle aura la plus grande part à la fabrique des retranchemens et traverses , elle raccommodera les palissades rompues , posera les chevaux de frise, relèvera les parapets abattus, reposera les paniers et sacs à terre que le canon aura renversés , raccommodera les commanicaiions interrompues , ponts à fleur' d'eau , traverses , bar- rières , et pourra servir aux mines , au canon , aux' transporta des munitions, et à quantité d'au- tres -manœuvres de cenflance , où il faut nécessai- rement des Ouvriers sûrs et adroits. ' ' Il faut ajouter à ce que dessus , que cette compa- gnie devant être toute- composée de vieux soiddts bien armés , et commandés par de bons officïers , pourra être de très-bon usage quand l'occasion se présentera de les employer les armes à la main , comme il peut souvent- arriver dans les sièges. Je DES SAPEURS. Soi sais sur cela une afikire d'assez fraîche date,: ou, .s'ily avait eu une. trentaine d'hommes faits comme je les suppose , .elle i^e serait pas tournée à notre désavant&gc , comme elle fit à beaucoup près. En un mot, \l n'y a pas d'actions de guerre ni d'ou- vrages à quoi on ne la puisse rendre très-propre en moins d'une, année de temps. Si le Roi a donc pour agréable d'en ordonner l'établissement et la levée , j'oserai hardiment as- surer Sa Majesté de la certitude de tout ce qu'on avance ici "en sa faveur , et qu'on en fera même plus que l'on n'en promet ; la raison est que tout . ce qu'on prétend lui faire apprendre est fort simple et ne consiste qu'à^ donner un peu d'adresse et de docilité à ses soldats , 4^nt il est aisé de les ins- truire. Son utilité étai^t suffisamment prouvée, reste à examiner les VQiOyens de la pouvoir mettre bientôt sur pied : l'un des plus prompts et plus faciles serait de prendre là compagnie d'ouvriers de Montigny , . lieutenant-colonel des fusiliers , réservée exprès au projet des régimens d'art iUerié. Cette compagnie est sur'le pied de cent hommes , et contient nombre d'assez mauvais sapeurs , ms^i^ qu'on mettrait bientôt sur Un meilleur pied quand ils seraient tout-^-fait sous la main de celui qui les doit employer. 11 faut prendre le surplus dans les bataillons qui doivent composçr l'armée de Flandre , à rai- son de deux^ hommes par bataillon, jusqu'à ce \ 502 DtS SAPF.UHS. qu'elle soit complète ; Sa Majesté l'ayaut pour agréable , il n'y auraii qu'à faire écrire de sa part- aux inspecteurs de les choisir forts et vigoureux, et de demander à la tète des bataillons fceux qui voudraient y entrer volontairement. Comme la paie serait plus forte que dans les troupes ordi- naires, et qu'il y aurait à gagner dans les sièges et dans la foriificatiou, on ne manquerait pas d'en trouver quantité , à quoi la counaissance de mou nom ne nuirait peut-être pas. Si le Roi ne juge pas à propos de prendre cette compagnie , je veux dire celle de Montigny, pour commencer le fond de celle de sapeurs , il faudrait la tirer tout entière de l'infanterie , en demandant trois ou quatre hommes par bataillon, jusque à la concurrence de 3oo hommes, non compris les sergens, qu'il y faudrait aussi prendre'par choix, hors ceux qa'on pourra trouver ailleurs qui auront quelque connaissance des ouvrages : c'est de quoi on aura soin de s'informer dans toutes les places où on travaille. A l'égard des officiers, si Sa Majesté *a pour agréable, on les tirera da corps des ingénieurs ; savdir : \çs quatre, lieutenans de l'ordre des se- conds, et les quatre sous-lieutenahs des sous-in- génieurs qui ont servi; et si, parmi les inspec- teurs, il s'en trouve qui aient aussi servi, et qui soient munis de quelque intelligence dans les ou- vrages , on les prendra pour en faire des sergens ; DES SAPEURS. 3o3 quant au capitaine , celui qui fait cette proposi- tion demande qu'il plaise à Sa Majesté de lui ac- corder le commandement de cette compagnie , et à même temps rang de colonel pour l'annexer à cette charge, parce que ladite com|)agnie sera comme un petit régiment composé de quatre Bri- gades équivalant à autant de bonnes compagnies : c'est pourquoi il est aiissi raisonnable que ^les lieutenans aient commission de capitaines ^ et les sous - lieutenans brevets de lieutenans , et que comme tels chacun puisse rouler avec les autres officiers de même grade et caractère , suivant leur ancienneté. On pourra aussi donner même rang à l'enseigne de la compagnie , ou seulement celui de sous-lieutenant. * Comme elle doit être composée d'ingénieurs qui sont employés depuis long-temps dans la for- tification des places , et qui seront choisis entre les plus bravés et intelligens , il ne serait pas juste que , parce qu'on les aurait pris comme^ tek pour leur faire faire le plus dangereux- métiiçr de la guerre , cela leiir fit tort par la diminution de leurs appointemens , outre que, quand il n'y attra point de sièges , ils pourront fort bien être em- ployés à la fortification des plac^ où ils se trou- veront , les sergens et soldats devant aussi être choisis entre Içç . meilleurs ouvriers des fusiliers , il ne serait pasAr^ispnnà]l>le.4e leur.ôter ce que le Roi leur donne pour les exposer beaucoup plus que du passé. 5o4 DES SAFECnS. FOOn REGLER LA SOLDE DE CETTK COMPAGNIE. jour. t.K par m-..». . ■piDt. .( k^ . d«) par brigu' Iboi la caparim, « nUoo ds loi. pu de, il 7 IkutJ jaiir, fiiiinE par idoit pnur chaciu I caporauil ■DdeiliauUi-l Cbrfi .,, T^i.».. .!.....(' "•>"■■■ f™; ? ■■ 1-' !"•'■ " ( g Ut. par mou, fmant pour loui. . DSS SAPEURS. d-comiTf. 3o5 \ • ic-pirce H*^*^'/ / «dra dn I pôii««iiMflM dé major à fia loi^k Dn cbe-v par ^è premier «ergent. . ■1 ■ "1 fiôre exercer Pour inbvepir aux finis de hl coinpegnîe, ba-l ^^ ^ gratifi«iti9B à 7 e. pu pour lÏTre»! drapeaux» etc. • .1 Pour les aroir I 4 tambovït à X2 lir. chacna par nm. bons .i ppnr les 4* C'est parce qn'il.^ faodr moi^k Ta Ce ^'est. qu'nn?^ ponr cent oom-lpp^r a chinirgiens à ao Iît ohacsn. . mes. . • ', • m f •%* r , , ' Ponr porter lès " ' ontilf pa^îçu- liers dé la com* pa^ie . commifB loochets, 'W' renttetien d'nne eharrette. . . . elfes, -serpefpV^ scies' de cnar* pentiersp. . ta- rières, cîseanx«L ^ marteaux, etc. ToTÂZi.par mois ^ et par an. 33a6Ur. xa« 4S 56 40 76 L z3 1. 4 d. 4,^x661. i3)p 4 d. 5o,ooo Ht. ' « Dont U &iit oter . i ^2,900 fR>ur les appeintemens de neuf oSiciers employa, pour pareille /somme dans là fbrtifi,c^(ion , restera 37 , 1 00 liy . de dépense nouvelle , jpour laquelle ^auver au itpi , en sorte que cette compagnie né lui coûte yîen ;- il h*y à qu'à auppriuKir la plus majavaise compagnie suisse du rojs^uqae \r dont la. plus basse ^ paie monte à 4f ,;i58 1. , mpjfennant qiioi restera 4) 1 3â 1. de re- venant-bon ^ sur 1/Bquel oia demande au Roi qu'il lui plaise, d'accpirdçir .rentretien de quatre hauts- bois poui^ réjouir 1^ tranchée, montant à iSool. I. 20 .'ïblti I>ES SAPEUBS. Eu ce cas, !e reste dudit reveiiaui-boii, réduit à 3,658 liv. , tournem ou profit du Roi , pour être appliqué à ce qu'illui plaira. , , Si cette compagaie ne devait produire au Roi que cette épargne, la chose d'elle-uiême ue méri- terait pas qu'on eu fil grand cas ; maïs il est très- certain qu'elle en fera de très-îOonsidéfables dans les sièges, tant pour les ouvrages iauiUes qu'on évitera par son moyen, que par les sapes, lûgç- mens et passages de fossés qu'elle fera à beaucoup meilleur marché qu'ils ue se font présenlenient , et parce qu'il ne sera pas nécessaire d'y employer , à beaucoup près, tant d'ingénieurs, vu qUe tous ses officiers le seront, et Que, dans iorl peu de temps , les sergeilS se rendront capables de con- duire ; elle épargnera encore très-considérable- ment dans tous les ouvrages de fortification où elle sera employée, par son adiresseàu remuement el trajisport^e* terres ,CQppe de gaaons',- ga«oiir pironver .'la nécessité de' Vb^^ voir" i- 200 -)|iQiibines^ sàns^ odiaÈiptéi^ sêrgens ni tambottriL, • • * •/ ••* ^^^ •■ " •"• •■ :- • .• '^ :■.- ^, . * ao* 5uS DES SAPEURS. J'ai tcUeineat ressenti la nécessité des sapeurs dans tous les sièges où je me sais trouvé , que J'ai toujours eu lieu de me repentir de n'avoir pas plus vivement sollicité la création de cette com- pagnie ; et comme, selon toute apparence, il ne se fera guère de siège considéralile pendant un fort long temps , où monseigneur le duc de Bourgogne ne commande en personne , cela me donne lieu de le supplier d'en vouloir faire son affaire ; il y a des moyens de la mettre sur pied promptement plus faciles que du passé, parce qu'il y a deux compagnies de mineurs modtrnes qui ne sont pas de l'ancien état ; savoir, celle de Mcsgrigni et celle de Vallière. La première est sur le pied de cent hommes, et la deuxième sur celui de soixante à soixante-dix ; il n'y a ^'à les joindre ensenible et suppléer au surplus des hommes qui pourraienty manquer, par en prendre dans les troupes à choi- sir , en donnant quatre pistoles au capitaine à qui on eu prendra un, 11 ne manquera pas de s'en trouver de bons qui y entreront volontairemen^t; à cause de la plus-value de la pale et du gain qu'ils y feront. Et parce qu'il n'est pas impossible • ({u'on fasse deux sièges à la fois, soit 'dans les armées d'Allemagne, de Flandre ou d'Ifalîe, on en pourrait faire une deuxième de la vieille com- pagnie des mineurs ; le méfier des mineurs et sa- peurs est à peu près la même chose , et iJ y"a si peu de chose à faire dans les sièges en qualité de DE3* SAi^Eims. Sog mineurs seuk , qu'on fera très-bien de remplir les vides de ces comps^ies des autres ouvrages de la tranchée qui ne demandent pas moins d'adresse que la. sape , très-utiles aux uns et aux autres , en les instruisanrmen , chose à quoi je m'offre volon- tiers J et i&èmiede tro(uver le moyen de les rendre ' utileç , paix et^ gùeri:e , tousies jours de l'&tmée^ : \ • I m • • •» ... ». • - • f. ' ^ TABLE DES CHAPITIIES CONTENUS EN CE TRAITE. ULîlité des places forte». . 7 Réïolulion des sièges 1 1 InYestiture 17 Les ponts a faire pour servir à la communication des Table contenant les mesnres des sii profils sur lesquels on peut régler les lignes ati Façons des lignes 37 Portes et barrières des lignes. . . \ . . . ag Contrevallations , . 3o Préparatifs des altaqucs 3i Préparatifs du parc 3!t Façon des mantelets ' . . . 34 Les outils '..'... . 3G ■ Observations à &ire snr la feconnaîssance 4^* places. 38 Ouverture de la trancbée. ........ ^ ^ .... . 5<) La sape.' ; . 73 Places d'armes ..>.,.,. £2 Demi-places d'armes '. ^ , . ■. go Propriétés gëoérales des trois places d'armes. . ., . . 91 Des sorties. . 9a Batteries de canbn ^ . . . , iy>7 Batteries à bombes. 130 I de pierriçrs. Des traverses .?. Avant-fossés Prise du chemin couvert. TABtE D^S CHAPITRES. 5-11 Pagef. Façon des cayéliers-.' ;./..• . . * .- .• . i3J Batteries dti ehemin-couyertf .' . J x3o Descente du fosfté. ..... ^ ^ '...... i4o Prise de la drtfiî-Itine. . . \ . ili' Passage du grand fossé de la place. . . . • . • . i\ • • i49 Dfeà mines •; . •. , . ... i6i8 Fabrique des poudres. •-. . ....-.-.......-• 164 Démonstration des e^ets de' là potidre.. .*. .....; 166 Réflexion • 171 Maïiière de supputer Texcayat ion des mines. ..'... .174 Table pour lés différentes grandeurs des mines. ... 179 Attackément du i^ineur et sa suite i85 Différence des mines. . ^ ig% Ayis particulier sur Tattaque des places irrégulières. i**" exemple. ao5 2®, " ao8 3^ *.",.... aoo 4 : aïo 5* ^ . ai3 6« ,.....*• aï6 7* . . ai9 a« ..;..,,....'.. 2*3 Des fonctions des officiers généraux à lajMrancbée. . . a3a Dft général'. a34 . Le Roi, Monseigneur, et Monseigneur le duc.de Bourgogne • . . . a3â Ayis3>atticulier par forme de supplément sur les bat- / teries qui tirent à pleine charge ^ • a 38 Des secours afi Maximes générales. pour seryir a la construction des lignes. '. '. . :^ . . .' ;.'..'. a56 Règles ou maxime^énéràjesqui peuyent seryir à Tat-* CacRierdes places. ...-...'• ^ aSg De Tiirtillerîe. ; - 269 t 3l3 TABLE DES CHAPITRES. P«ge». Proposition pour la levée de trois régiraena d'artillerie. a? i Projet de solde pour une compagnie de bombardiers. 28P Jdein. Idem. mineurs. . . . ïb. Jileirt' Jdem, canoiiniers. . Ib. Etst-major aS? Comparaison des dépenses :• aga Projet pour ane compagnie de sapeurs 296 Règlement de la solde de cette compagnie 3o4 I ' f t T TABÛS PEB irÉATlËRES PABL OftDRE É^uàBittqvm. A. Allemands. Chez les — , les lieutenans-g.éQéraux^d'arjtillerie conunandent à ceux d'infanterie ;et de cavalerie, et ceux de rinfantérié à ceux de la cavalerie, ^78. ' Axnas de fascines àlatêt^ d,es camps, 3a, 59. . . ^ Armées assiégeantes. Force des — , 53. Armée d'pbserration. Utilité d'une — , i3, a44,,i6a» î)orce dejV-^ , pour ^ésbter à l'Armée de secoure , d54» Armée de secours. Dispositions de 1' — pour forcer les^lignes de l'armée assû^ei^nte,.a4:5- Arras. Lignes Â' — , 09^ a46,.a5o« ., ** ; - r. Artillerie.^gir de copcert aveè I'-t— , 5o. Opinion comp^une dés officiers de F — , 1.07, Relâcilienient .du^ serTÎee . dans 1'.— ;t, 239. «Utilité de 1'— rpour l'attaqjae ;^ là défSise des . places ; .à39 , pL^g, AttrQiuUons du ^nrand-maitriç. de L' — , 273. Projet de mettre toute r 7-- en trm régimepijjtt^.' iLssaut. Préparatifs.. pour l'—d'ufi- ouvrage, ^g^'j^.Ç^t ojl F»n peut' sou teqiir un ou deux— r, a ta. Opinioude Yaubàn sûr les ir^, 148 ^ ^Aq. Ç^ oi^L l'on doit livrer les 1 — ie jour, ou de nuit, 266. , , Attaques. Préparâtift des-^, 3i. — de places situées sur des rivières^ 48., C^inioBL de .Yaubt^ sur les -^ fau#ses^» dou- . blés, séparées 01; Hées, 5o. Avis particudier sur F— des places irréguU^iiiBa^^^b^ — d'une.place 4ont rieBcéiiile n'est fiBnqaâenueKfti^ âm: tptir&çoiivtertes par. des dehors en terre, a 10. —^ d'ulie place située dans un^ marab-, ai3. -— 3l4 TABLE DES 1 déplaces siliiùcs sur des hauteurs, ïi6, 2i3. Avis sur les — liflLEHl^ii en 1703, cite plusieurs fois^ ^, 6.') et itiiv-, ail. Règles ou masimes génërales relatives à 1' — des places, aSg, 267. Voyez aussi ouvrages à cornes, fausse braie, tours bastïonnëes. Avant-fossés. Passage des — pleins d'eau, ia6. Maxime rela- tive aux — des lignes , a43 , aSS. B. Banquette^ Faire des — à la première et à la Jeuiiètne place d'armes, 84. Barrières des lignes, ag. Basitons. Batteries de brèche contre les —, 118. Prise des — , 161. Bitimeng^ Ne jamais tirer aïK —de» places, laa, a63. Les — sur les ctinrtinea' servent à en prendre lesprolongAiens, 160. Batteries. — de petit calibre contre les sortie» , 96-- Avantage des — à la deuxième parallèle, 107. Objet el tracé des pre- inièKt'^^', i>>CI' Tetnps néoeataîre' A Ift constmcVioti d^-^, 1 1 1. Nombre des pièces aux — ù ricochet, n3. Propriétés des — à ricochet, ii4- — de brèche contre la demi-lune d'stUque, 116. — -de brèche contre les bastions , 118. — àb^bes, \%o, 217. — de pierrierS, 12a. — contre les demi-lunes collatérales, ia3. ■ — du chenlin convert, i^g. — biaises du couronnement du chemin toHvert, i^ii- — biaises Mir la courtine, iSg. — â ricochet contre les conr- tines, 160. Avis particulier sur les — qui tirent à'pleine charge, a38. Bayonne. lïiffieultés de battre à ricochet la'citadelle de —, '■87,316.. ■ .'-''■'■- B^reeaafclleS-i— a(«é*értHrtpkcÉsi^BrIeS1)H*àiis> 35: ' Besattçon; Queltpies partîés' de — soittfcrliïftfti'à tftttMliâs- tionnêes, aïo. ' . ■ ". - PAR ORDAE ALPHABÉTIQUE. 5l5 Bitçhe. piffi€iillé»4'ftitaqiier^ 21^4. Blindes. Dimensions des — ,33. Cas. où les — doivent être fortes, i4l, lA^» Blocus. I^laces à l'attaque desquelles les — sont le plus con- .Tenableft,-a&5. Mani^de ùdre les—-, 23JK Ga» ojxt les* — sont convertis en sièges,. 226. Bombardiers. Projet de solde poiur une compagnie de*^ — » ' 286. Bombes. Emploi des — pour élargir les brèches^ i'&3, 144* f Bourgogne^(l6 duc «de). Dédioace au due de -^3^ 3o8. < Boyaux de tf^ncbëe. Fojrez Retours. Brèche. Manière de Mttre>en.^->,.i 17, 14a. Usage des'bbmbes pour élargir l&-r) i44* Moment dcf -battre en -^ lorsqii'oil fait un passage de fossé >plein d'eau courante, i54. Dèi- — par lamine, 173, 179, 1811, 193. Usage dft feapofupem- p^eher l'approche de la^-^ y a3c^ Bùcbers à alkm^er de nuit deyant lies lignes pour emp^bcr les surprises). a4ï:» aS2. c. Camoufl^(« Moyeits dé doi:iner le — ,* 189. , * Cainp. Distancer de la tète di;i — auxjigne^^aiy %SS. Idem à la place ^'23}a56. . " tV Campement. Bègle relative au — r , ao, > ^ ^ - Ca^n. Emploi du — de Qptit caUbre à la... trancbi^^j ia4* Avantage du — pour £ùre brèche, 1 63. > Canonniers. Projet de solde ponf fiitte. comp^nie de -7-., :)96^ Capitales des dlivrages. Manière de prendre les prolongemens des — ,59. Usage d^ |i|^oloiigemens des — >-^8. , • Camo^ Méthode de -r—poilr' mesurer 1^ distance d'u^ P,9^Pt acceisibieà uii point qiii np Test ^pà^^ 6^,. note.. Casai. Les lignes de -^forcées de jour, a48. ... ^ .. ^.^ Cavalerie. Force de la garde de — , 53. Emploi de la — pour jt I 1 f 5l6 TABLE DE s MATIERES. porter les Tascines, 64 > 88. Usage de la -,- en cdi de sortie, 99. Cavaliers de tranchée. Poslt ion et construction des — I 3s, i33. César. Résistance que les \i Iles fortifiées opposent à — d ans les Gaules, 10. Chandeliers, ne sont plus ei 1 «sage, 33. Chariols. Quantité de — di î paysans nécessaires pour I«s lignes Cliarlerny. Difficultés de ricocher le front attaqué de — en .693, ij6. Châteaux et petites villes. Objet des anciens — , aa4. Chaussées, Observatio'ns à faire sur les — dans la reconnais- sance des places, 4a, ai 3. Chemins des troupes aui attaques, 5i. Chemin couvert. Cas où l'on doit attaquer le — deïi»e force, 88, ia8, 237. Attaque du — ' par industrie, 137, i3i. Lo- gement sur le saillant du — , 117, 1 35. Attention de faire chercher l'emboDchure des mises, i36. Logemens dans les places d'armes, i37, i38. Cheminemens. fti/es Retours. Circonv allât ion. Quantité de paysans et Ae chariots à com- mander pour la — , 16. Etendue de la — d'une petite jilacc, 55, a53. Attaque et défense des lignes de — , a45, ^47. Difficultés de forcer les lignes de — de jour, a48. Difficul- tés d'empêcher qu'elles ne le soient de nuit , 249' D^ tous les relranchemens , les lignes de. — sOnt les plus mauvais . 353. Citadelle. Maxime relative à l'attaque des places qui ont une -.364. Clerroont en Argonne. Difficultés d'attaquer — , 3a4- Camnianâemefu. Importance d'oécnper les — , 33, 256. Ooraminges. Les" — utiles pour faciliter l'éboulement des brèches, ia3. PAR ORPRE ALPHABÉTIQUE. 3l7 Contre-batterie», ii8. Contre- forts. Ce qu'il fant faire quand réboulêment d69,Ç^ne suit pas celui du parapet , 1 44* . Contre-gardes. Propriété des -— sur^ les bastions » si 19. * Contre vallation. Cas où les lignés dç — isont utiles, 3U>. La première place d'armes remplace les lignes Se — >., 84* Maxime relative aii tracé des lignes de-—, a58. Courtine. Batteries de brèche contre ]a-T->'ii99 i58. Bftte-r ries pour chasser rennemi des défenses de la — - , ^6o. Défense. Mention du Traité de la —7 des Places^ 5, 200. Dehors. Faiblesse des — en terre à fossés secs, an. Demi-lune. Cheminemens contre la — du front d'attaque, 89. Batteries de brèche contre la même , 116,14^; Manœuvre pour s'emparer dé la — sans livrer d'assaut, 1 45. Logemens dans la —, 146, i58. Attaque .des '• — non revétt^es en mar çonneriei x47f ' ' . *, Demi-places d'aëoftes. Utilité des — ^ 90. Descentes dé fossé, 140. Directeur de la tranchée. Fonctions du-— ,64, a33, 2^6; Dragons. Utilité des — an défont d'infanterie , 1^ pour Vm- vestissement, 19; 2^ pour la défense des lignes, 247. Du Yijgnau. Exercices de Mézières de — cités, i5i, note. ♦. . . • E. ■ ' • * * Ecopes, pour jeter de l'eau' sur le feu, i5. ■«* . * Embrasures. Dimensions des — , 11^. Epaulemens, derrière les lignes, 28, 24^; pour ^a garde de tranchée, 5a. Fsçoupès , sorte de pelles, 36. / Espions. Services que rendent les — y a5i. ^ TABLE DES MATrFRES. Famars. Posilion de — , a 46. Fascines. Dimensions des — 'il. Défaut des tr.inchéea tracée» à la — , 64- Rouleaux de — sur Je sommet du parapet des places d'armes, 85. Quantité de — pour combler le fossé da corps de place , 1 56. Fausses -braies. Propriétés des — , îog. Attaques d'une place oii il y a — , aog. Flancs. Batteries pour ricocher les — ngi iSg. Flesrus. Bataille de— ,cit^e, 275. Forts. Objet des anciens — et chAteani, aa4. FoctîGcation. ftlaxiraes de la — moderne, 2o3. Fosses, secs, pleins d'eau, revêtus, taillés dans le roc, 45, 46, i56. Freielière. M. de la — rédige, avec Vauban et Saint-Hilaire , un mémoire sur l'artillerie, 269. Français, moins adroits que les Suisses à iaire les gabions, 3a; ignoraient l'art des sièges, ,40) ne sont pac patiens, 109. Fribourg, DifCcultés de ricocher Je fort Saint-Pierre de — , 87, ai6. Fusiliers. S.uT le régiment des — duroi,274. Gabions. Dimensions des — de sape, 3i. PiÉgpes mêmes, 33. Usage' des —farcis , 34, i3 1 . Galerie. — blindée dans le passage da fossé, i4i- Idern'daas le passage du chemin couvert, 143* — démines, 188. Garde de la tranchée. Force de la — , 53. lîispositioQ de la —,71,88,91,98. ' - . Gardes de cavalerfe., 65, 99. Garnisons. Les — ne se commettent pas aujourd'hui à une dernière affaire , ao 1 , 1 1 2. Général. Koncliqns du — en- chef, %'ii. PAR ORDRE ALPHABETIQUE. 5f*9 Glacis. Cas où le --r- est plat et fci^^t large» 127. Grei^ades. Portée^des — à main , i3à. Mention de — k ctliUer, 143. Voyez l'avertisseioDent, H. ' barcourt. Le comte d' -^ force de jbur les lignes de Casai ^ 248. Hollandsgis. Les — étaiploient des obns et des mortiers â gr^- nades, 124* Hôpital. Position du petit — 5i, 88. Anciens — mal admi- nistres, 57. '■ % , v* Humières. M|^}e maréchal d' -— , grand-m^tre de rarti)Ie;rîe, 269. . ; , 1. Infanterie. Voyez Garde de la tranchée. Ingénieurs. Quartier des — ■*, 53..r— très-Vares antrefoig, 56. Forée des brigades d' —, 67. Service pénible des — , 58. ' Voyez aussi Directeur 'de la tranchée. • ' Insulte de la demi-lune à la sape, 1 4 5. #• Investissement. Manière de faire 1* — d'une ii)lace, 17 çt suiv. » ■ Joux. Ôbj^t du château de. — , 224* KehK Voyez Siège. Landau. 'Quâdité des fossés de — , 4^* "— & déjà soutenu deux grands sièges', 4^* L-artiilerie a été mal servie au siège de — en I703, aïg. Avis sur les' attaques dé — en 170 3. /^oy^z Attaques. * Lignes. Règles à suivre dans la disposition des-— ,'îi3, 2(36. jao TABT.E DES MATIF.BES. Tracé des — ' à redan*, a4' Profils des — , a5. Façons des — , 37. — des princes d'Orange, a43. Attaque ei d^feoie des — , 30. Moyen nouvean d'empêcher les surprises de nuit, l^'i. Moyens de découTrlr le dessein dé l'ennemi, 35D' Fbyes aussi Circonvallatïou et Contrevallation. Lignes, synonyme de pTàces d'armes, As. * 1.0gemen[en brècbe, 14S. Longwy. Objet de l'ancien fort de — , aa^. Louchets. Les — de Fbndre sont les meilleurs de tous les outils en bon terrain , 36. LouTois. M . de — s'était emparé de la direction giinérale de l'artillerie, aGq. Lude. M. du — grand-maftce de l'artillerie , 969. Luxembourg. Difficultés d'attaquer — , ^a^- M. Magasins, nécessaires pour faire'iin siège, 14. Mantelets, 34. Le transport des — est inconunade, J^- Mvi^cht. Importance de Wick pour — , 49- Si^'ge de — on 16^3,83. Maiimes, 7a , gS, 161, 356, aSg. Mèche. Quantité de — , i/,. Usage de la — en place de cor- deau pour tracer les tranchées, G4. Bouts de — allumée pour reconnaître de nuit les capitales des ouvrages, 68. . Mesures pour les charges du ricochet, 1 14- Mines. L'effet des — est incertain, i63. Calcul de la charge des — , i7r'- En fait de — , celui qui lieut le dessous a tou- jours l'avantage, 17a. Calcul de la capacité de la chambre d'une — , 175. Table des charges et des chambres des — _ pour faire bi'èche, 17g, Couipassement des fcui, i83. Manières de charger les — , ig4- Mineur. Attachement du^, i85. Eseraples des difficultés de l'atlacheraent di»-^, aag et suiv. Ciseaux de — pour travailler sans bruit, 189. Chicanes des — dans la guerre PAR OHDHE ALPHABÉTIQUE. 321 sonterraine, 191* P^jet de solde pour une compa|ptHe de — ,a8ô; Montmédy. DiffiÉiiltés de battre ,à ricochet — ,87. Mont-Royal, autrefois une des meilleures places iXturope, aiS, iaa4« Mons. Ditecultés du siège de — , a 1 4. ^ Mortiers. Position des — , lao. A quoi les — doiyent tirer , laa. Calibre des -^9 xa3. Les — à grenades portatifs sont de peu d'effet, ia4« Mouzon. Objet dé— , aîi4- • Munitions. Voyez Magasins* I^amur* Difficu||[és de ricocher le front attaqué du château de ^ o. Obus. Opinion de Vailbati suivies — ^^ f ii4* Officiers généraux. Lès — doiyent surreiller la construction des lignes, a7. Fonctions des — à la trancivée, a3a. Nombre d' — da^s une armée commandée par un maréchal de France^ a33. Orange. Jjes princes d' — employaient des mois entiers à la cGDstructiôn des lignes, a 43. Orillons. £x«pple de l'utilité des -^, aaS. Outils. Quantité d'-^, x5. Choix des — , 36. Il suffit de faire prendre des — a«x travailleurs la première nuit, 65. Ouvrages à corne.f arallèle des — suivant qu'ils sont situés sur les bastions ou sur les courtines , ao6. Attaques des — sur 1^ bastions, ao7 ; sur les courtines, ao8. p. ' Palisfls^des. Les — ne sont, pas minées aussi .facilement par les batteries directes qu'elles le sont par les batteries à ri- I. 31 3?» TABLE DES MATIERES cachet OU à revers, 337. Positions les plus avantageuses des — dans la fortification de campagne, a4' , a4a. Parallèle». KoycT. Places d'armes. ParapeL Le canon ne rase pas un — de terre rassise , 1 16. Parc. Préparatifs du — ,33- Position du petit — , 5i. Idem du — d'artillerie. Sa. Passages de fossés, i/(i. — pleins d'eau dormante, i4g. — pleins d'eau courante, iSo. Moyen particulier par la mine, i'î6. Pays-Bas.' Difficultés de conquérir les — , 7, g. Paysans. Nombre de — pour les lignes, 16. Prix delà journée des — , 1 6. Tâche des — , a4. Philishourg. Difficultés de ricocher quelques fronts de — , 87. Ponts flottans faits au siège de — , iSo,note. Pierriers, ne portent pas loin, 122. Vraie position des — , ia3. Piquets. Dimensions des — , 3a. Piquets de cavalerie et d'infanterie pour repousser les sor- ties, 49.96- Places d'armes. Temps nécessaire à l'exécution des — ,71. Dislance de la première aus dehors les plus avancés, 83. Etendue et profil des —, 83 et suiv. Cas où l'on établit la troisi(.'me — à i3 oU i4 toises des angles saillans du che- min couvert, 86, 337, a3a. Cas où l'on fait une quattièmc — , 88. Propriétés particulières de. la traisicme — , 89. Propriétés générâtes des trois — ,91. Cas où la troisième — est tracée sur le glacis, 127. Utilité des — , ne dussent- elles avoir que 5o , 60 à 100 toises d'étendue, 337. Places fortes. Utilité des — en général, 7, 10, -^ inattaqna- bles, 41. Pourquoi les — ne font plus une lonçue résis- tance, 300. Défauts et objet utile des petites — , 334,. aaS, Plates-formes. — des batteries de canon, 110. — des batte- Ponts. Les — sur chevalets préférables aux — sur batcau;x, 13. Nombre des — nécessaires à chaque passage des lignes, PAR OHDRE ALPHABETIQtTE» . 3:3 S iif^S'j. — flotUnà pour passer les fossés pleins d'eau*^ iSonote, 1S7. Portes et barrières des lignes , ^9. Portières des embrasures, m. Poudre. Quantité de —7 pour un siège , î 4. Composition et fabrication de la — , i64.' Explication des effets de la-** 166. Poids d'un litre de —, 178 , note. Profils des lignes, 2S, 3i, 24i* Prôj ectiles.FQuan ti té de — ,14. Prolbngemens. — des capitales, 59. — des courtines, 160. Q Quartiers. Ponts nécessaires à la communication des — , 22. R. Reconnaissance des places. Utilité des plans même fautif» pour la — , 38* Manière de faire la — , soit de jour, soit de nuit, 89. Instant le plus favorable pour voir, 4o* Ob- jets à considérer lorsque les places sont dans des marais, 42; en plaine, 44 ; à front de place et terrain égal, 47* Conclusion, 5o. Redans. Dimensions des — des lignés , a4* Redoutes. -— oti forts particuliers que Ton faisait autrefois pour fortifier les lignes, 29, 243 .-^ aux extrémités des places d'armes, pl^ i3. Régimens. Bloge de l'organisation des -— , 281* Retours ou boyaux de tranchée. Tracé et longueur des — , 67, 68, 124. Cas où les — sont enfilés, i3i. Ne point em-* barrasser les — par des matériaux , 262. Retrancbemens. Attaque des — dans les bastions, 161. Une ai'mée qui ajoute de bons — aux avantages de la position qu'elle occupe, peut faire tète à une armée d'un tiers plus forte, 255. Revers. «^ de la txaaç^iée, 69. -— de la 3® place d'armes, 87. Ricochet. Places contre lesquelles on ne peut employer le — , 21* 524 TABLE DES MATIEKE^ 87, 2i6| as^t- Manii'rede tirer à — , m et suiv. Propriétés des batteries à — , 1 1 4> Scrupule de Vauban sur le nom. du — , iiO. Eiamgn des positions qui, pour être trop ëlevécs, ne peuventêtre battues à — , 317, Roi (le). Précautions à prendre lorsque le — visite la tran- chée, 235. Sacs à terre. Quantité de—, i5. Usage des — pour boucher les joints des gabions, 74 ; pour faire des créneaux, i34- Saint-Gnislain. Accident qui faillit arriver à — , a8o. Saint-Hilaire fMormez de) rédige avec Vauban clIaFrezelière nu Mémoire sur rarlillerie, 269. foy. ATertisscment,p. i. Salins. Difficultés de ricocher le fort Saint-Pierre de — ,21 6, Objet des forts de — , 224. Sape. Définition de la — , 73. Observation sur le» cbemioc- Tncns à la — , 77. Prix des — , 78. Progrès de la — en 24 heures, 79. D'où l^n commence à marcher à la — , 8g. Sapeurs. Gain des — dans un sîége, 80. Projet pour une compagnie de — , 296. Secours. Manière d'introduire des •— dans une place assié- gée, 244- Service. Nombre de jour» francs de — à la tranchée, 64 ; dans une place, 201. Servois. M. — propose une correction au moyen de Vauban pour mesurer la distance de l'ouverture de la tranchée au chemin couvert, 63. Sièges. Résolution des — , 11. Règles générales a observer dans les — pour y faire peu de fautes, a3i. Temps propres aui — ,264. Les — exigent uaLomme d 'expérience, de tûie et de caractère , qui en ait la principale direction , 26S. Sièges d'Ath, 83, 157; de Barcelone, 263; de Cambrai, 148; de Clermonl, 225, 23o ; deKebI,a3<); de Landau, 4^, a3(|, a63; de Mastriclil, 83; de Mons, 214; de Mon i- médy, SQ, j4o, 328; de Mouzon, 22!), 23o; de Plidis- PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 325 bourg, i5o; de Sainte-Menehould, a 29; de Stenaj» 67, 140, 229; de Valenciennes , 22, 156^ 25o, 257, aSg ; de yieux-Brisach , 4> 2^« Signal pour Tattaque du chemin couvert , 129. Sorties. Maximes à suivre pour s'opposer avec beaucoup d*a> vantage aux — j 92. Conclusion, 94 • Objets divers des — ^ 95. — intérieures, io3. Les — , du moins les grandes , sont peu fréquentes aujourd'hui, io6. Suisses, sont adroits à faire lès gabions, 32. Mauvaises com- pagnies — du royaume , 3o5 , 3o6. T. Tenailles. Excellente qualité des — , 187. Manière défaire abandonner les — ,162. Terrassier. Tâche d'un mauvais — 9 24* Tours bastionnées. Le système des — est fort bon, 219. At- taque des — ,220. Tranchée. On doit compter sur un mois de — ouverte, 14. Ouverture de la — , 59, 65. Moyen de mesurer la distance de l'ouverture de la — au chemin couvert, 61. Usage de cette distance, 63. Que le parapet de la — n'est pas à l'é- preuve du canon, 237. Haut bois pour réjouir la—, 3o5. Travailleurs. Départ des — pour la tranchée, 65. Ce qui est recommandé aux — , 67. Traverses diverses, 125. V. Vauban^ Dédicace de — au duc de Bourgogne, 3. — de- mande , avec rang de colonel, le commandement de la com- pagnie de sapeurs dont il propose la création, 3o3. Villeneuve* Manuel du sapeur par le capitaine—*- cité, 80, note. ( FIN DE i;â TABLE^ DES MATIERES* CORKECTIONS DE L'EDITEUR. UAHtiacftiT. renforcseï du bosiui declianou et de paj-sant >'. GOREEGTIONS DE L EDITEUR. 327 1 MANUtCEIT. 1 EDITIOV. Vh«». Ligqei. rains secs qui bor • dent ledit marais'. 48 16 sur lenrs bords sur Tun de leva bor^ ,55 6 11,667 10,686 ihùL 9 333 i3i4 ibid. aa proposition proportion 56 10 et encore moias «t «score plus 59^1 9-U nons TOUS 64 X.3 nous TOUS ^ 5 les attaques l'attaque 74 a5 ceaz les sacs ibid. 6 un peu arrière un peu en arrière 75 5 talnant talutant 88 dern. à couyert à découyert 90 9 qu'elles fufsent pour être bonnes qu'ils fussent pour être bons ^^ 3 ralient relient 9« 6 s'il n'f est pas s'il ne l'est pas 98 6 en. rem . il 7 aura encore il faudra encore bien ayertir tons 'plusieurs choses les postes des choses qu'ils auront à faire qui seront À faire , dont la première de bien aTertir tous les postes de ce qu*Us auront à faire, dont la première 99 8 de leur faire faire défaire fiûre 1x3 14 d*7 toucher quand d'y toucher. Quand ibid. i5 battre. battre. ii5 I la tranchée en bat- la tranchée, en battant. tant. • <6Û/. 8 les y (I) ^> "9 7 k, k c, c m 7 et ne ^ et ils ne xa5 18 ceux celles 129 16 et 17 ils elles i&M^ sa les 3 ou 4 derniers desquelles les 3 ou 4 dernières desqœb (i) Il faudrait plutôt ls#/ Vjr est de trop. CORHECTIONS DB L EDITEDB. ÉDITION. em. du bont nn. qa'ili opiaittreroot i lei faire i. sa laagDSD plancliticr n langueur it roloncbé cetto pbriie. > '. GOUBECTIONS DE L EDITEUR. 339 HAirUSC&IT. Pages. XiîgQM» aaS 7 en rem. opposé a4i a en rem. et penchée la pointe a44 18 U . 246 9 elle ae retrancha a49 18 ils 7 feraient 25 1 6 en rem. qn*il serait 253 dem. des lignes les moins exposées 265 17 ne sont pas 269 6 Fresillière 3o8 6 en rem. qa*bn ne fasse ^DITIOir. exposé penchée Tennemi ils se retranchèrent il 7 fera ■ qu'il est la moins exposée des lignes ne sont Frezelière qa*on fasse IToTA. Les corrections suivantes sont proposées^ mais elles n'ont pas été faites : 98 I ne put dessus... put. i34 5 araser le araser de fascines et de terre le de fascines et de { dessus terre 199 4 ces ses 224 a telle tel ibid. 3 telle était tels étaient ibid: 17 et 20 telles tels MOTS ÉQDIVALENS DE l'ancienne Édition, restés dans la nouvïlle 1 i3 itm. dci pifuui .id«r(,) pas d'eipact I aiseï d'eipiM i qaeJqaci Jdo il n'y n plai ciu'i JennitctdRJnDr UD furt ban c>rEca le. ..Uque. c™ plè.« ERRATA. Pages. Lignes. Fautes. Corrections. 9 4 la à la 11 9 serez seriez i5 i4 escoupes ^copes Ibid, 17 des madriers. • • . de madriers 24 5 chaque homme. . . pour chaque homme 2810 de derrière du derrière 32 2 reliures liûres 49 dern. les pousser en Tue de les pousser 56 4 faire paraître. • . . paraître 66 19 sont seront 70 8 ce qui est ce qu'il est 93 10 à tenir téteé .... à lui tenir tête 97 12 puisse pût 99 22 ils seyerront. . • . ils les Tcrront 107 12 je ne conseillerais . je ne conseillerai Ibid, 5 en rem. n'empêche pas. * • ne m'empêche pas 119 4 pl- 14 pi. i5 120 18 qu'on y fait peu . . qu'on n'y fait pas 128 8 ■ d'éviter. «••••• de pouvoir éviter 144 4 biaisées. • • • . • biaises 1 59 4 en rem. ibid, ibid, 161 II de la résistance. . • de sa résistance i63 2 j'emploie si j'fsmploie 179 5 en rem. 3833. 3883 200 2 celles celle 233 18 ^ presque toujours. . toujours 238 7 comme il le devrait, comme il devrait 239 3 en rem. de la monsqueterie. de sa mousqueterie 253 21 2200. . . .^ . . • • 22,000 -m > %kr 'Ail I .1, l)'l N l, AMP r RETRANCHE ||fN TERRAIN INEGAL. :: fi . flOn Nil' * p. 'J^^^ k^^^ > » I l Echelle^ de 6 TûUes. Émmmm^mÊÊmÊÊÊÊéiÊmm ^ 4 'fnùm. « ■ o .^t y.th 'lUfiKi ^ '<., jtaque des Pl« : PL 4 tImÊmmmmtm ) UTIL S gin DOIVE te. • I I I 1 Feuille de Stm^^ d'un roulant. l'un. Jfanteiet. ^yntette . fire la. bmàereJtmiJKnm. teJHre- ^ Tire bourre^. »■<- Mesures pour les ckâ I ^uvûlûn ou EpoT^e. i ^' Refouloir. EchcUe de 13 Fiedt . 4 6 6 j $ ^* Lanterne- ] ^ \ ^ ,^ i ri y, f î ■ \ < ! I • t f .1 1* I 1 •- 7 -6. t 5- ils ;^>b '>5A|>f I »>■ ■■»■»- . f. ^f • iVKKt I »o ^-..ii r L CL- '»v\ uW 1 SBtSSm ! t 1 1 I u , r 1/ V.Vi\\^->V '\. . V V«vJ » » / f 4 j ^••' -, ôV^v.M \'A ^f t.- S \ \\ = ».A -1 \' l'i • t . r i ^ .1 » \ •.\ V -.'X .\ A «. '\ I ii u. "S» .- taque des PI; PI. 4. ^^ asiire, prête a tirer. h. 6 traite /Cf/i^/vMwr 6i:n. B PiiiUffhnnr qia' /• Uj Gi'trj doi être t/tj/ioifes fl^ ■■*- ■■' f /-*^ V ,/iv I'/a,vo' ,/c 1 1ER DE TRANMIe,. . \ ^^ i 1 " 'f âî llll" #lp* |rtfe/S^ et (Al Pta/i/ ft — J \j 1 I^b: - -i i ^m 4 ( J 1 t /^ ctier qui tire . Ce coiistriute s . ^aie-firme <&-inte K|S^*^ u P/fU-CJ- f/f ftltl/xut . les l'I 12. ■ente siMiterfonie àjàs,»' ^i-r ■ PI. 14. ■ ■ fljH^^HV ïï i' 1 r, / - F. L^ -^W r %* «- S| .... *, * PI. i5. » • f .<'• •"• • rr'jef -k.: •.•^. ' ^;gf t/e KniAr,,, I * .rf- ■illemimrf j>eA'?(ii où !(• ! / .,„<• Li Mine- doii nbrti : t e f • * k i ^ ^ "^ V» Kvti^'wani j uir^ t ». , -"»'.% ' * • . .»_•• i i ."•- .* — - ^—-i n,„d.' ,ç. r- 'VI tA. /'/ancÂc 'JO ««•««.^ rt "*• • ^.•*« •, * ^. .r V -».:•, /. • ,< •m.!«1 . ii . dos PI d PlancAe ^ dttafUAf d'un 4 p •f- ù>' /^ /y ^ V V ^^iac^ oit- l'o^ \ \ \ \ \ \ \ *• "•* « • .["^i m^ n i^H»^w>.<»^wai>» ,0,%. w,«r4auHMlMMMtMa X > • < > <. ' • ' . « •. . «. f!m \ • ft »,■»«• > » » • ^f*% M««^»«^»u I» •■^i|«'*»«''*'i«« ^-* PI. Si. i^y /Virreu' {/e ^tJ^^/Ar ^ J^/imc/te Sj ^' fâ i^ c vr V* e Jeé" J : J^/a/ic/ie J 3. :o]Nrs'rRUCTTOisr des ligintes E C OURS , ^ 1